L'équipe cycliste UAE Emirates XRG, officiellement UAE Team Emirates XRG (anciennement connue comme l'équipe Lampre) est une équipecycliste professionnelle sur route de nationalité émiratie et anciennement italienne de 1990 à 2016. Elle possède le statut d'équipe World Tour. Créée en 1990, son principal sponsor est depuis 2017 la compagnie aérienne Emirates.
En 2016, l'équipe Lampre dispute sa dernière saison sous licence italienne. Elle est également la dernière équipe italienne de première division. La saison est décevante, avec une 15e place au classement World Tour, pour 19 succès. Moins en réussite, Rui Costa accumule les places d'honneur, se classant notamment troisième de Liège-Bastogne-Liège. Diego Ulissi est le meilleur coureur de la saison, il gagne deux étapes du Tour d'Italie et se classe troisième du Grand Prix cycliste de Montréal. En fin de saison, Valerio Conti remporte une étape du Tour d'Espagne.
Fin 2016 : transition vers un nouveau sponsor
En , l'équipe a confirmé que sa licence d'équipe World Tour est transférée de CGS Cycling à la société chinoise TJ Sport Consultation. Elle deviendrait la première équipe chinoise WorldTour à partir de 2017. L'ancien directeur de l'équipe Saunier Duval-ProdirMauro Gianetti est annoncé comme coordinateur pour le projet. Dans une interview avec La Gazzetta dello Sport le mois suivant, Saronni a confirmé que lui et CGS Cycling continueraient à diriger l'équipe pour le compte de TJ Sport, et que les vélos de l'équipe seraient fournis par Colnago. Il a indiqué que le projet était coordonné par le gouvernement chinois, via TJ Sport, avec la participation d'un certain nombre de sociétés chinoises, y compris Alibaba et que son but était de développer le cyclisme et les coureurs chinois. L'équipe n'est cependant pas dans la première liste des équipes World Tour de 2017 publiée par l'UCI, son dossier étant examiné de plus près par la Commission des Licences[6],[7]. Selon Saronni, la raison du retard est que le chef du projet TJ Sport, Li Zhiqiang, est tombé gravement malade, ce qui a empêché la confirmation du financement du projet.
En conséquence, l'équipe doit trouver ailleurs un sponsor. C'est finalement Matar Suhail Al Yabhouni Al Dhaheri, magnat de l'immobilier à Abou Dhabi, qui donne son accord pour financer l'équipe qui est renommée UAE Abu Dhabi. L'UCI confirme la licence WorldTour de l'équipe le .
Depuis 2017 : l'ère UAE Emirates avec Pogačar
En , l'équipe annonce que la compagnie aérienne Emirates a signé avec l'équipe en tant que sponsor principal. L'équipe change de nom et devient UAE Team Emirates, mais conserve son essence italienne. En , deux jours avant le Tour de France, l'équipe confirme l'arrivée de la First Abu Dhabi Bank en tant que nouveau sponsor, une fusion de la First Gulf Bank et de la National Bank of Abu Dhabi. Leur logo est ajouté au maillot de l'équipe. Cette première saison avec le nouveau nom est marquée par les victoires de Rui Costa sur le Tour d'Abou Dabi (épreuve importante pour le sponsor) et de Diego Ulissi au Grand Prix de Montréal et sur le Tour de Turquie.
Pour 2018, la direction décide d’investir et d'engager de grands noms du cyclisme pour continuer sa progression. Ainsi en , après Dan Martin, en [8], et le champion d'Europe Alexander Kristoff[9], c'est l'Italien Fabio Aru qui signe un contrat de trois ans avec l'équipe émiratie[10],[11]. L'équipe réalise une saison décevante et termine pour la troisième fois en quatre ans à la douzième place du classement World Tour par équipes, avec seulement douze succès, dont six sur le World Tour. Alexander Kristoff (sur les Champs-Élysées) et Dan Martin gagnent chacun une étape du Tour de France, où l'Irlandais termine huitième du général. Kristoff remporte une nouvelle fois l'Eschborn-Francfort et se classe quatrième de Milan-San Remo[12].
Pour la saison 2023, Adam Yates, Jay Vine et Felix Großschartner sont recrutés pour aider Tadej Pogačar à gagner le Tour. Emmenée par Pogačar, l'équipe décroche 57 succès et termine numéro une mondiale pour la première fois de son histoire.
L'équipe et le dopage
En 1993, Maurizio Fondriest qui remporte 25 victoires, dont plusieurs manches de Coupe du monde, est contrôlé positif à une substance inconnue lors de la Wincanton Classic qu'il termine troisième. Au cours du procès du controversé médecin italien Francesco Conconi, la Corriere della Sera rapporte que celui-ci a usé de son influence auprès des autorités sportives pour empêcher Fondriest d'être disqualifié[13],[14],[15]. En 1999, il est révélé que Fondriest figure dans un fichier intitulé « dblab », trouvé sur un ordinateur saisi chez Conconi. Il contient les noms de nombreux sportifs, dont de nombreux cyclistes professionnels, avec des détails sur leurs niveaux de ferrétine et d'hématocrite enregistrés en 1993, certains dangereusement élevés[16].
