Quand la mer recouvrait le Massif central, il y a des millions d'années, de la lave est sortie d'une fente pour former une coulée. Cette lave s'appelle la corne verte. Plus tard, la mer s'est retirée, et un mouvement de tectonique des plaques a surélevé cette « corne verte », aujourd'hui devenue le rocher Saint-Vincent.
Il doit son nom à la chapelle, aujourd'hui disparue, dédiée à saint Vincent Ferrier (1350-1419), un moine dominicain espagnol, qui rappelait le souvenir de sa prédication dans la région[1].
Au Moyen Âge, on érigea le château de Pyramont au sommet du rocher, sur les vestiges d'une ancienne forteresse carolingienne[2]. Pierremont est mentionné pour la première fois en 1216 lorsque Archambaud, seigneur de Saint-Gérand, rend hommage au seigneur de Bourbon. Le seigneur de Saint-Gérand s'étant distingué pendant la conquête royale de l'Auvergne, il obtient de son suzerain le contrôle de châtellenies aux confins de l'Auvergne et du Bourbonnais.
Mis en gage en 1268, change plusieurs fois de propriétaire et est rattaché à la seigneurie de Montaigu avant d'être abandonné au XVIe siècle car il est jugé à la fois inutile et inconfortable par les quelques soldats en garnison.
Le rocher aujourd'hui
De nos jours, il ne subsiste que quelques pierres du château de Pyramont.
Une table d'orientation a été installée, et de nombreux touristes et habitants viennent se détendre ou se promener aux alentours du rocher.
Une statue de la Vierge à l'Enfant, « Notre Dame de là-haut », a été réinstallée en 2012[3].
Escalade
Le rocher Saint-Vincent est un site d'escalade composé en fait de plusieurs rochers[4].
rocher Principal
rocher Pommerie
rocher de l'Enceinte
rocher Greffier
rocher de la Ligue
Castor
Pollux
la Dalle Grise
la Proue
le Petit Rocher
et, un peu à l'écart :
la Pierre Fendue
On a recensé près de 200 itinéraires dont la difficulté va de 2 à 8a, les hauteurs étant comprises entre 8 et 70 mètres.
↑Germain, René. et Laurent, Dominique., Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Romagnat, G. Tisserand, , 678 p. (ISBN2-84494-199-0, OCLC54512667, lire en ligne)