En 2011, Smith intègre la galerie les Filles du Calvaire[7] à Paris dont il restera membre jusqu'en 2021, avant de rejoindre la Galerie Christophe Gaillard. Son travail fait l'objet d'expositions personnelles (Rencontres d'Arles[8], Musée finlandais de la photographie[9], Le Château d'eau[10]), collectives (Palais de Tokyo[11], Casino Luxembourg[12]), et de projections monographiques. L'artiste explore la possibilité d'identités « autres », transgenres, proposant de dépasser les apories liées aux catégories de genre, qu'il soit identitaire, artistique ou théorique.
En 2012, avec son projet Cellulairement[13], l'implant d'une puce sous-cutanéeRFID[14] dans le bras[15] permet à l'artiste de ressentir, grâce à une caméra thermique infrarouge, les ondes de chaleur[16] de traces de corps absents[17] : Smith appelle ces images spectrales des « thermogrammes[18] ». Son moyen-métrage "Spectrographies", produit par Spectre Productions en 2015, avec notamment Mathieu Amalric, Dominique Blanc et Florence Thomassin, poursuit cette expérience sous la forme d'une fiction expérimentale[19].
En 2016, son projet transdisciplinaire Traum[21] explore les dimensions du rêve, de la catastrophe et de la plasticité destructrice, à travers un court-métrage [22] écrit avec l'écrivain Lucien Raphmaj, une exposition ("Le cas Y.") [23]., et un spectacle de danse ("Le paradoxe de V.", avec Matthieu Barbin mis en musique par Victoria Lukas [24].
En 2017, son projet Désidération[25] conçu avec l'astrophysicien Jean-Philippe Uzan, propose une autre mythologie du spatial, à travers une série de propositions artistiques, dont l'implantation sous-cutanée de météorites, rappelant à l'organisme humain son origine cosmique[26]. Ils conçoivent une histoire tangente de l'humanité en quête d’un lien organique avec les étoiles, se connectant physiquement au cosmos et s’ouvrant ainsi à une altérité extraterrestre. Mi-fictionnel mi-manifeste, cet univers questionne les notions d’altérité, de désidentification, de solitude cosmique. Le projet se décline sous diverses formes (conférences, performances, photos, films, textes). Leur première conférence sur ce sujet a lieu au Collège de France[27] et leur première publication dans "Palais",[28] la revue du Palais de Tokyo. Avec l'écrivain Lucien Raphmaj, ils fondent la Cellule Cosmiel[29] en 2019, afin d’explorer les diverses dimensions de la désidération, et présentent des conférences performées au Banquet du Livre[30] à Lagrasse, au MacVal dans le cadre de l’exposition collective «Lignes de vies, une exposition de légendes» ( - ), au Centre Pompidou[31].
De 2016 à 2018, Smith fut membre[38] du groupe de recherche interdisciplinaire (scientifique, artistique et philosophique) "L’incertitude des formes" du Fresnoy – Studio National. En 2018, Smith est « marrain »[39] de la Queer Week à Paris aux côtés du danseur et chorégraphe François Chaignaud, sur le thème « Déviations/Utopies ». En 2019, il est nommé à la cérémonie des « Out d'Or » qui célèbrent la visibilité des personnes LGBTQI+, dans la catégorie « Coup d'éclat artistique »[40].
Transgenre, Smith fut d'abord connu sous le nom de Dorothée Smith[1],[2]. Il explore la question du lien entre photographie et transition de genre dans le numéro spécial de la revue photographique The Eyes, "Transgalactique", en tant qu'éditeur invité[41]. L'émission de France-culture Par les temps qui courent dialogue avec l'artiste SMITH à l'occasion de la publication de la revue The Eyes, SMITH : voyage transgalactique autour des astres-artistes trans ou queer. Ce périodique de photographie contemporaine lui donne carte blanche, avec la performeuse Nadège Piton. Les auteures ont souffert de manque de références positives et The Eyes vient réparer une « discrétion », en remettant en cause et dépassant les stéréotypes de genre et les catégories binaires. La narration associe des portfolios historiques (Photographies médicales) et des œuvres actuelles. Les artistes concernés, trans ou queer, mettent en image leur propre corps ; ils sont plus investis qu’un regard extérieur. On entend la voix de Victoria Lucas qui s'exprime sur le trouble. Partant d'œuvres photographiques travaillée jusqu'à un effacement partiel, elle plaide pour assumer le dérangement suscité par « notre insolente disparité », mais aussi trouver de nouvelles parentés et calmer la tempête[42].