Dans le cadre d'une enquête sur le médecin Francesco Conconi, le manager de l'équipe Lampre-Daikin Pietro Algeri et son directeur sportif Maurio Piovani sont arrêtés le et « accusés de trafic de produits dangereux pour la santé ». La maison du coureur Gabriele Missaglia est fouillée[17].
En , Ludo Dierckxsens remporte en solitaire la 11e étape du Tour de France. Il est cependant retiré du Tour par son équipe quelques jours plus tard, après avoir indiqué aux commissaires antidopage qu'il avait utilisé un médicament à base de corticoïdes pour soigner son genou deux mois auparavant[18]. Il est ensuite suspendu six mois par la fédération belge[19],[20].
En , le dernier jour du Tour de France 2002, Edita Rumšas, la femme du coureur Raimondas Rumšas troisième du Tour est arrêtée au tunnel du Mont Blanc. Sa voiture contenait des quantités considérables de produits dopants. Le médecin polonais Krzysztof Ficek admet avoir fait les ordonnances en sa possession[23]. À la suite de l'arrestation d'Edita Rumšas, une camionnette appartenant à l'équipe de Lampre est fouillée et des substances sont trouvées en possession du médecin José Ibarguren. Les arrestations ont lieu plus tard dans l'année après Paris-Tours le [24]. Dix personnes, dont quatre coureurs sont interrogés sur l'affaire Rumšas, puis relâché[25]. En , Raimondas Rumšas est finalement arrêté lui aussi en Italie[26]. Le couple Rumšas est condamnée en à quatre mois de prison avec sursis[27].
Au début de l'année 2003, Alberto Loddo gagne le Tour du Qatar ainsi que la deuxième étape du Tour de l'Algarve. Il est néanmoins contrôlé positif à la caféine lors de sa victoire au Portugal[28] et suspendu un mois[29].
Raimondas Rumšas est suspendu pour un an et condamné à une amende de 1 335 euros après un contrôle antidopage positif à l'érythropoïétine (EPO) effectué lors du Tour d'Italie 2003. Rumšas a terminé le Giro à la sixième place et il est suspendu par son équipe, la Lampre, dès son contrôle positif connu[30].
Daniele Bennati est contrôlé positif à la bétaméthasone après avoir terminé troisième de Gand-Wevelgem 2005. Il ne reçoit qu'un avertissement après avoir convaincu les autorités italiennes qu'il n'avait pas déclaré avoir utilisé une crème anti-inflammatoire[32]. En , Michele Scotto D'Abusco est enlevé de l'équipe pour un hématocrite supérieur à 50 % lors du prologue du Critérium du Dauphiné libéré 2005[33]. C'est également le cas d'Evgueni Petrov avant la 10e étape du Tour de France qu'il est contraint d'abandonner[34].
En mars 2008, Patxi Vila fait l'objet d'un contrôle antidopage positif à la testostérone, annoncé en mai après son abandon au Tour de Romandie alors qu'il était leader du classement de la montagne[3]. L'annonce a lieu peu de temps avant le départ du Tour d'Italie, où il devait être le leader de son équipe. Patxi Vila prétend que le contrôle positif est dû au fait qu'il a pris des acides aminés contaminés sans le savoir avec de la testostérone, bien qu'il ait admis que c'était une erreur de sa part. Il est sanctionné par la Fédération royale espagnole de cyclisme (RFEC) avec deux ans de suspension (sanction habituelle en cas de dopage). Il fait appel de la sanction devant la RFEC. Cependant, après n'avoir reçu aucune nouvelle, il est allé devant le TAS. Le , le TAS annonce la réduction de sa sanction, qui passe de 24 à 18 mois, de sorte qu'elle se termine le .
Le , le contrôle antidopage dont Paolo Bossoni a fait l'objet à l'issue du championnat d'Italie sur route en juin est annoncé positif à l'EPO[35]. Il est suspendu deux ans par le CONI[36]. Il reconnaît s'être dopé et fait appel pour réduire sa suspension[37], sans succès.
Le , la police italienne, enquêtant sur une affaire de dopage concernant 35 personnes liées à l'équipe Lampre-Farnese Vini, perquisitionne le domicile d'Alessandro Petacchi. Aucune substance illicite n'est trouvée à cette occasion[38]. Il fait néanmoins l'objet d'une enquête pour « usage de substances interdites » basée sur de nouveaux éléments de preuves d'après la Gazzetta dello Sport[39]. Il est à ce titre convoqué le devant le procureur chargé de l'enquête[40] et devant le CONI le [41]. Il est finalement lavé de tout soupçon. En août de la même année, il est révélé par La Gazzetta dello Sport qu'une enquête débutée en 2008, portant le nom « Opération Via col doping » pour dopage, frappe plusieurs personnalités et coureurs évoluant ou ayant évolué à la Lampre (dont Alessandro Petacchi, Lorenzo Bernucci, Damiano Cunego ou encore Alessandro Ballan)[42],[43].
