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Antoine de Toulongeon est le fils de Tristan de Toulongeon (1350-1399), baron deSennecey, conseiller du grand conseil[2], et de Jeanne de Chalon-Arlay dame de Montrichard[3]. Sa mère est fille du bâtard Jean de Chalon-Arlay (1350-1402), seigneur de Montrichard, fils naturel de Jean II[4].
Son cousin, Jean de Cotebrune, est conseiller et chambellan du roi et du duc. Il est fait maréchal de Bourgogne par le duc Jean Ier de Bourgogne, et confirmé dans cette fonction par Philippe le Bon 1420.
Le blason des Toulongeon, Toulonjon ou Thoulongeon, de Champlitte (Franche-Comté) est : Écartelé : aux 1 & 4, de gueules, à 3 jumelles d'argent ; aux 2 & 3, de gueules, à 3 fasces ondées d'or[6].
En 1414, Antoine de Toulongeon commande une compagnie de Jean Ier de Bourgogne et est le compagnon d'armes de son frère Jean qui est plus âgé et a déjà des commandements plus importants.
En 1417, il est cité, avec ses frères Jean et André parmi les grands seigneurs qui accompagnent le duc de Bourgogne, à Pontoise et Meulan[7].
Le , il remplace son frère Jean, comme capitaine et garde de Troyes, Champagne et Brie[8]. Monstrelet désigne Antoine de Toulongeon comme faisant partie des seigneurs envoyés au siège de Rouen, pour le roi et le duc de Bourgogne[9], en 1418-1419.
Jean Ier de Bourgogne entame de nouvelles négociations avec les Anglais pour ne pas se faire un ennemi d'Henri V d'Angleterre. Le , un sauf-conduit est accordé aux conseillers bourguignons Regnier Pot, Antoine de Toulongeon et Henri Goethals, qui se rendent à Mantes, pour traiter avec Henri V d'Angleterre. Le , ils le suivent à Pontoise, mais ces pourparlers n'amènent aucun résultat.
Le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, fait alliance avec les Anglais, ce que Jean sans Peur avait toujours évité. Toulongeon part comme ambassadeur en Angleterre. À son retour, il est nommé gouverneur de la maréchaussée de Bourgogne.
En 1423, il est présent à la bataille de Cravant, où l'armée bourguignonne est commandée par son frère Jean. À la mort de ce dernier, en 1427, Toulongeon est nommé pour le remplacer par
lettres données à Bruges le . Il est aussi nommé gouverneur des pays de Bourgogne et de Charolais[10]
En 1430, Antoine de Toulongeon, dorénavant maréchal de Bourgogne, rassemble 4 000 hommes, tant à Châtillon-sur-Saône qu'à Montbard, afin de secourir Chappes, dont le comte de Joigny, les sires de La Trémoille et de Chastellux, Antoine et Jean IV de Vergy et peut-être un contingent d'Anglais.
Mais le capitaine ennemi, Barbazan, refuse à trois reprises la bataille que lui offre Toulongeon, et fait même tomber dans une embuscade un contingent de Bourguignons. Il met ses ennemis en déroute. La garnison tente inutilement de les secourir[11]. Toulongeon, battu le , doit se retirer à Châtillon-sur-Saône.
Une guerre pour le duché de Lorraine
Les années suivantes voient éclater la guerre pour la succession pour le duché de Lorraine entre Antoine de Vaudémont et son beau-frère René d'Anjou, le nouveau duc de Lorraine. L'établissement, sur sa frontière nord, d'un duc francophile en la personne de René d'Anjou décide les États de Bourgogne à réagir.
Alors, le maréchal de Toulongeon et Antoine de Vaudémont s'adressent à quelques bâtards de grandes maisons, à de pauvres gentilshommes, à des aventuriers chefs de compagnies, tous gens qui n'ont que de petits revenus et ne se trouvent pas dans leur pays en aussi bonne position qu'ils auraient voulu. Ils rassemblent environ 1 000–1 200 soldats[12]. L'armée de Bourgogne se réunit avec les Picards qu'amène Toulongeon à Montsaugeon, près de Langres. Antoine de Vaudémont y vient aussi avec ses partisans.
