La cathédrale Notre-Dame-Immaculée de Monaco est un édifice religieuxromano-byzantin situé à Monaco. Érigée sous le principat de Charles III, elle est l'église principale de l'archidiocèse monégasque. De ce fait, elle est un élément important de l'identité monégasque, « symbole d’un attachement fort à nos racines et à notre foi chrétienne » selon le prince Albert II[1].
Elle accueille les offices pontificaux lors des grandes fêtes religieuses ainsi que pour la Sainte-Dévote () et la Fête nationale ()[2],[3] dont son père, le prince Rainier III, reconnaissait le patronat.
La cathédrale a été construite sur les ruines de l’église Saint-Nicolas[5], elle-même bâtie en 1252, puis détruite en 1874[6].
Dans la ruelle qui jouxte le bâtiment on peut voir une cloche provenant de l'ancienne église Saint-Nicolas, fondue en 1484, et qui sonna pour la libération de la patrie (expulsion de la garnison espagnole) par le prince Honoré II Grimaldi en 1641[7].
La première pierre de la cathédrale actuelle a été posée le et les travaux achevés le . Elle a été consacrée en 1911[8].
Par une convention signée au Vatican le , le Siège épiscopal de Monaco était élevé à la dignité de Siège archiépiscopal. Charles-Amarin Brand fut le premier archevêque et Joseph-Marie Sardou lui succéda de 1985 à 2000.
Cette cathédrale de style romano-byzantin fut construite en pierres blanches de La Turbie à partir de 1875 par le prince Charles III à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Nicolas, et dédiée à Notre Dame de l'Immaculée Conception.
Sa longueur est de 72 mètres, sa largeur de 22 mètres et sa hauteur de 18 mètres.
La cathédrale abrite trois chapelles, la chapelle des reliques de sainte Dévote, patronne de la Famille princière, de la Principauté et du diocèse de Monaco, la chapelle dédiée à saint Roman, pâtre et soldat martyr et protecteur de la Principauté[10] et la chapelle du Saint-Sacrement, chapelle funéraire des évêques et archevêques de Monaco[11].
Les vitraux des fenêtres hautes de la nef montrent des femmes de l'Ancien Testament et ceux des nefs latérales représentent des scènes de la vie de Jésus et de Marie.
La cathédrale Notre-Dame-Immaculée vue depuis le jardin de la ruelle Sainte-Barbe.
Façade est et abside en arrière plan avec une partie de la façade du palais de justice (à gauche).
Orgues de la cathédrale de Monaco
Nouvel orgue (2011) avec des jeux d'éclairage par « leds ».
Les travaux de reconstruction du grand orgue[14] ont été confiés à la Manufacture d'orgues Thomas[15] (Belgique) et après 2 ans de travaux Monaco dispose, depuis , d'un instrument unique sur le plan architectural et musical.
L'orgue dispose de 4 claviers, 79 jeux et environ 7 000 tuyaux. Pour sa réalisation on a utilisé les matériaux les plus nobles: sapin des Vosges pour les soufflets, érable pour la console, chêne pour la façade[16].
De fines plaques de plexiglas dans la façade peuvent être éclairées de différentes manières pour interpréter visuellement la couleur sonore de l'instrument.
Pour plus d'informations sur cet instrument, le voir et l'entendre, consulter la rubrique Liens Externes plus bas.
En 1904, le Maître Bellini[20] baptisa l'ensemble vocal avec voix d'enfants « Maîtrise de la Cathédrale de Monaco ». Plusieurs Maîtres de Chapelle se sont succédé à la tête de cette prestigieuse institution : Perruchot, les chanoinesAurat et Carol. Depuis 1999, les Petits Chanteurs de Monaco sont dirigés par Pierre Debat, maître de chapelle du palais princier et de la cathédrale de Monaco[21].
Fondés en 1974 au sein de la Maîtrise de la Cathédrale de Monaco, et placés sous le Haut Patronage de S.A.S. le prince Albert II, Les Petits Chanteurs de Monaco contribuent au rayonnement artistique et spirituel de la Principauté[22].
Intérieur, objets mobiliers et décors
Visitée toute l'année par des touristes venant du monde entier, elle abrite quelques trésors artistiques remarquables, et en particulier :
dans le chœur, un maître-autel incrusté de mosaïque et de cuivre.
un trône épiscopal[23] en marbre blanc de Carrare.
La cathédrale renferme, dans le déambulatoire, les tombes de la plupart des princes inhumés, dont celles de Rainier III et son épouse la princesse Grace (qui s'étaient mariés en 1956 dans cette cathédrale)[27].
Jean II Grimaldi de Monaco, seigneur de Monaco de 1494 à 1505 (1468 - ) - (fils de Lambert Grimaldi d'Antibes)
Lucien Grimaldi de Monaco, seigneur de Monaco de 1505 à 1523 (1487 - ) - (fils de Lambert Grimaldi d'Antibes)
Augustin Grimaldi de Monaco, seigneur de Monaco (régent) de 1523 à 1532 (1482 - ) - (fils de Lambert Grimaldi d'Antibes)
↑Bien que le jour de la Saint-Albert soit le 15 novembre, le prince Albert II a décidé que la Fête nationale serait maintenue au 19 novembre, jour où l’on célébrait le bienheureux Rainier d'Arezzo
Claude Passet, Père Philippe Blanc, Luc Thévenon, La Cathédrale de Monaco : La paroisse Saint Nicolas et la cathédrale des origines à nos jours, France, Éditions du Rocher, , 335 p. (ISBN978-2-268-07070-4)
Claude Passet, Les orgues de l'Église Saint-Nicolas de Monaco, facteur G. Oltracchino, 1639 : Buffet de l'orgue de Saint Charles à Monte Carlo, Monaco, Éditions Michel Reinhard (Azur Diffusion),
Claude Passet, Histoire des Diocèses de France, Les Diocèses de Nice et Monaco, Paris, Éditions Beauchesne,
Louis Baudoin, Essai sur le droit de patronat et de collation des bénéfices ecclésiastiques en Principauté de Monaco, Monaco, Les Éditions de Fontvieille,