L'Érythrée a connu une croissance économique importante ces dernières années, avec un accroissement du produit intérieur brut (PIB) de 8,7 % en 2011 et 7,5 % en 2012. L'Economist Intelligence Unit prévoit un taux de croissance de 8,5 % en 2013.
Les transferts de fonds en provenance de la diaspora des Érythréens émigrés est la principale source de revenu du pays. L'agriculture fournit 11 % du produit intérieur brut.
L'Érythrée dispose de nombreuses ressources naturelles, comme du cuivre, de l'or, de l'argent, du granit, du marbre, du potassium, du zinc, du sel et du fer et quelques sources de gaz et de pétrole dans ses eaux. Le pays exporte du bétail, de la viande et de la gomme arabique.
Histoire
La guerre d'indépendance a été dévastatrice pour l'économie érythréenne. L'économie de l'Érythrée a dû faire face à de nombreuses difficultés après l'indépendance obtenue en 1993 et la rupture monétaire avec l'Éthiopie en 1995, à la situation politique, en particulier le conflit avec l'Éthiopie à partir de 1998 et à la sécheresse de 2002-2003[2]. La guerre de 1998 à 2000, cause 580 millions USD de dommages[3]. L'inflation a augmenté de 700 % dans les années 2000[4]. Le taux d'inflation était de 15 % en 2011.
En 2011, après la chute de la Jamahiriya arabe libyenne qui a soutenu l'économie érythréenne depuis son indépendance, en offrant pétrole en suffisance sans frais, armes... elle ne compte plus que sur l'aide du Qatar (depuis 2008), qui lui permet de proposer éducation et soins gratuits à la population.
Néanmoins le pays affiche un taux de croissance de +8,7 % en 2011 et 7,5 % en 2012, en hausse par rapport aux années précédentes (+1,3 et +1 respectivement en 2007 et 2008)[réf. nécessaire].L'Economist Intelligence Unit prévoit un taux de croissance de 8,5 % en 2013.
Activités économiques
Mines et industries
Nevsun Resources, une société minière canadienne, s'est intéressée à l'Érythrée après la découverte de mines d'or, d'argent, de cuivre et de zinc. Une société d'exploitation dont l'État érythréen possède 40 % est créée en 2003. En commence la création d'un centre d'extraction par la société sud-africaine Senet[5], puis de cuivre, sur la mine de Bisha. La première production d'or est sortie en et l'exploitation commerciale commence en . Un site annexe est ouvert à Harena, à 6 km[6]. La production prévue est d'environ 14 t d'or et 23 t d'argent par an.
L'Érythrée bénéficie d'un excellent potentiel touristique, notamment pour la plongée sous-marine en Mer Rouge[7]. C'est ainsi qu'en 2005, 83 000 touristes ont permis l'entrée de 534 millions de $ de devises[2], mais le contexte politique actuel est de nature à les tourner vers d'autres destinations.
Devise
Depuis 1997, la monnaie nationale est le nakfa, divisés en 100 cents. En , 1 € valait 18,20 nakfas et 1 $ valait 14,20 nakfas.
Impact économique
En 2021, l'indice de développement humain classait l'Érythrée au 176e rang sur 191 pays, avec une espérance de vie de 66,5 ans et une scolarisation moyenne de 4,9 ans[8]. Par ailleurs, seulement 32 % de la population a accès à l'électricité[9]. Les produits alimentaires de base sont rationnés[4].
Commerces extérieurs
En 2011, les exportations s'élevaient à 415,4 millions de dollars, les importations à 899,9 millions de dollars.
↑ abc et d(fr) Atlas de l'Afrique, Éditions du Jaguar, Paris, 2009, p. 138-139
↑Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Franck Gouéry, Erythrée, Un naufrage totalitaire, Paris, Presses universitaires de France, , 335 p. (ISBN978-2-13-063126-2), p. 48
↑ a et bAbraham T. Zere, « Erythrée. La loi de la peur. », Africa is a Country (Courrier international), no 1290, , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Franck Gouéry, Erythrée, Un naufrage totalitaire, Paris, Presses universitaires de France, , 335 p. (ISBN978-2-13-063126-2), p. 226
Bibliographie
« Érythrée », in Atlas de l'Afrique, Éditions du Jaguar, Paris, 2009, p. 138-139 (ISBN978-2-86950-426-4)
« Érythrée », in Bilan Économie 2010. L'atlas de 179 pays, hors-série Le Monde, p. 112-113
« Érythrée : Embargo de l'ONU sur les armes », in L'État de l'Afrique 2010, hors-série Jeune Afrique no 24, p. 138
Nafi Hassan Kurdi, L'Érythrée : une identité retrouvée (préface de Michel Jobert), Karthala, Paris, 1994, 188 p. (ISBN2-86537-498-X)