6 avril[5] : Antoine Adorno renverse le doge de Gênes Jacques de Campo Fregoso et le remplace (fin en 1392).
24 mai : acte de fondation de la chapelle de Bethléem à Prague pour le peuple tchèque[6]. Elle permet de nombreuses prédication où des universitaires répandent les idées de Wyclif, dont le réalisme s’oppose au nominalisme des universitaires allemands.
4 juin : début d'une révolte antijuive en Espagne[7]. Une violente émeute ravage le quartier juif de Séville avant de gagner l’Andalousie et l’Aragon (5 à 10 000 victimes). De nombreuses conversions s’ensuivent (1391-1419).
Le clerc Ferrán Martínez, archidiacre de Écija prêche à Séville depuis 1378, cherchant à provoquer le massacre des « déicides », tandis qu’en Aragon le dominicain Vincent Ferrier tente de convertir pacifiquement les Juifs vers 1412-1414[8].
21 juillet : le Grand Rabbin de Burgos, Salomon ha-Levi, se fait baptiser avec toute sa famille et deviendra évêque de Burgos sous le nom de Pablo de Santa Maria. Lui et son frère Alvar de Santa Maria seront de virulents écrivains anti-sémites[11]. En Aragon, Josuah ha-Lorki d’Alcañiz devient Jérôme de Santa Fe. Le cartographe de Burgos, Jeuda Cresques, le médecin de Perpignan, maître Bonet Bonjorn, se convertissent, tout comme la juderia de Barcelone à la suite de l’émeute. D’autres Juifs préfèrent l’exil : Isaac ben Chechet, Simon Duran (Alger) et Josef ben Menir (Constantine) partent au Maghreb. Une nef pour le Proche-Orient est affrétée à Barcelone. D’autres partent pour la Provence[12].