: naissance officielle du « 1er bataillon de chasseurs à pied », unité dont la création coïncide avec la mise sur pied de neuf autres bataillons identiques.
: démommé « 1er bataillon de chasseurs d'Orléans » à la mort du duc d'Orléans.
1848 : dénommé « 1er bataillon de chasseurs à pied », appellation qu'il conservera jusqu'en 1951.
: le 1er bataillon de chasseurs à pied est reconstitué avec le 1erbataillon de marche de chasseurs à pied
1899 à 1906 : Commandant Émile Driant Nommé chef de bataillon depuis 1896, le commandant Émile Driant est nommé en juillet 1899 chef de corps du 1er bataillon de chasseurs à pied alors en garnison à Troyes. Il exerce son commandement avec mérite – ce dont témoignent unanimement ses subordonnées et la presse locale – et fait du bataillon un bataillon d’élite connu dans toute l’armée sous le nom de « Bataillon Driant » très populaire en Champagne.
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Durant toute la Première Guerre mondiale, il fait partie avec le 31e, de la 86e brigade de la 43e Division d'infanterie. Il forme aussi deux bataillons de réserve, les 41e et 81e bataillon de chasseurs à pied. En 1914, le bataillon participe à l'occupation des cols des Vosges. Après avoir traversé la frontière le , il remporte le le combat de Plaine près de Saint-Blaise-la-Roche, qui vaudra au drapeau des chasseurs, la médaille militaire (celui-ci étant déjà décoré de la croix de la Légion d'honneur) et au bataillon la première de ses quatre citations à l'ordre de l'armée. En effet, il y fait quatre cents prisonniers parmi les soldats du 99e R.I.R, y capture plusieurs canons pris à l'ennemi, et surtout, s'empare du drapeau[5]abandonné dans une ferme par le 2e bataillon de ce régiment. Ce sera le premier drapeau ennemi capturé par l'armée française lors de la Grande Guerre. Le bataillon participe ensuite à la course à la mer et aux combats dans les Flandres. En , le bataillon combat lors de l'offensive en Artois. Début 1916, le bataillon est engagé dans la fournaise de Verdun. Du au , il combat autour de Vermandovillers en Picardie lors de la bataille de la Somme. En 1918, il combat en Champagne dans l'armée du général Gouraud.
À la fin de la guerre, au mois de , il quitte le Luxembourg pour Senones où il cantonne chez l’habitant. Renforcé par des travailleurs Russes, il est chargé de récupérations sur les champs de bataille de Senones et Moyenmoutier. Après avoir perdu un sergent et deux chasseurs au mois d’avril, en chargeant des obus, le bataillon est remis à l’instruction. Le 1er aout 1919 il quitte Senones pour rallier Wissembourg le . Il y cantonnera au quartier Hoche jusqu’au , date à laquelle il rejoint Strasbourg jusqu’en 1939[9]
Il forme la 4e demi-brigade de chasseurs à pied (DBCP) avec le 10e BCP de Savernes et le 29e BCP de Gerardmer.
En 1939, la 4e DBCP (dont fait partie le 1er BCP sous les ordres du Commandant Toulorge) est rattachée à la 43e division d'infanterie[10]. Pendant la bataille de France, le bataillon résiste tant bien que mal à la poussée allemande. Il résiste notamment à La Longueville et La Bassée, puis rejoint Dunkerque, ville d'où il embarque pour l'Angleterre. Il participe à la tentative de rétablir un front en Normandie, avant d'être fait prisonnier le jour de l’Armistice.
En 1940, au sein de la 43e division d'infanterie, le 1er BCP, le 10e BCP et le 29e BCP forment, avec les Eléments Régimentaires (ER), la 4e Demi-Brigade, sous les ordres du commandant Troullier.
Le vers 9h30 arrive l’ordre pour le 1er BCP, le 29e BCP et les ER de faire mouvement vers La Longueville (Le 10e BCP est alors détaché de la 4e DB).
