L'équipe de Belgique de football connaît un grand succès en 1923 puisqu'elle parvient à tenir en échec (2-2), la sélection professionnelle anglaise. Sur l'ensemble de la saison, le niveau de jeu affiché par les Belges fut bon, les internationaux gagnant 3 de leurs 6 matchs et ne s'inclinant qu'une seule fois - bien que lourdement.
Résumé de la saison
L'année débute de la meilleure des manières pour la sélection belge de football avec deux victoires de rang.
Ensuite, à l'occasion du match traditionnel et non-officiel pour mardi gras, les Belges l'emportent (5-3) face à la sélection officieuse hollandaise des Zwaluwen(nl) sur La Butte à Forest[2].
En mars, la première visite aux professionnels anglais à Highbury se termine mal (6-1)[5]. Pourtant, après une ouverture du score très rapide, les Diables Rouges étaient parvenus à égaliser au quart d'heure et à limiter la casse en rentrant aux vestiaires, menés d'un seul petit but (2-1). Ils s'écroulent en deuxième période, encaissant quatre buts en quinze minutes. Huit mois plus tard, il en serait tout à fait autrement à l'occasion de l'inauguration du Bosuil, le tout nouveau stade du Great Old.
Le , la confrontation annuelle entre les plats pays se limite exceptionnellement à cette seule rencontre en terre néerlandaise, à Amsterdam, qui s'achève sur un partage (1-1)[6].
Une semaine plus tard, le , les amateurs anglais viennent rendre leur ultime visite à la Belgique et repartent vaincus (3-0)[7], encombrés de trois buts dans leurs valises et, surtout, sans avoir été en mesure d'en marquer un seul, événement unique sur l'ensemble des faces à faces entre les deux adversaires. Ceci présageait déjà de ce qui allait suivre six mois plus tard à Anvers. Anecdote amusante lors de cette rencontre, l'arbitre néerlandais Johannes Mutters avait oublié de régler sa montre au coup d'envoi de la rencontre, il demanda alors discrètement à ses juges de lignes combien de temps de jeu était déjà écoulé mais ceux-ci ne purent lui répondre ; il se mit alors, après environ quarante minutes, à observer attentivement le public ainsi que les observateurs et lorsque l'un des deux entraîneurs se leva de son siège, il estima qu'il était temps de siffler la mi-temps[8].
À la Toussaint, le , ce sont cette fois les professionnels d'outre-Manche qui viennent étrenner les nouvelles installations de l'Antwerp, peuplées de 40 000 spectateurs. L'on avait encore jamais casé autant de monde dans un stade en Belgique et les supporters belges n'allaient pas s'être déplacés pour rien. En effet, pour la première fois de son histoire, l'invicible Albion allait concéder un nul (2-2) sur le continent[9],[10]. Les Diables Rouges signaient ainsi un nouvel exploit de taille, bien plus retentissant dans le reste du monde que la médaille d'or de 1920, et ce en grande partie grâce à leur portier, Jean De Bie, qui joua le match de sa vie ce jour-là.
COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; (ISBN978-2-87386-892-5)
HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-87415-684-1)
Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN978-9-0766-2811-0)
GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. (ISBN90-5466-151-8) (rel.).
HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-7130-0494-2)