Umbañ U Kset commence sa carrière artistique au début des années 1960 en tant que chanteur et danseur et se produit sur scène au Sénégal, interprétant des chansons afro-cubaines, musique qui connait alors un essor important en Afrique de l’Ouest. Il est, sous la direction de Dexter Johnson[6], chef du légendaire orchestre le Starband[7] est l’un des promoteurs de la musique afro-cubaine au Sénégal.
De retour en France en 1970, il poursuit sa carrière de comédien de radio (RFI, émissions Le Monde à la carte et La Voix des ancêtres et nombreuses émissions dramatiques sur France Culture et de théâtre (notamment Les Anges meurtriers au Théâtre National de Chaillot mis en scène de la britannique Joan Littlewood avec l'auteur nigérian Wole Soyinka) et de cinéma.
La musique le rattrape, il part en tournée en 1973 aux États-Unis avec le groupe Batuki (notamment avec le chanteur d’origine angolaise Bonga et le saxophoniste guinéen Jo Maka). À New York, le groupe se produit à l’Apollo Theater à Harlem, fait des premières parties d’Aretha Franklin et de Sun Ra.
À son retour à Paris, Il fonde en 1974 le groupe West African Cosmos (WAC)[8],[9],[10],[11],[12], considéré comme "le premier groupe de rock africain"[13],[14] ; il est le chanteur du groupe ; il est entouré de musiciens confirmés ou tout au début de leur carrière : le batteur Jean-Claude Montredon, le guitariste Wasis Diop, le comédien et percussionniste Akonio Dolo, le pianiste Alain Ehrlich (Loy))[15], le saxophoniste Yebga Likoba, le bassiste Ayib Gaye. Le groupe sort un 33T produit par CBS. Basé à Paris, il se produit notamment dans l’Hexagone, à Rome, Hambourg, en Tunisie, au Festival International de Tabarka, en Algérie… Le groupe se sépare en 1977.
Années 1980
À la fin des années 1970 et pendant la décennie 1980, Umbañ se recentre sur sa carrière de cinéaste et d’acteur qu’il continuera jusqu’à présent.
En 1985, il décide de monter, produire et réaliser le premier long-métrage de Guinée-Bissau, N’tturudu[15],[22], ou l’histoire d’un jeune villageois qui fugue de chez lui pour assister au mythique carnaval de Bissau. Le film est programmé dans plusieurs festivals (Montréal, Toronto) et est reconnu par un public averti.
Années 1990
Dans les années 1990, en plus de quelques apparitions dans des productions françaises, il devient un spécialiste de doublage, et est la voix française de vedettes afro-américaines comme Richard Pryor et Denzel Washington.
Ce goût pour la scène, il continuera de le garder dans les années 2000 et rejoint notamment l’équipe de Vol au-dessus d'un nid de coucou avec Bernard Tapie et plus récemment dans la comédie musicale Kirikou et Karaba[24] de Michel Ocelot où il incarne le rôle du Sage et du Grand-père de Kirikou, dont il assure aussi la voix dans les versions de dessin animé.
À la télévision, il joue dans plusieurs épisodes de Famille d’accueil, [27] lesquels sont régulièrement rediffusés sur diverses chaines. Et avec Roger Hanin dans plusieurs épisodes de Navarro[28].
↑François Bensignor, « Africains en France : la compile », Hommes & Migrations, vol. 1191, no 1, , p. 31–41 (DOI10.3406/homig.1995.2535, lire en ligne, consulté le )