Classe Bourrasque

Classe Bourrasque
Image illustrative de l'article Classe Bourrasque
Diagramme Classe Bourrasque (état d'origine)
Caractéristiques techniques
Type torpilleurs
Longueur 105,77 m
Maître-bau 9,64 m
Tirant d'eau 4,30 m
Déplacement 1 298 t
À pleine charge 1 968 t
Propulsion 2 turbines à vapeur
3 chaudières
Puissance 33 000 ch
Vitesse 33 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 4 pièces simples de 130 mm
1 pièce AA de 75 mm remplacée par 2 pièces simples AA de 37 mm
6 tubes lance-torpilles de 550 mm en 2 plateformes triples
Rayon d’action 2 150 nautiques à 14 nœuds (345 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Équipage 7 officiers, 138 hommes
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Date début commande programmes 1923
Période de
construction
1924-1927
Période de service dès 1928

La classe Bourrasque est une série de douze torpilleurs de la marine nationale française (tranche 1923) et entrée en service de 1926 à 1928. Chaque unité porte le nom d'un vent.

Caractéristiques

L'Ouragan à son neuvage.

Les 26 torpilleurs dits de 1 500 tonnes familièrement appelés les 3 tuyaux furent les premiers torpilleurs construits après la Première Guerre mondiale. Ils appartenaient à deux classes pratiquement identiques, les 12 Bourrasque et les 14 L'Adroit. Ils étaient contemporains (mais légèrement plus puissants) des nouveaux destroyers britanniques Classe V et W.

Deux unités seront livrés à la Marine polonaise sous le nom de classe Wicher, le ORP Wicher et le ORP Burza.

Nom Chantier naval Lancement Mise en service Fin de service
Bourrasque Chantiers de France à Dunkerque coulé le
Cyclone Forges et chantiers de la Méditerranée, Le Havre sabordé le
Mistral Forges et chantiers de la Méditerranée, Le Havre Désarmé en
Orage CNF, Caen Coulé le
Ouragan CNF, Caen Désarme en
Simoun Chantiers de Penhoët, Saint-Nazaire Désarmé le
Siroco Chantiers de Penhoët, Saint-Nazaire Coulé le
Tempête Chantiers Dubigeon, Nantes Désarmé en
Tornade Dyle et Bacalan, Bordeaux Coulé le
Tramontane Forges et chantiers de la Gironde, Bordeaux Coulé le
Trombe Forges et chantiers de la Gironde, Bordeaux Désarmé en
Typhon Forges et chantiers de la Gironde, Bordeaux Coulé le

Au combat

Quatre unités sont perdues en 1940 :

L'Orage le , coulé par des bombardiers allemands 67 soldats et marins seront sauvées par le chasseur 42[1].

La Bourrasque (Capitaine de frégate Fouqué) est coulé par des tirs d'artillerie depuis la batterie allemande de la plage de Nieuport, le lors de l'évacuation des troupes à Dunkerque. A posteriori, un tribunal de guerre a finalement innocenté le capitaine de frégate Fouqué en infirmant la version selon laquelle le bateau avait été conduit dans un champ de mines. 800 soldats et marins seront sauvées par le torpilleur de 600 tonnes Branlebas, deux chalutiers anglais, le Ut Prosim, patron W. Reaich, et le Yorkshire Lass, commandé par l'EV de 1ère classe E. H. G. Hope, ainsi le bateau anglais Bat[1]

Le Siroco (capitaine de frégate de Toulouse Lautrec) est coulé le par des vedettes lance-torpilles allemandes engagées dans cette même opération. 270 soldats et marins seront sauvées par le sloop britannique Widgeon, les chalutiers britanniques Stella Dorado et Wolves, le destroyer polonais Bylyskawica[1] .

Le Cyclone (Commandant, capitaine de frégate Urvoy de Portezamparc) est avarié le par deux vedettes lance-torpilles allemandes. L'étrave arrachée, il rejoint Brest en marche arrière où il est sabordé le pour empêcher sa capture.

Le Mistral et l'Ouragan sont capturés par les Britanniques le lors de l'opération Catapult. Le Mistral continuera la guerre sous pavillon britannique. Quant à l'Ouragan, il sera d'abord armé par la Marine polonaise libre, puis il poursuivra la guerre sous pavillon français, après avoir été restitué aux Forces navales françaises libres.

Le Typhon, la Tornade et la Tramontane sont perdus au combat dans une lutte inégale contre les cuirassés et les croiseurs alliés, lors de l'opération Torch du à Oran.

Le Simoun et la Tempête, basés à Casablanca, rejoignent les Alliés en novembre 1942 puis escortent les convois en Méditerranée jusqu'à la Libération.

La Trombe est le seul de cette classe sabordé à Toulon le . Il est renfloué par la Regia Marina qui l'utilise sous le nom de FR31 et le restitue à la marine nationale durant l'été 1943 après l'armistice de l'Italie avec les Alliés.

Galerie

Notes et références

  1. a b et c Philippe Boutelier, « Sauvetage du Bourrasque »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sauveteurdudunkerquois.fr.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) M.J. Whitley, Destroyers of World War Two, Naval Insitute Press, (ISBN 0-87021-326-1)
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]