Après un premier film, Elizabeth, consacré à la jeunesse de la reine, ce second volet s'attarde sur les rivalités entre la reine d'Angleterre et sa cousine Marie Stuart mais également avec le roi d'Espagne Philippe II.
Synopsis
En 1585, Élisabeth Ire règne sur l'Angleterre, depuis près de trente ans sous la doctrine anglicane, et sans héritier légitime, s'étant auto-qualifiée « La Reine Vierge » (The Virgin Queen).
Cependant, son règne est menacé par les royaumes catholiques, notamment l'Espagne de Philippe II, qui voient en Marie Stuart, sa cousine, la reine d'Angleterre en titre. Élisabeth doit faire face aux conspirations menées pour placer sa cousine sur le trône, aux dissensions religieuses au sein de son propre peuple, mais également lutter contre son attirance pour l'explorateur Walter Raleigh.
Il rapporte 74 237 563 $ au niveau mondial, contre 82 150 642 $ pour le premier opus Elizabeth, soit près de 8 millions de moins, pour un budget plus important[3].
« Elizabeth : l'Âge d'or est écrasé par sa splendeur. Il y a des scènes où les costumes sont si somptueux, les décors si vastes, la musique si insistante, que nous perdons de vue les hommes derrière l'éclat de la production. Contrairement à Elizabeth (1998) du même réalisateur, Shekhar Kapur, ce film s'enfonce dans l'eau, sa cargaison d'opulence trop lourde à porter. »
Le quotidien britannique The Guardian estime pour sa part :
« Là où le premier Elizabeth de Kapur a été froid, cérébral, étonnamment habile à rapporter les intrigues complexes, ce nouveau film est au niveau d'un roman romantique de Jean Plaidy. »
En France, le film reçoit sur Allociné une note moyenne de 2,6 sur 5 pour les critiques de presse. Si certains s'enthousiasment, plusieurs critiques lui reprochent de noyer les personnages sous les décors et les costumes, ainsi que son caractère anti-historique[7]. Dans Le Monde, Jean-Luc Douin résume ainsi l'ambivalence du film :
« Dans le doute que tous les faits racontés dans le film correspondent à des réalités historiques (la trahison d'un frère de Sir Francis Walsingham, par exemple, n'est pas avérée), et dans la convention acceptée de voir une femme âgée de 50 ans si resplendissante, on se laisserait volontiers séduire par ce spectacle kitsch, rythmé par des intrigues de cour, des surenchères de perruques, des batailles navales, mais l'attention se relâche au fil de cette reconstitution qui flirte avec le feuilleton et abuse de son goût pour le cérémonial pompeux, avec chœurs emphatiques. »
— Jean-Luc Douin[8], "Elizabeth, l'âge d'or : Cate Blanchett en majesté", Le Monde, 11/12/2007
La note moyenne des spectateurs d'Allociné est de 3,4[7].
Monseigneur Mark Langham, l'administrateur de la cathédrale, a regretté que des catholiques aient autorisé la production à filmer des scènes à Rome, dans les bâtiments officiels de l'Église. Bien qu'il estime qu'il s'agit d'un film à voir (must-see), il suggère qu'il contribue à perpétuer le mythe des « prêtres-tueurs »[9].
Le réalisateur Shekhar Kapur a démenti ces accusations :
« Il est effectivement très profondément « non anti-catholique ». Il critique l'extrémisme de toutes les religions. À cette époque, il concerne l'Église d'Espagne, où Philippe avait dit qu'ils allaient faire entrer le monde entier dans une forme très pure du catholicisme. Donc ce n'est pas anti-catholique. C'est contre une interprétation de la Parole de Dieu particulière, et ce qui a conduit à juger la foi d'Élisabeth. [...] Le fait est que le Pape a ordonné son exécution : il disait que toute personne qui exécute ou assassine Élisabeth trouvera une belle place dans le Royaume des cieux. [...] C'est pourquoi j'ai fait ce film, donc l'idée d'une rupture entre le catholicisme et le protestantisme ne se pose pas. »
La bande originale a été enregistrée en Écosse, dans le studio d'Armstrong à Glasgow. Kapur a été enchanté de collaborer avec Armstrong et Rahman, affirmant qu'il avait été fasciné de voir comme « deux personnes aux origines et aux cultures différentes pouvaient interagir aussi bien »[11].
Cate Blanchett avait voyagé en Inde au début des années 2000, et était revenue avec quelques extraits de chansons indiennes. Elle harcela alors Kapur pour qu'il engage Rahman. En janvier 2009, Kapur regretta que les autres compositions de Rahman n'aient pas pu être utilisées dans le film, estimant que « la musique de l’Âge d'or est à moitié moins bonne que ce qu'elle aurait pu être ». Il a l'espoir de voir ces morceaux réutilisés dans un autre projet[12].