Bureau centralisateur d'un canton rural, Courpière est en effet un centre économique local majeur notamment dans les secteurs de l'emballage carton ou bois, le transport, l'installation électrique, la plasturgie, le travail du métal ou encore dans le domaine des services.
Ville historiquement liée à la culture et à la paysannerie puis au commerce, Courpière conserve un centre urbain médiéval relativement bien conservé.
Géographie
Localisation
Le centre-ville est situé à environ 4 km de Néronde-sur-Dore et à 10 km de Thiers. La commune de Courpière couvre une superficie d'environ 32 km2 et s'organise selon la forme « de deux poumons ». Le centre-bourg se trouve à l'intersection entre une première zone de la commune recouvrant le secteur de Roddias et du Mégain (en direction d'Aubusson-d'Auvergne), une seconde zone recouvrant les villages de la Bessière, Courtesserre ou le Château (en direction de Saint-Flour-l'Étang), et enfin une dernière partie se dirigeant en direction de Néronde-sur-Dore et portant les villages de Limarie ou de la Sagne.
Cette forme se traduit par la présence au centre d'une partie de la commune de Sauviat, village voisin dont une grande partie de la population réside en réalité dans des zones limitrophes du centre-bourg de Courpière.
Situation de Courpière
Carte de la commune
Lieux-dits et écarts
Par la route de Lezoux : Barbette, Limarie, Liche, Bonnencontre, Bellime
Par la route de Vollore-Ville : Puissauve, Le Bouchet, Les Quatre Vents
Par la route de Trézioux : Courtesserre, Le Pan de Nuit, Le Château, Laudan, Chamerlat, La Bouchisse, Les Bâtisses
Par la route de Thiers : La Vaure, Le Moulin de l'Isle, Tarragnat, La Sagne
Par la route d'Aubusson-d'Auvergne : Le Chambon, Le Salet, Roddias, Le Mégain, Pugnat, La Mine
Par la route d'Escoutoux : Le Moulin du Sucre, La Barge, Paris les Bois, Fermouly, Saint-Jean du Barry
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 841 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 876,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Statistiques 1991-2020 et records COURPIERE (63) - alt : 455m, lat : 45°45'14"N, lon : 3°34'20"E Records établis sur la période du 01-06-2003 au 04-01-2024
Source : « Fiche 63125002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Courpière est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle appartient à l'unité urbaine de Courpière[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Thiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,7 %), prairies (28,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), zones urbanisées (9,2 %), terres arables (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Avant les déclassements de 1972, la route départementale 906 était dénommée « Route nationale 106 ». Véritable poumon routier[non neutre] de l'est du département du Puy-de-Dôme, la RD 906 est fréquentée par 8 000 véhicules par jour.[réf. nécessaire]
La gare n'existe plus sous cette forme et est rénovée pour accueillir un cabinet médical.
Jusqu'à l'été 2016, la ligne ferroviaire était utilisée selon deux usages : un train touristique circulait entre Courpière et Ambert, puis la Chaise-Dieu, et un train de marchandise évoluait entre Courpière et Giroux-Gare (Olliergues), le tout étant organisé par l'association AGRIVAP. Depuis 2016, l'activité touristique est stoppée entre Courpière et Ambert alors que le fret est poursuivi par une entreprise privée.
Transport en commun
Courpière est accessible par cinq lignes interurbaines gérées par la région Auvergne-Rhône-Alpes[13] :
Le nom de la commune est Corpèira en occitan[14]. Vient lui-même de l'ancien occitan« Corta peira » qui signifie « courte pierre » et désigne une borne[15]. Son nom était Corta Petra en latin dans les textes du Moyen Âge.
Histoire
Les découvertes archéologiques opérées sur la commune traduisent une occupation très ancienne des lieux. En effet, la présence d'un guet naturel au niveau du Moulin de l'Isle permet un point de passage de la rivière dès la Préhistoire.
Antiquité
Située sur le passage de la voie romaine Clermont/Lyon, et à proximité de Lezoux, de nombreuses traces persistent sur la commune : le village de Tarragnat fut le siège par le passé d'une domus romaine alors que Bellime (voir l'étymologie) fut un lieu de production de céramique sigillée. En effet, avec la construction du collège de Bellime en 1978, fut découvert l'un des fours gallo-romain les mieux conservés de France (d'ailleurs présenté au Musée de Lezoux)
Moyen Âge
Quand, aux IXe et Xe siècles, les invasions normandes contraignent les petits locaux à organiser la défense de leurs fiefs, c'est tout naturellement que Curta-Petra (le « court monticule »), une terrasse alluviale située à une douzaine de mètres au-dessus de la vallée de la Dore, à l'endroit où la rivière s'élargit et commence à perdre sa fougue, est choisie pour accueillir la première motte féodale. Courpiere (ou Cropiere) s'enferme derrière une enceinte de remparts, de tours de guet et de fossés remplis d'eau.