Le , l'UCI informe de la suspension provisoire de Miguel Ubeto. Un échantillon d’urine prélevé, le , lors d’un contrôle hors compétition, présente des résultats anormaux (présence de GW 1516[44])[45]. Immédiatement, son équipe le met à pied[46]. En juillet, l'UCI propose à la fédération vénézuélienne de suspendre le coureur deux ans et de lui infliger une amende de 42 000 euros. Le coureur avait déclaré que la substance ingérée était dans un médicament donné pour lui permettre de récupérer de son opération, après sa fracture[47]. Il est suspendu deux ans[48].
Le , le comité olympique italien suspend Alessandro Ballan pour deux ans, pour un traitement à l'ozone en 2009[49]. Sa suspension est réduite en appel de cinq mois[50].
Le , Diego Ulissi est provisoirement suspendu par son équipe à la suite d'un contrôle positif au salbutamol datant du lors de la onzième étape du Giro[51]. Après ce contrôle, l'équipe reconnait l'utilisation d'un inhalateur par son coureur, qui déclare de son côté avoir utilisé un dosage autorisé pendant cette course. Non suspendu par l'Union cycliste internationale (UCI), il prévoit de revenir en compétition au Trittico Lombardo en septembre[52], et participe effectivement à la Coppa Bernocchi le . Une fois cette course terminée, il est de nouveau suspendu provisoirement en raison d'une procédure lancée par Swiss Cycling, la fédération à laquelle la licence d'Ulissi est rattachée, sur demande de l'UCI[53]. Après avoir étudié l'affaire, le comité olympique suisse réduit la suspension à neuf mois et il est autorisé à courir à compter du [54], Ulissi étant considéré coupable de « négligence »[55]. Durant sa suspension, Ulissi garde son contrat avec Lampre-Merida, ce qui amène celle-ci à être en contradiction avec les règles du Mouvement pour un cyclisme crédible, association que quitte l'équipe en [56],[57],[58]
Le , pendant le Tour d'Italie, Sebastián Molano est provisoirement suspendu par son équipe après des contrôles internes, en raison de « résultats physiologiques apparemment inhabituels ». Il n'est donc pas au départ de la quatrième étape et doit passer de nouveaux examens[59]. En juillet, il est de nouveau autorisé à courir, les valeurs inhabituelles étant attribuées à la grande sensibilité du cycliste aux changements d'altitude[60].
Toujours le , Alessandro Petacchi est suspendu à titre provisoire dans le cadre de l'opération Aderlass, une enquête policière en Autriche. Son nom apparaît dans les fichiers du médecin allemand Mark Schmidt, au centre de l'affaire. Petacchi est suspecté d'avoir pratiqué des transfusions sanguines à la fin de sa carrière, en 2012 et 2013, alors qu'il courait à l'époque au sein des équipes Lampre puis Omega Pharma-Quick Step[61],[62].Petacchi nie les faits et déclare : « Je n'ai jamais eu de transfusion sanguine. Et je ne sais pas pourquoi mon nom apparaît dans ce fichier »[63]. Le lendemain, Kristijan Đurasek qui court le Tour de Californie, est suspendu à titre provisoire dans la même affaire. Il est suspecté d'avoir utilisé des méthodes interdites en 2017[64],[62]. Le , Petacchi s'est vu imposer une période d'inéligibilité de deux ans par l'UCI[65].Le , l'UCI annonce que Đurasek est suspendu quatre ans[66],[67].
En , Danilo Hondo déclare à un tribunal de Munich que lui et son coéquipier de la Lampre, Alessandro Petacchi, avaient utilisé les services du docteur Mark Schmidt pour le dopage sanguin au cours de la saison 2012[68],[69]. En réaction, Petacchi nie toute implication et indique, après avoir échangé avec l'avocat de Hondo, que « la déposition faite par Hondo est mal traduite et rapportée incorrectement car on lui attribue un sens inexact »[70].
Classements UCI
De 1999 à 2004, la Lampre est classée parmi les Groupes Sportifs I, la première catégorie des équipes cyclistes professionnelles. Les classements détaillés ci-dessous pour cette période sont ceux de la formation Lampre en fin de saison[71].
En 2016, le Classement mondial UCI qui prend en compte toutes les épreuves UCI est mis en place parallèlement à l'UCI World Tour et aux circuits continentaux. Il remplace définitivement l'UCI World Tour en 2019.
Contrairement aux autres courses, les championnats du monde et championnats continentaux sont disputés par équipes nationales et non par équipes commerciales.
Ce tableau présente les résultats obtenus au sein de l'équipe par une sélection de coureurs qui se sont distingués soit par le rôle de leader ou de capitaine de route qui leur a été attribué pendant tout ou partie de leur passage dans l'équipe, leur longévité au sein de celle-ci, soit en remportant une course majeure pour l'équipe, soit encore par leur place dans l'histoire du cyclisme en général. La majorité des coureurs cités se distinguent par plusieurs de ces caractéristiques.