Elizabeth : L'Âge d'or

Elizabeth : L'Âge d'or
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Élisabeth Ire, représentée avec un rameau d'olivier. Elle est ici garante de la paix.
Marcus Gheeraerts l'ancien, 1580 ou 1585.
Titre original Elizabeth: The Golden Age
Réalisation Shekhar Kapur
Scénario William Nicholson
Michael Hirst
Acteurs principaux
Sociétés de production Working Title Films
Studio Canal
Motion Picture ZETA Produktionsgesellschaft
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Biographique
Historique
Durée 114 minutes
Sortie 2007

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Elizabeth : L'Âge d'or (Elizabeth: The Golden Age) est un film britannique de Shekhar Kapur sorti en 2007.

Il s'agit du second volet d'une fresque en deux époques consacrée à la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, interprétée par Cate Blanchett.

Après un premier film, Elizabeth, consacré à la jeunesse de la reine, ce second volet s'attarde sur les rivalités entre la reine d'Angleterre et sa cousine Marie Stuart mais également avec le roi d'Espagne Philippe II.

Synopsis

En 1585, Élisabeth Ire règne sur l'Angleterre, depuis près de trente ans sous la doctrine anglicane, et sans héritier légitime, s'étant auto-qualifiée « La Reine Vierge » (The Virgin Queen).

Cependant, son règne est menacé par les royaumes catholiques, notamment l'Espagne de Philippe II, qui voient en Marie Stuart, sa cousine, la reine d'Angleterre en titre. Élisabeth doit faire face aux conspirations menées pour placer sa cousine sur le trône, aux dissensions religieuses au sein de son propre peuple, mais également lutter contre son attirance pour l'explorateur Walter Raleigh.

Fiche technique

Distribution

L'actrice Cate Blanchett reprend le rôle d'Élisabeth Ire, après l'avoir incarné dans le premier film Elizabeth en 1998.
Légende : Version Québécoise = VQ[2]

Autour du film

Réception

Il rapporte 74 237 563 $ au niveau mondial, contre 82 150 642 $ pour le premier opus Elizabeth, soit près de 8 millions de moins, pour un budget plus important[3].

En regard du box-office, le film est noté à 34 % sur le site Rotten Tomatoes[4].

Le critique du Chicago Sun-Times Roger Ebert écrit :

« Elizabeth : l'Âge d'or est écrasé par sa splendeur. Il y a des scènes où les costumes sont si somptueux, les décors si vastes, la musique si insistante, que nous perdons de vue les hommes derrière l'éclat de la production. Contrairement à Elizabeth (1998) du même réalisateur, Shekhar Kapur, ce film s'enfonce dans l'eau, sa cargaison d'opulence trop lourde à porter. »

— Roger Ebert[5], Chicago Sun-Times, .

Le quotidien britannique The Guardian estime pour sa part :

« Là où le premier Elizabeth de Kapur a été froid, cérébral, étonnamment habile à rapporter les intrigues complexes, ce nouveau film est au niveau d'un roman romantique de Jean Plaidy. »

— Peter Bradshaw[6], The Guardian, .

En France, le film reçoit sur Allociné une note moyenne de 2,6 sur 5 pour les critiques de presse. Si certains s'enthousiasment, plusieurs critiques lui reprochent de noyer les personnages sous les décors et les costumes, ainsi que son caractère anti-historique[7]. Dans Le Monde, Jean-Luc Douin résume ainsi l'ambivalence du film :

« Dans le doute que tous les faits racontés dans le film correspondent à des réalités historiques (la trahison d'un frère de Sir Francis Walsingham, par exemple, n'est pas avérée), et dans la convention acceptée de voir une femme âgée de 50 ans si resplendissante, on se laisserait volontiers séduire par ce spectacle kitsch, rythmé par des intrigues de cour, des surenchères de perruques, des batailles navales, mais l'attention se relâche au fil de cette reconstitution qui flirte avec le feuilleton et abuse de son goût pour le cérémonial pompeux, avec chœurs emphatiques. »

— Jean-Luc Douin[8], "Elizabeth, l'âge d'or : Cate Blanchett en majesté", Le Monde, 11/12/2007

La note moyenne des spectateurs d'Allociné est de 3,4[7].

