La famille de Montmorin de Saint-Hérem est une famille éteinte de la noblesse française.
Son nom a été relevé par la famille d'Aurelle en 1816 d'où la famille d'Aurelle de Montmorin de Saint-Hérem qui est une famille de la noblesse française subsistante.
Histoire
La famille de Montmorin de Saint-Hérem est une famille d’extraction chevaleresque originaire d'Auvergne[1] dont la famille d'Aurelle fut autorisée à relever le nom par ordonnance du roi Louis XVIII en date du , après le mariage de Jean Simon Narcisse d'Aurelle des Cornais et Louise de Montmorin de Saint-Hérem en 1807[2].
Selon Jean Du Bouchet (1599-1684), suivi par Moréri[3], le Père Anselme[4], La Chesnaye des Bois[5] et Jean-Baptiste Bouillet[6], les Montmorin auraient commencé — sous toute réserve — avec Calixte Ier (fl. 954, sous le roi Lothaire, dans la 2e moitié du Xe siècle ; de toute façon, les Montmorin ont une origine vraiment ancienne, cités dans les cartulaires de Sauxillanges et de Brioude) ; Père d'Hugues Ier (cité avec son père dans une charte de Sauxillanges) ; Père d'Étienne († le 5 septembre 1062 selon l'obituaire de Sauxillanges) ; Père de Calixte II († 1097) ; Père de Pons, Calixte, et d'Hugues II (fl. 1119) ; Suivi d'Hugues III, croisé avec Louis VII en 1147, et de Calixte III, qui accorda privilèges et franchises aux habitants de Montmorin en mai 1238, et eut de sa femme Jacobée : Cirie (femme d'Eustorge de la Gazelle : à Anglards-de-Saint-Flour ?), Simon (bienfaiteur de Vauluisant : sans doute Vauluisant), et l'aîné :
Bompar († 1337), qui confirma les privilèges de Montmorin en août 1324, devint bailli de Meaux, et maria Françoise, fille du chancelierPierre Flote, dont : Bompare (x Jean de Rochefort de La Roche) ; Blanche (x Hugues de Bohan/de Boham/de Bohenc de la Rochette) ; Béatrix (x 1337 Guillaume du Château de Montagne) ; Marguerite, religieuse à Blesle ; et :
- et Jacques II, son frère cadet, héritier de son neveu François ; Premier écuyer de la reine Louise, chevalier de l'Ordre du Roi ; x Gilberte de Marconnay [9]homonyme)de Montaret, veuve de Gabriel de Chazeron, d'où : François, tué à Fontarabie ; Jean-François, chevalier de Malte, † à Nordlingen en août 1645 ; Françoise, supérieure de l'Annonciation de Bourbon-Lancy ; Marie-Françoise, supérieure de Villevallez ; et deux frères (?) :
- Mathieu († 1634 ; fils aîné ?), x Charlotte, dame de Jeu (Jeu ?), fille de Jean Fradet des Granges : Parents de Marie (religieuse à Bonnesaignes), et de Marie-Claude de Montmorin (x 1649 Nicolas d'Arconsel, baron de Sarsé : Arconsat et Sarcey ?) ;
- et Louis († 1622 ; frère cadet de Mathieu ? Jean-Baptiste Bouillet, dans son Nobiliaire d'Auvergne, organise autrement la généalogie : Louis est certes le fils de Jacques II, mais Mathieu est le fils aîné de Louis, et donc le frère aîné de Gilbert qui suit, et pas celui dudit Louis), x Marie de Beaufort-Canillac, dont : Anne († 1683), qui succède comme abbesse de Bonnesaignes (1651) à sa tante Gabrielle de Beaufort, et qui hérite aussi du prieuré de Villevallez ; Marie-Françoise, prieure de Champagnac (Champagnac ?) ; et :
Fin de la branche aînée des Montmorin. Dès le 13 juillet 1628, Marie de Beaufort-Canillac, veuve de Louis de Montmorin, avait cédé contre 100 000 livres les droits sur les terre et seigneurie-baronnie de Montmorin à Clauda, de Chazerondame de Vollore, la Molière et la Chassa(i)gne (cf. Glaine > la Molière), veuve en 1593 de Gaspard II de Montmorin-St-Hérem (branche cadette des Montmorin, issue de Jacques ci-dessus), sous le prétexte qu'il n'y avait plus dans la branche aînée des Montmorin de mâles pouvant assurer une succession masculine (agnatique), en fait plutôt pour un besoin d'argent suscité par des dettes. Un rameau puîné des Montmorinde St-Hérem héritera donc de Montmorin et du titre de seigneur, puis comte de Montmorin[5],[10] (cf. le tableau ci-dessous) :
