Issue d'une famille catalane et fille de l'historien et homme politique Arthur Conte (1920-2013), Dominique Henriette Marie Conte est la sœur de Pierre Conte[3],[4].
Dans ses écrits, la condition féminine occupe une place centrale[6]. Dans une interview, elle déclare : « Comment une femme peut-elle s’exprimer elle-même alors qu’elle est souvent en butte à des difficultés qui ne sont que de l’ordre féminin, c'est-à-dire organiser sa maison, son foyer, sa famille, construire une vie parallèle à celle qui lui est ordinairement dévolue par la société[7] ? »
Élue à l'Académie française le au fauteuil de Michel Mohrt, elle devient la huitième femme immortelle depuis la création de l'Académie en 1635 face au journaliste Philippe Meyer. Elle est au moment de son élection la benjamine des Immortels[7]. Elle est accueillie le par Jean-Christophe Rufin qui, dans son discours d'investiture, déclare :
« J’appartiens à la génération de celles et ceux qui ont toujours connu la mixité dans cette Académie. Et je suis frappé de constater combien il paraît désormais absolument naturel que les femmes y soient présentes. Il est presque inconcevable d’imaginer qu’on ait pu débattre ici d’une telle question et surtout qu’on y ait si longtemps répondu par la négative. Que de grands écrivains aient pu être si longtemps empêchés de nous rejoindre parce qu’il s’agissait de femmes, semble aujourd’hui incompréhensible... Grâce à chaque nouvelle femme, la Compagnie s’éloigne un peu plus de ces sociétés d’hommes entre eux (armées d’autrefois, monastères ou clubs anglais) pour lesquelles, en ce qui me concerne, je n’ai jamais montré aucune attirance[8],[9]. »
Mariée avec un homme d'origine corse, elle est mère de deux enfants[4].
Les Yeux noirs, ou les Vies extraordinaires des sœurs Hérédia, Lattès, 1989 - Grand Prix de la Femme, Alain Boucheron, Prix de l'Enclave des Papes, Prix Lutèce, Prix des Poètes français
Berthe Morisot, le secret de la femme en noir, Grasset, 2000 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche », Paris 2002, (ISBN2-253-15347-8) - Bourse Goncourt de la biographie, Prix Bernier de l'Académie des Beaux-Arts
Il n’y a qu'un amour, Grasset, 2003 - Ouvrage sur André Maurois et ses amours
Camille et Paul : La Passion Claudel, Grasset, 2006