En 2022, Smith rejoint la Galerie Christophe Gaillard à Paris[43] ainsi que l'agence de photographes Modds [44].
Corpus
La question de la transition[45] constitue un élément central de sa pratique artistique, déployé dans ses dimensions multiples (formelles, identitaires, politiques mais aussi scientifiques et philosophiques). Son travail décrit des existences d’un nouveau type, à la lisière du réel et de la science-fiction, en équilibre entre fixation d’un thème donné et volonté d’embrasser l’universel, entre le vivant et l’informe, entre information objective et dérive onirique. En explorant les combinaisons des approches scientifique et artistique ouvertes sur les potentiels de la fiction, Smith recherche des formes inédites pour rendre visible[n 1] la présence irradiante des êtres de toute nature qui obsèdent son imaginaire.
Son œuvre transdisciplinaire[6] se décline sous la forme de photographies, installations, vidéos, sculptures, courts-métrages, performances, spectacles chorégraphiques et conférences.
Ces listes gagneraient à être rédigées sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture, les listes pouvant être aussi introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items. D'autre part, Wikipédia n'a pas pour rôle de constituer une base de données et privilégie un contenu encyclopédique plutôt que la recherche de l'exhaustivité.
2017 : TRAUM (Le Paradoxe de V.)[57], 70 minutes, performance chorégraphique en collaboration avec le danseur Matthieu Barbin et la musicienne Victoria Lukas (le spectacle fait partie du projet archipélique TRAUM)
Cinéma
2012 : Drops[58] (5 min), court-métrage avec Nadège Piton et Lazlo Pearlman
2016 : In Somnis (Cosmic junkies)[63][source insuffisante], avec Matthieu Barbin, écrit avec Lucien Raphmaj, musique de Victoria Lukas
2016 : Unda[64] (13 min), avec Florence Thomassin, écrit avec Lucien Raphmaj, musique de Victoria Lukas
2020 : Les Apocalyptiques (20 min), avec Nadège Piton, Jean-Emmanuel Pagni, Sorour Darabi et Tania Salvador, écrit avec Lucien Raphmaj, musique de Victoria Lukas[65].
2014 : Ouvert la nuit[15], émission d'Aurélie Sfez & Baptiste Etchegaray, France Inter
2014 : Les carnets de la création[78], émission d'Aude Lavigne, France Culture
2015 : Regardez voir, émission de Brigitte Patient, Portrait d'un jeune photographe[6], France Inter
2016 : Les Nouvelles vagues, émission de Marie Richeux, L’art, est-ce un rêve[79] éveillé ?, Carte Blanche cinéma « les absents[16] reviennent », France Culture
2017 : La Grande table d'été, émission d'Olivia Gesbert, Martin Quenehen et Géraldine Mosna-Savoye, L’art au laboratoire[52], France Culture
2017 : Par les temps qui courent, émission de Marie Richeux, SMITH : Le conte permet de jouer une nouvelle réalité, France Culture[80]
2020 : Par les temps qui courent, émission de Marie Richeux : SMITH : Voyage transgalactique autour des astres-artistes trans ou queer, France Culture[81]
2021 : L'invité des matins, émission de Chloë Cambreling, France Culture[82]
2021 : Affaires culturelles, émission d'Arnaud Laporte, France Culture [83]
2009 : Nuit Blanche, Chapelle de la maternité Sainte Croix, Metz[87], avec une performance de Sir Alice