Gilbert-Gaspard († le 27 février 1660), sire de St-Herem, Vollore, la Molière et la Chassa(i)gne, héritier de Montmorin, fils de Gaspard II et Clauda de Chazeron, épouse Catherine († le 24 septembre 1635), fille de Philippe de Castille de Chenoise. Leur fils puîné Edouard hérite de Montmorin :
- Anne-Françoise (avril 1716-1767 ; x 1739 Henri-Gilbert-Maurice-Frédéric de Chalvet de Rochemonteix), et - Louise-Alexandrine de Montmorin [juillet 1718-1777 ; x 1738 Antoine de Tane (1711-1785)[11], d'où : Françoise-Gabrielle de Tane (1741-guillotinée en mai 1794), femme en 1763 de son grand-cousin Armand-Marc ci-dessous] ;
- et Armand-Gabriel (frère des précédents, 5e fils de Joseph-Gaspard et Louise-Françoise de Bigny ; né le 29 mai 1696 et † le 15 septembre 1752), dit le chevalier de St-Herem, cornette aux Mousquetaire du roi, x 1739 Marie-Catherine (née en 1720) dame de Gaillefontaine, fille de Thomas Le Gendre de Collandre († 1738), maréchal des Camps et Armées, commandeur de St-Louis, et de Catherine-Marguerite-Madeleine de Voyer d'Argenson († 1735 ; fille du Garde des Sceaux Marc-René), d'où un garçon (né le 30 décembre 1739 et † jeune), deux filles aussi † jeunes : Claude (29 juillet 1742-15 septembre 1743), et Marie-Michelle (née en juin 1748) ; et :
- Pierre (fils aîné ; vivant avec son épouse Isabeau de Faudoas en mars 1467 ; † av. 1480 ?), sgr. de St-Herem, fait chevalier en 1457, sans postérité de ses deux mariages avec 1° Marguerite, fille d'Antoine de Vissacd'Arlanc et Marguerite d'Apchon, et 2° 1459 Isabelle, fille de Béraud III de Faudoasde Barbazan et d'Anne de Billy ;
Jean Ier († le 24 mars 1521), successeur de son oncle Pierre à St-Herem, Auzon et Lupiat, et de ses parents Alix et Gilbert pour Chassignolles, Rillac, Chas, Spirat et Pérignat ; vicomte de Clamecy ; Marié en 1490/1499 à Marie († le 6 mars 1521), fille de Jacques de Chazeron et d'Anne d'Amboise, dont : Jacqueline, x 1507 Jacques (Le) Loup de Montfan ; Françoise, x 1517 Jean de Léotoingde Montgon ; Jeanne, x 1522 François de la Rochede Châteauneuf[12] ; et l'aîné :
Jacques, sgr. de Lupiat, Montplantier et Pertus, x 1° 1558 Marie de Muroldu Breuil, et x 2° Anne d'Auzer de la Roche, d'où (du 2°) : Gaspard († 1587), Jacqueline [x 1° 1587 Jacques de Serment de Condat[13], et 2° 1594 Christophe de Boulieude Jernieux], et Françoise de Montmorin [dame de Saunat, la Tartière, St-Bonnet et Pertus ; x 1° 1595 Louis de La Barge, gouverneur du Vivarais († 1603), et 2° François de Montboissierd'Hauterive] ; et deux frères :
Françoise, dame d'Auzon, Bothéon, Chassignole etc. (x 1° Louis-Armand XVII, vicomte de Polignac († en février 1584), et 2° 1588 François de Clermontde Chaste, sénéchal et lieutenant-général de Velay) ; Catherine, dame de Balzac, Pauliac, Rillac et Saint-Hérent, mariée à Gilbert de St-Aignan de la Gastine (à Sala(i)gnac et Lizières en Marche limousine[14], d'où leur fille Gilberte de St-Aignan, dame des fiefs maternels, qui épouse Jacques de Brezons : la terre de Saint-Hérem quitte donc, en partie du moins, les Montmorin[15], puis vers 1661, Claude de Brezons l'acquiert plus complètement sur François-Gaspard ci-dessous ;
- et Jean II (fils puîné de François de St-Hérem, et frère cadet de Gaspard ; fl. 1560, 1563), sgr. de Préaux, du Thil et de la Marche (Moulins ?) (au Perche, héritage des Vendôme : cf. Rémalard), et de St-Herem après son frère aîné Gaspard, x (1559) Gabrielle de Murol, dame du Broc, Bergonne, Gignac, St-Bonnet, Contournat (à Saint-Julien ?) et du Breuil, fille de Jean de Murol et d'Anne d'Arson, d'où :
