Sur le plan géographique, elle comprend une portion de la vallée de la Dolore, depuis la confluence de cette rivière avec le ruisseau des Salles jusqu'au moulin de Losmeix, ainsi que le plateau de Pavagnat entaillé par le ruisseau de Beligeon.
Son sol est essentiellement granitique et la plus grande partie de son territoire est boisée depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Lieux habités
Situé dans le vallon de Bouringaud, le bourg de Saint-Bonnet-le-Chastel s'étage entre 860 et 915 mètres d'altitude.
La commune compte également de nombreux hameaux, lieux-dits ou écarts. Il est à noter que dans cette région du Haut-Livradois, le mot « village » est utilisé pour désigner des hameaux ayant deux caractéristiques spécifiques ; tout d'abord un village bénéficie toujours d'un « coudert », espace public situé entre les maisons et où se croisent les chemins ; ensuite et surtout, l'ensemble des habitants jouissent, depuis le Moyen Âge et en commun, de pâtures et bois situés en périphérie de leur finage et improprement qualifiés de « communaux ». L'existence de cette propriété commune donne au village la qualité de section qui jouit d'une personnalité morale. Cependant, beaucoup de communaux ayant été usurpés depuis le XVe siècle, ils n'existent parfois plus qu'à l'état de traces dans certains villages.
Par extension, le terme de village est souvent aussi utilisé pour désigner tous les hameaux habités[1].
Villages
Pavagnat, Faveyrolles, le Cros, Riodanges, la Sagne, les Patureaux, Bovayes, le Montel, le Mavel, Charraud, le Besset, le Fraisse, Clure, Losmeix, Pulby.
Autres lieux habités
Charpolles (hameau avec coudert), le Cluzel (hameau avec coudert), Tyr (hameau avec coudert), Lospeux (hameau avec coudert), Veilhes (hameau), Lyrodie (hameau), le Moulin-Neuf (hameau), le Pont-du Roux (hameau), Chabrier (ancien moulin), Bois de Coisse (écart de Pavagnat), le Ruisseau (écart de Bovayes), les Patureaux et la Coudource (écart de Clure), Gratoule (ancien moulin), Les Martellets (ancien moulin), le Pont-Neuf (ancien moulin), les Levades.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 975 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Germain-L Herm », sur la commune de Saint-Germain-l'Herm à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 067,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Bonnet-le-Chastel est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (66,3 %), prairies (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), zones urbanisées (1,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Une vaste châtellenie
Le bourg de Saint-Bonnet-le-Chastel fut le siège d'une importante châtellenie qui s'étendait sur toutes les paroisses alentour.
En 1311, Pierre Maurice de Saint-Bonnet en fit donation, ainsi que la plupart de ses autres biens et châteaux, à Robert, comte d'Auvergne.
La seigneurie resta dans cette famille, le plus souvent avec sa jumelle d'Issandollanges, jusqu'à la fin du XVIIe siècle par la maison des La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne. À cette époque, le huguenotbreton Henri Goyon de la Moussaye, Comte de Plouër et petit-fils du 4e prince de Sedan, se titrait d'ailleurs de baron de Saint-Bonnet.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta le nom de Bonnet-Libre[13].
Politique et administration
Découpage territorial
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 205 habitants[Note 17], en évolution de −1,44 % par rapport à 2016 (Puy-de-Dôme : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Pierre-Jean Sabaterie, natif de Saint-Bonnet-le-Chastel, médecin, maire d'Arlanc, député (1902-1909) puis sénateur (1909-1930) du Puy-de-Dôme.
Émile Cossonneau, députécommuniste dont l'épouse se réfugiera à Saint-Bonnet pendant la Seconde Guerre mondiale. Son corps ne fut jamais retrouvé après que son avion ait été abattu par des tirs de la DCA et c'est dans le cimetière de la commune que se trouve son cénotaphe et le tombeau de son épouse.
↑2e période : élu face à François Orcel, maire sortant, Jean-Baptiste Maltrait (Roux) est adjoint ; réélu en 1878, François Orcel est adjoint.
↑Élu face au Dr Abel Buy, maire sortant (Auguste Vernaizon est adjoint) ; réélu en face au Dr Abel Buy (Pierre Roux est adjoint), il meurt le .
↑Élu, à la suite du décès de Pierre Couderette, face au Dr Abel Buy (Jean Roussel est adjoint), il est réélu en (Henri Darcy est adjoint).
↑Seul candidat, il est élu à l'unanimité des douze conseillers présents, tout comme son adjoint le Dr Abel Buy, alors pourtant en procès avec la commune.
↑3e période : élu par 11 voix sur 12 (Fridefont est adjoint).
↑Ancien adjoint de Jean Chassaignon (de 1888 à 1892), il est élu à l'unanimité des conseillers présents, réélu à l'unanimité en 1900, 1904 et 1908 (Jean-Marie Couderette, adjoint élu en 1896 et 1900 ; Jean Thuaire, adjoint élu en 1904 et 1908).
↑Maire-adjoint (de 1935 à 1942) démis de ses fonctions par les représentants du Maréchal Pétain, il accomplira quatre mandats successifs de maire.
↑Six mandats successifs de maire ; antérieurement maire-adjoint de 1959 à 1965.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Argha, La population de Saint-Bonnet-le-Chastel aux XVIIe et XVIIIe siècles, Le Gonfanon no 12.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )