La consonne occlusive injective labiale-vélaire sourde est un son consonantique existant en biseni. Le symbole dans l'alphabet phonétique international est [ɠ̊ɓ̥], [ɠ̊͡ɓ̥] ou [ɠ̊͜ɓ̥], et entre 1989 et 1993 [ƙƥ] ou [ƙ͡ƥ].
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de la consonne occlusive injective labiale-vélaire :
Son mode d'articulation est occlusif, ce qui signifie qu'elle est produite en obstruant l’air du chenal vocal.
Son point d'articulation est labiale-vélaire, ce qui signifie qu'elle est articulée avec les lèvres rapprochées et la partie antérieure de la langue (le dorsum) contre le palais mou (ou velum).
Sa phonation est sourde, ce qui signifie que les cordes vocales ne vibrent pas lors de l’articulation.
C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
Son mécanisme de courant d'air est ingressif glottal, ce qui signifie qu'elle est articulée grâce à un mouvement de l'air vers l'arrière produit par un abaissement de la glotte.
(en) Ebini-Ipiri Raphael Worufah, « The phonological reality of labial-velar implosives [ɠɓ], [ƙƥ] and implosive harmony in Biseni speech », European Journal of Humanities and Educational Advancements (EJHEA), vol. 5, no 1, , p. 43-45 (ISSN2660-5589, lire en ligne)
(en) Robert Early, A grammar of Lewo, Vanuatu (thèse de doctorat), Canberra, The Australian National University, (DOI10.25911/5d723cac6b4a2, hdl1885/132959)
(en) Dietrich Westermann et Ida C. Ward, Practical phonetics for students of African languages, International African Institute / Oxford University Press, (lire en ligne)
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API.
Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente une consonne sourde, celui de droite une consonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau).
Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasale n represente une dentale ou une alvéolaire.
Les affriquéest͡s, d͡z, t͡ʃ, d͡ʒ, t͡ɕ, d͡ʑ sont parfois notées à l’aide des ligaturesʦ, ʣ, ʧ, ʤ, ʨ, ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec une ligature tirant – suscrite ou souscrite).
Les occlusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symboles ƥ, ƭ, ƈ, ƙ, ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).