Le : combat de La Longueville. Dès son arrivée dans la nuit, le 29e BCP combat entre Les Mottes et le sud de La Longueville et se fait décimer ; à 6h ceux qui ne sont pas prisonniers retraitent sur Bavay puis Capelle, sauf quelques éléments qui rejoignent le 1er BCP. Ce dernier est arrivé à La Longueville avant 3h. De 6h à 14h : quatre attaques auront lieu sur le carrefour, de plus en plus violentes. Le 1er BCP et les éléments du 29e BCP tiennent le coup, mais les diverses sections placées vers le carrefour ont été, à tour de rôle, éliminées. Tenir jusqu’à la nuit parait une utopie ; ce qu’il reste de la Demi-Brigade, principalement du 1er BCP, tente le décrochage de jour à 14h30 et s’échappe vers Valenciennes par la Belgique sans être poursuivie.
Mais une colonne allemande avance plus au nord ; une autre plus au sud atteint déjà Arras. Pour conjurer l’encerclement et retrouver la 43e DI commence une interminable marche du 20 après les combats au (traversée de la ligne Maginot de nuit sans heurts, cantonnements à Curgies, à Haveluy puis à Genech et enfin à Wavrin).
Entretemps le à Capelle ont été retrouvés l’EM de la 43e DI et 200 rescapés de la Demi-Brigade, principalement du 29e BCP. Le commandant Troullier a ainsi ramené près de 1 500 hommes à la Division.
Le est occupé à la remise sur pied des unités : le 1er BCP n’a plus que neuf sections de fusiliers-voltigeurs ; le 29e BCP en a six. Comme engins, la Demi-Brigade a deux 81 du 29e, un 60 du 1er, un 60 du 29e, trois canons de 25. A 20h, la 4e DB part s’installer en môle à Sainghin.
Le vers 11h arrive l’ordre pour le 29e BCP de continuer à tenir Sainghin et le pont de Don, tandis que le 1er BCP et les ER iront tenir les sous-quartiers de l’Abbaye, de Hantay et de Salomé ; la mise en place est difficile sous les feux de l’ennemi, finalement calmés par les tirs d’artillerie précis du 12e RAD. Entre-temps le 29e BCP perd une compagnie envoyée par le général Vernillat à La Bassée ; il ne lui reste donc plus que la valeur d’une grosse compagnie.
Le matin, les éléments anglais qui tenaient le canal de La Bassée commencent à se replier sur ordre. Il s’agit donc pour le 1er BCP de porter la défense sur le canal même. Des troupes sont mises à la disposition du Lt-colonel Troullier : le reliquat du 29e BCP lui est rendu, puis le IIe Bataillon du 131e RI (réduit à 210 hommes qui se placent sur le canal de La Deule face à l’est) et sa CRME (qui renforce le 1er BCP de son artillerie). Ces mouvements seront terminés le 27 vers 3 heures.
Le : bataille de La Bassée. La fusillade commence vers Salomé vers 4h, le long du canal bientôt traversé par des Allemands sur des canots. Vers 7 h 30, les quelques éléments survivants du 1er BCP qui tenaient Salomé se replient sur Petit Rivage. Dans le sous-quartier de Hantay, l’attaque commence vers 5 h. Vers 8 h 30, un ordre de repli sur Petit Rivage est exécuté. Le sous-quartier de l’Abbaye est pilonné à 6 h 30 puis à 7 h 30, suivi d’une attaque d’infanterie. Vers 8 h, l’Abbaye est évacuée par ses défenseurs. A 10h, une ligne de défense est rétablie en arrière du canal sur la voie ferrée. A 10h30 arrive l’ordre de « tenir sur la voie ferrée au moins jusqu’au milieu de l’après-midi », une DLM de relève … ne viendra pas ! De 14 h à 17 h : pas de véritables attaques d’infanterie, mais de nombreux échanges d’artillerie. Après 17h, la valeur d’une demi-compagnie allemande échappe à l’artillerie grâce à un repli de terrain. Vers 18h15, la défense entre l’ennemi et les PC de la Demi-Brigade a été anéantie quand arrive l’ordre de repli, à partir de 19h et sans couverture.