Gilbert-Gaspard († le 17/27 février 1660), comte de St-Herem, sire de Vollore, de Châteauneuf etc., x (1620) Catherine († le 24 septembre 1635), fille de Philippe de Castille de Chenoise, Grand-maréchal des Logis de la Maison du roi, et de Catherine de Ligny. D'où :
Charles-Louis (4e fils ; né v. 1672-† le 10 juin 1722), marquis de St-Herem, comte de Châteauneuf et de Volore, baron de (la) Molière, gouverneur et capitaines des chasses de Fontainebleau, capitaine et Maître des Eaux-et-Forêts de Bierre, x 1696 Marie-Geneviève († le 19 juin 1751), fille de Jacques Rioult d'Ouilly (en Auge : à Livarot ? les Rioult avaient aussi Neuville à Livarot, et Houlley ; frère de Pierre Rioult de Curzay) ; dont : Louis, religieux à Grandmont ; Marie-Anne-Françoise (née v. 1697-† le 16 novembre 1753), x 1724 Pierre de Chambon d'Arbouville, brigadier des Armées du Roi en en 1734, maréchal de camp et gouverneur de Sélestat en 1738 : Parents de deux filles ; Geneviève († en août 1734 sans postérité), dame d'honneur de Louise-Adélaïde de Conti, princesse de La Roche-sur-Yon, x 1728 Armand d'Assé au Maine (St-Jean, Assé) ; et l'aîné :
Jean-Baptiste-Calixte (5 août 1727-1782), dit le comte de Montmorin, colonel adjoint au Régiment paternel en 1745, maréchal de camp en 1762, gouverneur de Belle-Isle. Il reçoit la survivance des charges paternelles à Fontainebleau, et marie 1° en 1755 Amable-Émilie-Gabrielle, fille de François-Louis Le Tellier, marquis de Souvré, et de Jeanne-Françoise Dauvet des Marests, dame en 1767 de Mesdames de FranceVictoire, Sophie et Louise, et 2° en 1775 Marguerite de la Rocque de Budos, d'où :
- (du 1°) Jean-Baptiste-Armand (né en 1759/1763, Louis XV et Madame Adélaïde étant ses parrain et marraine ; † le 26 août 1814), marquis de St-Hérem, comte de Vollore, sgr. de La Barge par acquisition en 1784 sur Armand-Marc (issu d'Edouard ci-dessus ; voir aussi le 1er tableau), également sgr. de la Chassaigne, marié en 1777 à Anne-Jeanne-Louise de La Queuille, d'où :
Louise-Françoise-Nicole-Anne-Antoinette de Montmorin-St-Hérem (1785-1852), x le 9 décembre 1807 Jean-Simon-Narcisse d'Aurelle de Montmorin de Saint-Hérem ;
- et du (2°) Jean-Baptiste-Eutrope († 1823), dit le comte de Montmorin, page de Louis XVI, dernier marquis de St-Hérem après son frère, x 1796 Marguerite-Eugénie du Breuil de Fonreaux, d'où : Marguerite-Émilie de Montmorin, x Georges-François-Dominique Symon de Carneville, gentilhomme de la Chambre de Charles X.
↑ a et bGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. t.II. Aub-Bar. - 1904, t. 1 à 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929 (lire en ligne), p. 82 à 83, « Aurelle des Cornais et de Montmorin Saint-Hérem (d') ».
↑« Maison de Montmorin, p. 127-129 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. V, chez Pierre-Augustin Le Mercier, à Paris, 1732
↑« Maison de Montmorin, p. 1536-1540 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. II, par le Père Anselme, chez Charles Osmont, à Paris, 1712
↑ a et b« Maison de Montmorin, p. 426-434 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. X, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, chez Antoine Boudet, à Paris, 1775
↑« Maison de Montmorin, p. 281-295 », sur Nobiliaire d'Auvergne, t. IV, par Jean-Baptiste Bouillet, chez Perol, à Clermont-Ferrand, 1851
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. t.II. Aub-Bar. - 1904, t. 1 à 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929 (lire en ligne), p. 82 à 83, « Aurelle des Cornais et de Montmorin Saint-Hérem (d') ».