Dans cet esprit, c’est d’abord le medium photographique lui-même qui est le sujet principal de son œuvre. La lumière, la matière, le corps des choses et des êtres, ainsi que leurs représentations et leurs transformations par le medium photographique, constituent le terrain de ses investigations et l’univers de son propos artistique. Son travail, composé principalement de natures mortes et de portraits a évolué avec la prise en compte des codes propres au monde de l’image et de la représentation.
Son travail a fait l’objet de deux expositions rétrospectives à la Maison européenne de la photographie à Paris, en 2008, et au Centre Pompidou à Paris, en 2015, avec une exposition intitulée « Les images intranquilles ».
En 2017, son travail est présenté en Chine dans le cadre d’une exposition itinérante intitulée « Méta-Clichés », réalisée en coproduction avec Three Shadows à Pékin, Shanghai Center of Photography (SCôP) à Shanghai et le musée national de Chengdu.
Deux de ses photographies étaient également présentées dans la grande exposition virtuelle « Noir & Blanc » du Grand Palais en 2020[8].
Still Life with Dish (2014) est exposé dans le cadre de l'exposition Les Choses. Une histoire de la nature morte au musée du Louvre du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023, parmi les œuvres de l'espace nommé « Choses humaines »[9].
Son travail se présente sous forme de séries photographiques[17]. Dans les années 2000, elle se met à utiliser les outils de post-production numériques qui lui donnent une plus grande liberté de modification et de contrôle des valeurs chromatiques et initie sa première série en couleur[18].
À partir de 2009, Valérie Belin emploie d’autres types de manipulations numériques, post prise de vue, qui ont toutes pour effet d’accentuer la dimension hybride, graphique et artificielle de son travail, de la solarisation aux surimpressions. Par la suite, elle va également s’emparer de formes vectorielles abstraites trouvées « readymade » sur Internet, qu’elle retravaille sur l’ordinateur pour les fondre dans ses tirages.
En parallèle, Valérie Belin explore d’autres formes d’expressions et transcende le médium de la photographie comme image fixe.
2011 : Black-Eyed Susan, vidéo réalisée à partir de la série photographique éponyme de 2010.
2013 : MJ6, Spectacles vivants, performance chorégraphiée, tirée de sa série des sosies de Michael Jackson de 2004, montrée au Centre Georges-Pompidou.
Valérie Belin / Textes de Hasier Exteberria « The Compartment » et Javier San Martin « Black ». – Koldo Mitxelena Kulturunea, Donostia – Sebastián, 2003.
Valérie Belin / Texte de Michel Poivert : « Morbidezza » - Fundación Salamanca Ciudad de Cultura, Domus Artium 2002, Salamanque, 2004.
Valérie Belin, O Ser e O Aparecer / Textes de Ligia Canongia « Photographie et illusion », Adon Peres « L’être et l’apparaître », Evangelina Seiler – Casa França-Brasil, Rio de Janeiro, 2011.
Valérie Belin / Textes de Tobia Bezzola « Black eyed Susan » – JRP Ringier Kunstverlag AG, Zürich, 2011.
Valérie Belin, les Images Intranquilles / Textes de Clément Chéroux « Ce qui inquiète », Larisa Dryansky « Ultramoderne, les méta-clichés de Valérie Belin », Entretien avec Roxana Marcoci, « L’inquiétante familiarité » – Éditions du Centre Pompidou, Éditions Dilecta, Paris, 2015[26].
« Valérie Belin », article de Sophie Boursat, Rendez-vous - Au cœur de l'art, exactement, no 2, .
Valérie Belin2007-2016 / Textes de Quentin Bajac « Se détacher de la photographie », Dork Zabunyan « Comment devient-on Michael Jackson ? », entretien avec Étienne Hatt « Valérie Belin, Déconstruire, dit-elle ». – Éditions Damiani, Bologne, 2016[27].
↑Introduction de Guy Boyer et texte de Philippe Piguet, Valérie Belin : Introduction de Guy Boyer, texte de Philippe Piguet « Réflexions sur images ». –Actes Sud (coll. Altadis), Arles, 2001., Arles, Actes Sud,
↑Durand, Régis, (1941- ...).,, Belin, Valérie, (1964- ...).,, Herschdorfer, Nathalie, et Maison européenne de la photographie (Paris),, Valérie Belin [catalogue de l'exposition organisée par Huis Marseille Museum for Photography, Amsterdam, 1er septembre-26 novembre 2007, Maison européenne de la photographie, Paris, 9 avril-8 juin 2008, Musée de l’Élysée, Lausanne, 6 novembre 2008-4 janvier 2009], Göttingen/Paris, Steidl, cop. 2007, 308 p. (ISBN978-3-86521-543-7, OCLC494590343, lire en ligne)
↑(en) Belin, Valérie,, Bajac, Quentin,, Patry, Sylvie, et Musée d'Orsay,, Valérie Belin, Edouard Manet, Paris, Argol / Musée d'Orsay, 64 p. (ISBN978-2-915978-42-1, OCLC271431996, lire en ligne)
↑(en) Clément Chéroux et Larisa Dryanski (trad. de l'anglais), Valérie Belin, Les images intranquilles : [exposition, Paris, Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, Galerie d'art graphique, 24 juin-14 septembre 2015], Paris, Éditions du Centre Pompidou, Éditions Dilecta, , 144 p. (ISBN979-10-90490-74-1)