Il sert son père, puis collabore avec son frère Jean III contre les compagnies de routiers, qu'il combat, puis tente à deux reprises (1384 et 1389) de les emmener en Espagne. À la mort de son père, il était devenu comte de Charolais, comté qu'il revendit à Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne quand il devint comte d'Armagnac, de Fézensac et de Rodez, à la mort de son frère en 1391. Afin de conserver la mainmise sur le comté de Comminges, il force le mariage de Marguerite de Comminges, veuve de Jean III, avec un lointain cousin, Jean d'Armagnac († 1402), comte de Pardiac et vicomte de Fézensaguet. Il laisse mourir ce dernier et ses enfants en prison pour récupérer ses terres, et gardera prisonnière la veuve, mais son fils ne parviendra à empêcher ni le remariage de Marguerite avec Mathieu de Foix en 1419, ni le don du comté de Comminges au roi Charles VII.
Il fréquente la cour de France, comme ses prédécesseurs : il est le premier de sa famille à s’allier à la famille royale. Il épouse en effet, en 1393 , Bonne de Berry, cousine du roi Charles VI. Il se rapproche du prince Louis Ier d'Orléans, frère cadet du roi Charles VI . Ils ont tous deux des intérêts convergents sur le Milanais, Louis Ier d’Orléans ayant épousé Valentine Visconti, tandis que la sœur de Bernard d'Armagnac, Béatrice d'Armagnac, avait épousé Carlo Visconti. Ils occupent tous deux un poste de responsabilité au conseil du roi, ce dernier, étant incapable régner, par suite de crises de folies intermittentes. Jean sans Peur, revendique l'exclusivité du gouvernement de la France, face à son cousin d'Orléans. Il décide de l'éliminer en le faisant assassiner par ses spadassins.
Le duc Louis Ier d’Orléans est assassiné en 1407 sur l’ordre de Jean sans Peur.
Dans la nuit du 28 au 29 mai 1418, à minuit, les Bourguignons, alliés des Anglais, envahissent Paris. Bernard d'Armagnac est tué le , lors des massacres organisés par les gens du duc de Bourgogne, et dirigés par le bourreauCapeluche[1] (après avoir subi l'occupation anglaise, Paris ne sera repris qu'en avril 1436 par le roi de France Charles VII).
Selon certaines sources, Bernard d'Armagnac aurait souhaité être inhumé à l'Abbaye de Bonneval, non loin de Rodez[2]. Mais ce qu'il en a réellement été reste débattu.
Anne, (Gages 1402 - Nérac en Albret décembre 1474) mariée le 23 mai 1418 avec Charles II, sire d'Albret (1407 † 1471) ;
Jeanne, (3 juillet 1403, morte jeune) ;
Béatrix, (9 avril 1406, morte jeune).
Notes et références
↑Journal d'un Bourgeois de Paris, 1405-1449, Champion, Paris, 1881, p. 92
↑Marc-Antoine de Gaujal, Études historiques sur le Rouergue, Volume 2, Imprimerie Administrative Dupont, Paris, 1858, p. 284
Bibliographie
Paul Durrieu (auteur) et Arnaud de Solages (éditeur scientifique), Bernard VII, comte d'Armagnac, connétable de France : 136?-1418, Villemomble, A. de Solages, (BNF40945250)
Transcription d'une thèse présentée à l'École de Chartes le 21 janvier 1878
André Bossuat, « Étude sur les emprunts royaux au début du XVe siècle : la politique financière du connétable Bernard d'Armagnac (1416-1418) », Revue historique de droit français et étranger, Paris, Dalloz, 4e série, vol. 27, , p. 351-371 (JSTOR43844309).
Édouard de Dienne, Les Sciences occultes en Carladez. Le maître Guillaume de Carlat dans la tentative d'envoûtement de Bernard VII d'Armagnac. 4. - Le projet d'envoûtement (mai 1400). Enquête de 1401...5. - Vengeance de Bernard VII. 6. - Prise de Géraud à Monlezun. 7. - Interrogatoire et mort de ses enfants. 8. -... Mort de Bernard VII. 9. - Jean V et le duc de Nemours. 10. - Fin de la maison d'Armagnac... 11.- En appendice : Notice sur Étienne Pépin, dit aussi Olivier Acquitardi, RHA, XIII, 1911, 42-69.