Controverse

Comme pour le premier film, de nombreux journaux et ligues ont accusé le film d'anti-catholicisme par des journaux tels que L'Osservatore Romano, The Star-Ledger, Journal & Courier, The Star Tribune et le National Catholic Register.[réf. nécessaire]

Monseigneur Mark Langham, l'administrateur de la cathédrale, a regretté que des catholiques aient autorisé la production à filmer des scènes à Rome, dans les bâtiments officiels de l'Église. Bien qu'il estime qu'il s'agit d'un film à voir (must-see), il suggère qu'il contribue à perpétuer le mythe des « prêtres-tueurs »[9].

Le réalisateur Shekhar Kapur a démenti ces accusations :

« Il est effectivement très profondément « non anti-catholique ». Il critique l'extrémisme de toutes les religions. À cette époque, il concerne l'Église d'Espagne, où Philippe avait dit qu'ils allaient faire entrer le monde entier dans une forme très pure du catholicisme. Donc ce n'est pas anti-catholique. C'est contre une interprétation de la Parole de Dieu particulière, et ce qui a conduit à juger la foi d'Élisabeth. [...] Le fait est que le Pape a ordonné son exécution : il disait que toute personne qui exécute ou assassine Élisabeth trouvera une belle place dans le Royaume des cieux. [...] C'est pourquoi j'ai fait ce film, donc l'idée d'une rupture entre le catholicisme et le protestantisme ne se pose pas. »

— Shekhar Kapur[10]

Bande originale

La bande originale a été composée par Craig Armstrong et A. R. Rahman :

  1. Opening - 1:31
  2. Philip - 1:51
  3. Now You Grow Dull - 0:57
  4. Horseriding - 1:38
  5. Immensities - 2:41
  6. Bess and Raleigh Dance - 2:34
  7. Mary's Beheading - 3:22
  8. End Puddle/ Possible Suitors - 2:06
  9. War/ Realisation - 2:57
  10. Destiny Theme - 2:31
  11. Smile Lines - 1:15
  12. Bess to see Throckmorton - 1:03
  13. Dr Dee Part 1 - 3:18
  14. Horseback Address - 2:26
  15. Battle - 3:29
  16. Love Theme - 2:51
  17. Divinity Theme - 5:08
  18. Storm - 3:00
  19. Walsingham Death Bed - 1:51
  20. Closing - 2:01

La bande originale a été enregistrée en Écosse, dans le studio d'Armstrong à Glasgow. Kapur a été enchanté de collaborer avec Armstrong et Rahman, affirmant qu'il avait été fasciné de voir comme « deux personnes aux origines et aux cultures différentes pouvaient interagir aussi bien »[11].

Cate Blanchett avait voyagé en Inde au début des années 2000, et était revenue avec quelques extraits de chansons indiennes. Elle harcela alors Kapur pour qu'il engage Rahman. En janvier 2009, Kapur regretta que les autres compositions de Rahman n'aient pas pu être utilisées dans le film, estimant que « la musique de l’Âge d'or est à moitié moins bonne que ce qu'elle aurait pu être ». Il a l'espoir de voir ces morceaux réutilisés dans un autre projet[12].

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. (en) Lieux de tournages sur l'IMDB. Consulté le 3 septembre 2009.
  2. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage Québec (consulté le )
  3. (en) « Box office de Elizabeth : l'Âge d'or, sur Box Office Mojo », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  4. (en) « Elizabeth: The Golden Age sur Rotten Tomatoes », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  5. (en) « Critique de Elizabeth: The Golden Age », sur le site de Roger Ebert (consulté le )
  6. (en) Critique de Elizabeth: The Golden Age sur le site de The Guardian. Consulté le 5 septembre 2009.
  7. a et b (fr) Critiques d’Elizabeth : L'Âge d'or sur Allociné. Consulté le 5 septembre 2009.
  8. [1]
  9. (en) « Catholics condemn 'twisted' Elizabeth film », sur le site du Telegraph.co.uk. Consulté le 5 septembre 2009.
  10. (en) « 'Elizabeth is not anti-Catholic' », sur le site Rediff.com. Consulté le 5 septembre 2009.
  11. (en) « Craig Armsrong and A R Rahman », sur le blog de Kapur. Consulté le 5 septembre 2009.
  12. (en) « Rahman and the Oscars », sur le blog de Kapur. Consulté le 5 septembre 2009.

Voir aussi

Articles connexes

Plusieurs films et téléfilms ont été inspirés par la vie d'Élisabeth Ire ou évoquent son règne :

Liens externes