L'armée de René d'Anjou est battue à la bataille de Bulgnéville, près de Neufchâteau, et le nouveau duc de Lorraine est fait prisonnier, le . Toulongeon est blessé au visage pendant la bataille. René d'Anjou est emprisonné à Dijon. Il doit payer la somme considérable de 200 000thalers d'or à Toulongeon pour sa rançon[réf. nécessaire]. Antoine de Vaudémont se croit vainqueur, mais il ne peut prendre la tête du duché de Lorraine à cause de l'opposition du roi Sigismond de Luxembourg.
Fin de vie
Antoine de Toulongeon ne survit pas longtemps à son triomphe de la bataille de Bulgnéville. Il meurt en , peut-être dans son château de Chassy. Il a pour successeur Pierre de Bauffremont, arrière-petit-fils de Philippe de Jonvelle, chevalier fameux dans les joutes et les tournois.
Il est inhumé dans l'église de Germagnat, dans le département de l'Ain[13].
Veuf, Antoine de Toulongeon se remarie, en 1424, avec Catherine de Bourbon et de Bourbon-Clessy. Catherine de Bourbon-Clessy, fille de Gérard/Girard et petite-fille de Guy sire de Clessy et bâtard de Bourbon, est l'arrière-petite-fille de Louis Ier de Bourbon[17] ; elle était veuve de Louis Damasde Digoine. Ils ont trois enfants : Tristan II, Georges et Catherine.
Mais si la famille de Toulongeon garde le Château de Saint-Aubin plus de cent cinquante ans, en 1579 St-Aubin deviendra la propriété de Claude d’Ambly, descendant d’une famille bourgeoise originaire de Bourbon-Lancy. Avant cela, Claude de Toulongeon, fils de Jean III de Toulongeon, gruyer et chambellan de Bourgogne, a ses biens confisqués par Louis XI de France à cause de son attachement à la Maison de Bourgogne[18].
Notes et références
↑Nobiliaire de Franche-Comté - Page 757, de Roger de Lurion.
↑Collection des Chroniques Nationales Françaises écrites en Langue vulgaire..., par Jean Alexandre C. Buchon, p.clxv
↑Testaments de l'officialité de Besançon, d'Ulysse ROBERT.
↑Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Côte d..., par Archives départementales de la Côte-d'Or, Joseph Garnier, M. Rossignol, p. 157.
↑Père ANSELME-POTIER de COURCY, Histoire de la maison royale de France... 4e édition corrigée et complétée..., Tome II, p.870D
↑Sources: - famille 1: Europäisch Stammtafeln X 151 les Damas en Bourgogne II: barons de Digoine, - famille 2: Europäisch Stammtafeln XIV 58 les Bourbons de la région de l'Arroux.
↑ Père ANSELME-POTIER de COURCY, Histoire de la maison royale de France... 4e édition corrigée et complétée..., Tome IX, p. 834.
Annexes
Bibliographie
Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, in-4, X-783, Page : 230-41, Cote B.n.F. : 4° Lk2. 749
L. Moreri, Le grand dictionnaire historique..., 20e éd. Paris, 1759, 10 vol. in-fol., tome: 10, Cote B.n.F. : G. 1116-1125
La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique..., 3e éd. Paris, 1863-1876, 19 vol. in-4, tome : 19, Cote B.n.F. : 4 Lm1. 27. A
Léopold Niepce, Histoire de Sennecey et de ses seigneurs, Chalon-sur-Saône, 1866, in-8, 526 pages, tome : 1 ; 2, 513, Cote B.n.F. : 8° Lk7. 12311
Monseigneur J. FEVRE, Histoire de Riaucourt, t. 1. Langres, 1882, in-8, Page : 126-7, Cote B.n.F. : 8° Lk7. 21945
Père Anselme-Potier de Courcy, Histoire de la maison royale de France... 4e édition corrigée et complétée..., T. IX, supp. 2e partie (1873-81) en 2 vol., (Pour la 1re partie du t. IX, supp., voir A.9.S.), Tome : 2, Cote B.n.F. : Fol. Lm3. 398 B.
Jean Richard, Claude de Toulongeon, sire de la Bastie, et la résistance bourguignonne à Louis XI, dans R. de Smedt (sous la direction de), De Ordre van het Gulden Vlies te Mechelen en 1491 (Handelingen van de koninglijke Kring van Oudheidkunde, Letteren en Kunst van Mechelen, 95/2), Malines, 1992, p. 175-187