Commence à nouveau une longue marche pour éviter l’encerclement : du 27 après les combats jusqu’au à 4h du matin (cantonnements à Bailleul, puis une étape de 52 km jusqu’à Bray-Dunes près de Dunkerque).
L’opération Dynamo est en cours. Les 29 et , la 4e DB doit attendre son tour d’embarquement.
Elle embarque le sur deux avisos et la male "Cote d'Argent". Les hommes embarqués sur avisos passeront cinq jours à Bournemouth et ne seront retrouvés qu’en Normandie. Ceux sur le « Côte d’Argent » réembarquent dès le 1er juin à Devonport sur le "El Djezaïr", débarquent à Cherbourg pour atteindre Lisieux puis Fervaques le vers 12h30, où ils retrouvent un convoi automobile de la 4e DB perdu depuis les Flandres.
Les journées des 4 au sont employées à la réorganisation des unités pour former le 158e RI de marche ; mais le 1er BCP obtient d’être maintenu au sein de ce 158e RI : Le 29e BCP, à l’effectif d’une compagnie, formera la 3e Compagnie du 1er BCP.
Du 13 au , les ordres de déplacement se succèdent : le 13 à 19h vers Livarot ; le 14 dans la matinée vers Eraines (Est de Falaise), et à 23h sur La Dives en situation défensive, le 16 à 23h sur La Laize, le 17 matin sur l'Orne, vers 16h sur Flers, puis sur Mortain (2e et 3e Bataillons du 158e RI) et Domfront (1er Bataillon).
Le vers 20h30, des Allemands, agitant des drapeaux blancs, sont entrés en pourparlers : ils demandent le libre passage, certifiant que l’armistice est signé, et qu’il faut donc éviter toute nouvelle effusion de sang. Vers 23h, il est décidé d’accepter leur proposition, une entente avec les autorités allemandes ayant été autorisée par la Division.
Le , le 1er Bataillon exécute son mouvement vers Domfront entre 1h15 et 16h (l’ordre n’a pu être acheminé au 2e Bataillon à Thury-Harcourt, et le 3e Bataillon a été désarmé à son passage à Tinchebray). Il croise plusieurs colonnes allemandes, arguant quand nécessaire de l’accord passé dans la nuit.
Le , un officier allemand demande que le 1er Bataillon se reconnaisse prisonnier, sans résultat. Les allemands sont déjà à Cherbourg, Rennes, Le Mans. Le 1er Bataillon est donc encerclé, mais non prisonnier. Les 20 et , celle situation perdure.
Le , un général allemand se présente, le Bataillon est bel et bien prisonnier. Le Lt-colonel Troullier va faire ses adieux à la troupe qui l’acclame de trois hourras ! A 18h40 l’Armistice était signé.
Le , le 1er Bataillon prisonnier est dirigé sur Couterne. Ses officiers seront emprisonnés jusqu'au dans l'Hôtel du Parc à Bagnoles, puis partiront pour l'Oflag XVIII-A.
1942 à 1945
Maintenu dans l'armée d'armistice en garnison à Belley (Ain), le Premier est finalement dissous en .
En , le 1er BCP est reconstitué dans le cadre du Groupe mobile d'Alsace (GMA) Suisse. Il est composé de 2 140 Alsaciens et Mosellans (réfractaires, déserteurs de la Wehrmacht ou réfugiés), intégrés au sein des 1er et 4e BCP. Après un mois d'entrainement à Ornans, le 1er BCP participe aux combats de Seppois-le-Bas le . Le bataillon y soutient le 152e RI face à la contre-attaque allemande de la 198. Infanterie Division. Après les combats, les chasseurs sont dirigés vers Mulhouse.
Le , les réfractaires défilent fièrement dans les rues de la ville. Le bataillon prend ses quartiers à la caserne de Coehorn et participe à des opérations de nettoyage dans la ville jusqu'au . À cette date, les Alsaciens sont mis en congé illimité et libérés de leurs obligations militaires. Certains volontaires s'engagent au sein du 31e BCP. Le G.M.A. est dissous.
1956 : installation à Reims, au quartier Jeanne d'Arc (situé Boulevard Pommery ). Le bataillon devient centre d'instruction du 1er BCP ; sa mission est d'instruire les jeunes recrues pour en faire des soldats qui alimenteront un certain nombre d'unités en opération en Afrique du Nord.
En 1973, le 1er groupe de chasseurs mécanisé a été chargé de l'expérimentation des véhicules nouveaux du type AMX 10 VTT.
Au début des années 1980, le 1er groupe de chasseurs, en garnison à Reims depuis le milieu des années 1950, totalise environ 1 100 hommes : une cinquantaine d'officiers, près de 200 sous-officiers et environ 900 chasseurs.
Le 1er occupe alors trois quartiers :
Au quartier Jeanne d'Arc sont installés l'état-major, une compagnie de commandement, d'appui et de services, la CCAS, comprenant l'ensemble des services utiles au corps (services administratifs, techniques, etc.). La section de mortiers lourds (SML) (chef de section :Lieutenant Favreau )(mortiers de 120 mm rayés Brandt en expérimentation)-section aux ordres du Capitaine commandant la CEB (1974/76 : capitaine Yves LE COZ, adjoint Lieutenant DELCAMPE), pour administration uniquement, et la Compagnie d'éclairage de la 10e Brigade Mécanisée (CEB/10)-dont une section de radar "Rasura"-, sont stationnées à Mourmelon près du 503e régiment de chars de combat (RCC) et du 18e régiment de Dragons. Au quartier Jeanne d'Arc sont aussi installés deux escadrons de chars AMX-13 à canon de quatre-vingt-dix millimètres organisés en quatre pelotons de trois chars et un peloton missile SS 11 de quatre chars AMX-13 à canon de soixante-quinze millimètres. Y sont en outre basés deux compagnies de combat équipées d'AMX 10 amphibies, articulées en quatre sections et une section Milan de quatre groupes de tir (huit pièces).
Au quartier Chatellus est installée la 11e compagnie spécialisée dans l'instruction des jeunes recrues.
Au quartier Colbert se trouvent la fanfare du corps et le bureau mobilisation du bataillon dérivé : le 41e groupe de chasseurs.
Le fanion du 1er Groupe de chasseurs, décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée obtenues durant la Première Guerre mondiale. Porte la fourragère aux couleurs de la médaille militaire (attribuée le ). Y sont épinglées les médailles commémoratives de plusieurs campagnes (campagne de Crimée, campagne du Mexique, guerre franco-prussienne de 1870), décorations retirés par la suite à sa recréation en 2016. Le fanion du 1er était gardé par le 16e BC situé à Bitche en Moselle, jusqu'à la recréation, le , date à laquelle le fanion a été remis au lieutenant-colonel Benquet par les mains du lieutenant-colonel Branche, chef de corps à la dissolution en 1992.
↑Décret du 27 juillet 1994 portant réintégration, admission par anticipation dans la 2e section, promotion et nomination dans la 1re section, mise en position de service détaché et affectation d'officiers généraux (lire en ligne)
↑Décret du 6 juillet 2000 portant réintégration dans les cadres, réintégration dans les cadres et mise en service détaché, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, élévation aux rang et appellation de général d'armée, élévation aux rang et appellation de général de corps aérien, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux (lire en ligne)
Historique du premier groupe de chasseurs 1837-1983, Reims, 1983.
Yvick Herniou & Éric Labayle, Répertoire des corps de troupe de l'armée française pendant la grande guerre, Tome 2, Chasseurs à pied, alpins et cyclistes, Unités d'active de réserve et de territoriale, Éditions Claude Bonnaud, Château-Thierry, 2007, 446 p., broché 14x24 (ISBN978-2-9519001-2-7)
Revue historique de l'armée française, Numéro spécial no 2, Les Chasseurs à pied, Paris, 1966, 196 p.
Annuaire de l'état militaire de France pour l'année 1845 chez Vve LEVRAULT
Bataillons de Chasseurs Yvick Herniou et Jean Claude Sanchez chez ETAI
Historique du 1er bataillon de chasseurs à pied, 1914-1918, Wissembourg, Ackermann, , 72 p., lire en ligne sur Gallica.