En 2000, il publie un court récit de bande dessinée dans le magazineDemo autour d'une équipe de basket-ball d'un lycée[2]. En novembre de la même année, l'un de ses professeurs, Johan Stuyck, publie Ink, un magazine trimestriel dans lequel les jeunes talents peuvent publier des travaux[2]. À l'origine, la plupart des contributions de Conz sont des parodies d'autres séries de bandes dessinées[2]. Finalement, il commence à créer des œuvres plus originales, encouragé par Jan Bucquoy[2]. La plupart de ces bandes dessinées sont de nature autobiographique[2].
Toen ik nog Baas van de Wereld was
Sa bande dessinée Toen ik nog Baas van de Wereld was [« Quand j’était encore patron du monde »], publiée chez Oogachtend en 2004, est un recueil de cinq courts récits semi-autobiographiques sur son enfance à Louvain[2]. Ils font tous l'objet d'une prépublication dans Ink, à l'exception du dernier récit[2]. Le fil conducteur de tous les contes est que Conz et son meilleur ami Martin sont souvent pris dans leur imagination, passant à côté de ce qui se passe réellement autour d'eux[2]. La grand-mère de Conz, par exemple, est en mauvaise santé[2]. Et tandis que Conz et Martin aiment jouer aux chevaliers médiévaux, leur amitié prend fin lorsque Martin et une fille du voisinage tombent amoureux[2]. Conz déclare que la plupart des histoires du début sont basées sur des événements réels[2], tandis que les récits ultérieurs sont pour la plupart imaginaires. Il confirme qu'il a déjà laissé tomber son pantalon dans le parc de la ville[2]. Cet album lui vaut d'être récipiendaire du prix "meilleur espoir" du festival de Turnhout avec son album Toen ik nog Baas van de Wereld was en 2005[3],[2].
Cette même année, il répond à l'appel de l'armée belge et participe au collectif BDéfense ! vendu au profit d'œuvres caricatives[4].
Quelque part les étoiles
Il enchaîne avec trois romans graphiquesRingo (2005), Martha (2006) et Hanne (2007), publiés aux éditions Oogachtend et forment la trilogieDe Tweede Kus, traduite en français par Quelque part les étoiles publié en one shot aux éditions Même Pas Mal en 2011[3],[5],[6]. Une histoire touchante et émouvante sur la jeunesse, les relations et les rêves brisés, qui a établi la réputation de l'auteur d'un grand conteur. Conz se joue de la temporalité et mêle le temps présent aux flashbacks et de prolepses, il raconte l'histoire du jeune Ringo, qui se rend en Australie pour fuir ses démons et retrouver Hanne, son amour d'enfance[2].
Dessinateur officiel
En 2006, Conz est l'artiste officiel de la ville de Turnhout, année pendant laquelle il réalise la bande dessinée humoristiqueDe Slag om Turnhout (2006). L'ouvrage est essentiellement centré sur une promenade dans la ville brumeuse , est publié dans une édition limitée par Strip Turnhout(nl)[2]. En 2007, il participe à une œuvre collective aux côtés de 80 artistes européens à Zeebruges[7]. Elle est composée de graffitis sur le thème de la mer dont les panneaux sont vendus au profit du WWF[7].
En 2009, Lannoo publie la bande dessinée Wat zie je in de zee ? « [Qu'est-ce que je fais à la mer ?] », une bande dessinée humoristique sur diverses créatures marines, destinée aux tout-petits[2].
Années 2010
En 2010, Conz est l'un des nombreux artistes qui apporte une contribution graphique au livre Jommekes Bij De Vleet, qui rend hommage au créateur de Gil et Jo, Jef Nys. En 2020, Conz contribue sa version de l'épisode De Haaienrots de Jommeke à la série dérivéeJomme. Les volumes précédents de cette série sont des réinterprétations des histoires classiques de Jommeke par Griffo et Steven Dupré[2].
À l'occasion du 60e anniversaire de Gaston Lagaffe, il rend également hommage au personnage d'André Franquin dans l'album collectif Gefeliciflaterd ! publié aux éditions Dupuis en 2017[13].
En 2018, il écrit le scénario de Boomerang[2] pour le dessinateur Steven Dupré, les auteurs apportent un hommage unique à l'univers de Bob et Bobette. L'histoire se déroule dans un univers futuriste alternatif où Théophile Boomerang — le vendeur d'aspirateur de Willy Vandersteen — contrôle le monde comme un Big Brother commercial. Seuls Bob, Bobette, Sidonie, Lambique et Jérôme sont à même d'arrêter ce méchant sans scrupules[14].
Autres activités
Conz combine ses bandes dessinées avec la réalisation d'illustrations pour des livres et des magazines. Parmi ses clients figurent De Standaard, Ikea, Klara et Honda Motors. Il est un dessinateur de presse régulier pour Aarschot Actueel, Leuven Actueel, Tienen Actueel, et Stora, faisant des gags sur l'actualité. Conz travaille comme professeur à temps partiel au département d'animation d'une école supérieure de Malines[2]. Il réalise également régulièrement des illustrations pour le magasin de bandes dessinées Gobelijn à Louvain, notamment leur logo actuel : un petit démon au nez pointu lisant une bande dessinée[2]. Parmi le grand public, Conz a acquis une certaine renommée médiatique après avoir été l'invité de l'émission de télévision populaire L'Homme le plus intelligent du monde(nl)[2] diffusée sur Eén en 2006. Depuis le , il tient également son propre blog[2].
Ceci n'est pas la BD Flamande[19] - La Flandre invitée d'honneur au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, Fonds flamand des lettres, Berchem, 2009 Scénario : Benoît Mouchart, Gert Meesters - Dessin : collectif - Couleurs : quadrichromie,
2005 : prix débutant également connu sous le nom De Blikken Biebel décerné au meilleur débutant flamand de cette année par le festival Strip Turnhout(nl) pour Toen ik nog baas van de wereld was[1],[3].
↑ a et bAlexis Seny, « Dans un hommage de Conz et Steven Dupré : Bob et Bobette entrent en résistance face à la tyrannie du Boomerang », Branchés Culture, (lire en ligne, consulté le ).
↑(nl) Florence Depauw, « Striptekenaar Conz uit Oostende: "Ik heb 7 maanden aan het nieuwste album van Jomme gewerkt" », Radio 2, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mikaël Géreaume, « Quelque part les étoiles », Planète BD, (lire en ligne, consulté le ).
↑Wayne, « Actu Bd : Aux Antipodes », Zoo le Mag, no 37, , p. 41.