2011-2015 : Löyly, 4e festival Photo Phnom Penh, Institut Français du Cambodge (commissariat de Christian Caujolle[88]); Encontros da Imagem[89], Brago, Portugal; Festival Photofolies[90], Rodez; The Finnish Museum of Photography, Helsinki, Finlande[9]
2010 : Some True Stories[105], galerie MiCamera, Milan, Italie
2011 : Panorama 13[106], Le Fresnoy - studio national des arts contemporains, Tourcoing (commissariat de Bernard Marcadé); Panorama 14, (commissariat de Benjamin Weil)[réf. souhaitée]
2011 : Second Lives : Jeux masqués et autres Je[12], Casino Luxembourg (commissariat de Paul di Felice)
2011 : Studio Vortex[107], atelier de Visu, Marseille
2012 : Jamais le même fleuve[réf. nécessaire], maison d'art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne
2012 : La fotografía llega a Tarragona con el Festival Scan, festival Scan Tarragona, Espagne[108]
2013 : Arles: a French school in Beijing[réf. nécessaire], Croisements festival, Beijing, China (commissariat de François Hébel)
↑« SMITH n’en fait pas mystère : son approche du visible[46], luministe et sombre à la fois, vaut comme image de l’incertitude des rôles sexués. » — Arnaud Claass, Le Château d'eau.
↑« Lorsqu’on travaille avec Dorothée, on est déjà un peu dans demain. Le temps[61] n’existe pas. » — Florence Thomassin, L'Humanité
Références
↑ abc et dClément Ghys, « SMITH, faisceau fantôme », sur Libération, (consulté le ) : « Depuis peu, elle a pris pour nom d’artiste «SMITH». ».
↑ ab et c(en) « Dorothée Smith », sur Finnish Museum of Photography, (consulté le ) : « The exhibition will also feature a multimedia video installation, Agnés, and a brand-new short film, Septiéme Promenade. ».
↑ a et b« Le Rêve des formes », sur Magazine Palais #25, (consulté le ) : « L’artiste SMITH et le cosmologiste Jean-Philippe Uzan imaginent l’histoire d’une humanité nouvelle en quête d’un lien organique avec les étoiles. ».
↑Marie Lechner, « «Panorama», corps élastiques », sur Libération, (consulté le ) : « Dorothée Smith, qui questionne l’identité, s’est fait implanter une puce RFID sous-cutanée ».
↑ a et bAurélie Sfez et Baptiste Etchegaray, « Christophe en Live », sur France Inter, (consulté le ).
↑« Doctorat en création artistique », sur Le Fresnoy (consulté le ) : « Dorothée Smith, sous la co-direction de Louise Poissant et Bernard Stiegler (UQAM - Fresnoy) ».
↑ a et bAurélie Sfez, « 'Et la caravane passe : En direct des Rencontres d'Arles », sur France Inter, (consulté le ) : « Dans sa série Hear us marching up slowly (Entendez-nous approcher lentement) qu’elle présente cette année à Arles ».
↑ a et bOlivia Gesbert, Martin Quenehen et Géraldine Mosna-Savoye, « La Grande table d'été : L’art au laboratoire », sur France Culture, (consulté le ) : « Smith est photographe, cinéaste et plasticien. Il expose à l’occasion de Rêves de formes son installation "Saturnium", une variation numérique sur la mutation de la matière et du temps. ».
↑Caroline Flepp, « Objectif femmes : un documentaire pour rendre visibles les femmes photographes », sur 50/50, (consulté le ) : « Nous avons interviewé quatre photographes internationalement connues: Sarah Moon, Jane Evelyn Atwood, Christine Spengler et Dorothée Smith, des femmes qui font un travail très différent. ».
↑« Exposition Entropia », sur Emmetrop, (consulté le ) : « SMITH se focalise sur un cas étrange qui avait vu la fusion de deux corps et âmes soviétiques ».