En 1130, les Bénédictines s'installent dans la cité pour y créer un couvent dépendant de l'ordre de Cluny. Les taxes qu'elles perçoivent leur permettent de participer à l'agrandissement de l'église.
En 1343, la cité obtient le droit de s'administrer, de s’urbaniser, de lever l'impôt et d'avoir une garnison.
En 1605, le roi Henri IV accorde à la ville, par lettres patentes, la création de 4 foires annuelles et d'un marché hebdomadaire.
Au début du XVIIIe siècle Courpière est une ville-étape sur l'une des routes les plus fréquentées de la région. Cet axe, qui relie Clermont-Ferrand à Lyon est alors régulièrement emprunté par les troupes armées mais aussi par les colporteurs et marchands d'origines diverses.
Époque contemporaine
Courpière est également pourvue d'un riche passé industriel[16] et ce dès le milieu du XIXe siècle, profitant à la fois de la proximité de Thiers (coutellerie) dont elle fut malgré tout détachée. L'arrivée du chemin de fer marque l'avènement de l'ère industrielle dans la région, suivie par l'aménagement de la route nationale puis de l'autoroute à Thiers.
Ancienne capitale française de la fraise, Courpière fut pendant longtemps un centre agricole et commercial, notamment grâce aux foires organisées dans la ville[17].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Thiers, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9].
Le conseil municipal de Courpière, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[21], pour un mandat de six ans renouvelable[22]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 27[23]. Aucun candidat n'ayant atteint 50 % de suffrages exprimés au premier tour le , les vingt-sept conseillers municipaux sont élus au second tour, tenu le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 51,38 %, se répartissant en : vingt sièges issus de la liste de Christiane Samson, six sièges issus de la liste de Jean-Luc Privat et un siège issu de la liste de Huguette Epeche[24].
Professeur d'histoire-géographie retraitée Ancienne ingénieur en urbanisme 6e vice-présidente de TDM (2017 → 2020) Réélue pour le mandat 2020-2026[28] Démissionnaire pour raison de santé[29]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2021, la commune comptait 4 053 habitants[Note 3], en évolution de −4,27 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Dans l'enseignement public, les élèves commencent leur scolarité dans l'école maternelle, puis l'élémentaire, gérée par la commune[36]. Ils la poursuivent au collège Bellime, situé dans la commune[36],[37], puis à Thiers, au lycée Montdory pour les secondes des filières générales et technologiques, des premières et terminales des filières générales et STMG, ou au lycée Jean-Zay pour les premières et terminales de la filière STI2D[38].
Dans l'enseignement privé, les élèves effectuent leur scolarité dans l'institution Saint-Pierre (école élémentaire, collège et lycée)[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Courpière possède une église carolingienne : l'église Saint-Martin qui combine les architectures romane et gothique. Des offices religieux ont lieu chaque mardi à 10h pour la messe en semaine et chaque dimanche à 10h30 pour la messe dominicale. C'est le siège de la maison paroissiale Saint Joseph de la Dore qui regroupe 21 clochers. Curé : Père Bernard Ladet - Prêtres intervenants : Père Antoine Monier, Père Raymond Seguin.
Coco Chanel, née Gabrielle Chasnel, a vécu quelques années de son enfance à Courpière. Sa mère, Jeanne Devolle, était née à Courpière ; ses parents Albert Chanel et Jeanne Devolle se marient à Courpière le 17 novembre 1884 et à cette occasion reconnaissent leur fille Gabrielle, née à Saumur le 20 août 1883,
Jean Couzon, fabricant de couteaux et d'arts de la table en inox, ex no 1 français, dissoute en 2005
En 2010 et 2011, Courpière accueille le rassemblement Freewheels (auparavant organisé à Cunlhat), le plus grand rassemblement biker en Europe. L'édition 2011 a eu lieu les 5, 6 et 7 août, n'accueillant pas assez de public du fait du mauvais temps, causant la dissolution de la SARL « Free-Wheels ». Les éditions suivantes ne seront donc pas reconduites[49].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )