Teresa Ribera

Teresa Ribera
Illustration.
Teresa Ribera, en novembre 2023.
Fonctions
Première vice-présidente exécutive de la Commission européenne
pour une Transition propre, juste et compétitive
Commissaire à la Concurrence
En attente d'investiture –
Président Ursula von der Leyen
Commission Von der Leyen II
Prédécesseur Margrethe Vestager
Troisième vice-présidente du gouvernement espagnol

(3 ans, 4 mois et 13 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II et III
Prédécesseur Yolanda Díaz
Successeur Sara Aagesen
Ministre espagnole de la Transition écologique et du Défi démographique[a]

(6 ans, 5 mois et 18 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez I, II et III
Prédécesseur Isabel García Tejerina (Environnement)
Álvaro Nadal (Énergie)
Successeur Sara Aagesen
Députée aux Cortes Generales

(3 mois et 14 jours)
Élection
Circonscription Madrid
Législature XVe
Groupe politique Socialiste
Successeur Javier Rodríguez

(9 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Madrid
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique Socialiste
Successeur Gema López
Quatrième vice-présidente du gouvernement espagnol

(1 an, 5 mois et 27 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II
Prédécesseur Fonction créé
Successeur María Jesús Montero (indirectement)
Secrétaire d'État au Changement climatique

(3 ans, 8 mois et 9 jours)
Ministre Elena Espinosa
Rosa Aguilar
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Biographie
Nom de naissance Teresa Ribera Rodríguez
Date de naissance (55 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de Université complutense
de Madrid
Profession Administratrice civile

Teresa Ribera
Secrétaires d'État au Changement climatique
Ministres espagnols de l'Environnement

Teresa Ribera Rodríguez, née le à Madrid, est une haute fonctionnaire et femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Elle est secrétaire d'État au Changement climatique entre 2008 et 2011 et ministre de la Transition écologique de 2018 à 2024.

Biographie

Formation et vie professionnelle

Étudiante de l'université complutense de Madrid, Teresa Ribera est titulaire d'une licence en droit et diplômée en droit constitutionnel et sciences politiques du Centre d'études politiques et constitutionnelles ; un organisme placé sous la tutelle du ministère de la Présidence.

Membre du Corps supérieur des Administrateurs civils de l'État, elle a également enseigné à l'université autonome de Madrid à un poste de professeure associée au département de droit public et de philosophie. Elle a occupé divers postes au sein de l'administration nationale comme celui de cheffe du service de la Coordination normative au ministère de l'Équipement ou celui de conseillère technique au sein du cabinet du sous-secrétaire de l'Environnement.

Secrétaire d'État

Cheffe de la section chargée de la Réalisation, du Développement et de la Coordination au sein du bureau espagnol du Changement climatique, elle est promue directrice du bureau en par la ministre Cristina Narbona[1]. Elle est de nouveau promue en lorsqu'elle est nommée directrice générale de l'organisme[2]. Elle quitte ce poste en du fait de sa nomination comme secrétaire d'État au Changement climatique par Elena Espinosa, dans le deuxième gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero. Elle est révoquée en après l'arrivée au pouvoir des conservateurs et la formation du premier gouvernement de Mariano Rajoy[3].

Auprès des organismes internationaux

Après avoir quitté son poste de secrétaire d'État, elle intègre différents conseils assesseurs de grands organismes internationaux à l'image du conseil assesseur global du Sustainable Development Solutions Network (SDSN-SEA) des Nations unies, du conseil assesseur global au changement climatique du forum économique mondial, de celui de Momentum For Change de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ainsi que du conseil international de BC3. En , elle commence à collaborer avec l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) siégeant à Paris puis en prend la direction à partir de [4].

Collaboration avec Pedro Sánchez

Lors de la préparation des élections générales espagnoles de , elle est appelée par le candidat socialiste Pedro Sánchez afin d'entrer dans l'équipe chargée de rédiger le programme politique du Parti socialiste ouvrier espagnol[5]. Sur le modèle du cabinet fantôme, celui-ci crée un gouvernement de l'ombre dans lequel Teresa Ribera occupe le département de la Durabilité[6].

Ministre de la Transition écologique

Militante socialiste[7],[8], Teresa Ribera accepte de devenir la ministre de la Transition écologique lorsque Pedro Sánchez est nommé président du gouvernement après sa victoire lors de la motion de censure contre Mariano Rajoy le [9].

Pour les élections générales anticipées du 28 avril 2019, elle est investie sur la liste du PSOE que conduit Pedro Sánchez, occupant la quatrième position[10]. Reconduite dans le gouvernement Sánchez II avec le rang de quatrième vice-présidente du gouvernement et des compétences élargies à la lutte contre l'exode rural en [11], elle démissionne du Congrès le mois suivant afin d'éviter que son activité gouvernementale ne l'empêche de voter lors des séances plénières, conformément à une consigne de Pedro Sánchez[12]. Le remaniement orchestré en la fait passer au rang de troisième vice-présidente[13].

Lors des élections générales du 23 juillet 2023, elle est placée en deuxième position sur la liste électorale du PSOE dans la circonscription de Madrid, juste derrière Pedro Sánchez[14]. Elle est confirmée au gouvernement le , faisant ainsi partie des six ministres qui accompagnent Pedro Sánchez depuis son accession au pouvoir[15]. Le suivant, elle démissionne de son mandat de députée pour se concentrer sur ses fonctions gouvernementales[16], et Javier Rodríguez lui succède.

Tête de liste du PSOE lors des européennes de 2024

Le 24 avril 2024, le Parti socialiste ouvrier espagnol annonce que Teresa Ribera sera la tête de liste du parti aux élections européennes de juin 2024[17]. Sa liste arrive deuxième du scrutin avec environ 30 % des voix et 20 députés européens, soit un recul d'environ 3 points de pourcentage par rapport à 2019, étant devancée de presque quatre points par celle du Parti populaire de Dolors Montserrat[18]. Le 26 juin, elle précise qu'elle ne siègera pas pour continuer d'appartenir au gouvernement[19].

Présentée dès son investiture électorale comme la future commissaire européenne espagnole[20], elle est proposée le suivant par Ursula von der Leyen comme première vice-présidente exécutive à la Transition propre, juste et compétitive[21]. Elle est réputée antinucléaire[22].

Vie privée

Mariée, elle est mère de trois filles.

Distinctions

En 2021, le média Politico la classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, la distinguant dans la catégorie Doers (« faiseurs »)[23].

Notes

  1. Portefeuille du Défi démographique ajouté le 13 janvier 2020.

Références

  1. (es) « Orden MAM/342/2005, de 11 de febrero, por la que se nombra a doña Teresa Ribera Rodríguez, Directora de la Oficina Española de Cambio Climático de la Secretaría General para la Prevención de la Contaminación y el Cambio Climático. », sur boe.es, (consulté le ).
  2. (es) « Real Decreto 1377/2006, de 24 de noviembre, por el que se nombra Directora General de la Oficina Española de Cambio Climático a doña Teresa Ribera Rodríguez. », sur boe.es, (consulté le ).
  3. (es) « Real Decreto 2012/2011, de 30 de diciembre, por el que se dispone el cese de doña Teresa Ribera Rodríguez como Secretaria de Estado de Cambio Climático. », sur boe.es, (consulté le ).
  4. (es) « Teresa Ribera, Director of IDDRI. », sur iddri.org (consulté le ).
  5. (es) « Pedro Sánchez también ficha a Victoria Camps y Teresa Ribera. », sur lavozdegalicia.es, (consulté le ).
  6. (es) « ¿Qué ministros elegirá Sánchez? Sus 'gobiernos en la sombra', primera pista. », sur eleconomista.es, (consulté le ).
  7. (es) « Teresa Ribera dice estar dispuesta a ir en las listas del PSOE el 28A », sur eldiario.es, (consulté le ).
  8. (es) « Sánchez coloca a Duque de uno por Alicante y solo Calviño queda por ahora fuera del 28A », sur elconfidencial.com, (consulté le ).
  9. (es) « Teresa Ribera acepta ser ministra de Transición Energética y Medio Ambiente. », sur europapress.es, (consulté le ).
  10. (es) « El PSOE planea llevar cuatro ministras por Madrid en las elecciones del 28-A », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Anabel Díez et Inés Santaeulalia, « Teresa Ribera ocupará una vicepresidencia de Transición Ecológica y Reto Demográfico », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) José Marcos, « Los ministros del PSOE dejarán sus escaños y los de Unidas Podemos seguirán », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Estos son los nuevos ministros tras la remodelación del Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « La vicepresidenta Ribera y la ministra Robles serán las números 2 y 4 de la lista del PSOE por Madrid », sur Europa Press, (consulté le )
  15. (es) Juanma Romero, « Sánchez asciende a Montero y Bolaños e incorpora al Gobierno a Óscar Puente, Ángel Víctor Torres, Jordi Hereu, Elma Saiz y Ana Redondo », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « La mayoría de los ministros del PSOE deja sus escaños para salvar votaciones », sur La Vanguardia (consulté le )
  17. (es) « Teresa Ribera será la candidata del PSOE en las elecciones europeas », sur El País, (consulté le )
  18. (es) Marisa Cruz, « El PP abre brecha con el PSOE y Sánchez apenas aguanta a costa de sus aliados », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) « Ribera confirma que no recogerá el acta de eurodiputada y queda a la espera de tener un puesto "potente" en la Comisión Europea », sur 20 minutos, (consulté le )
  20. (en) Nikolaus J. Kurmayer, « Madrid endorses Ribera to become Spanish Commissioner », Euractiv,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Fabien Jannic-Cherbonnel, « Union européenne : quels enseignements peut-on tirer de la composition de la nouvelle Commission d'Ursula von der Leyen ? », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Les trois défis de la nouvelle Commission européenne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. (en-US) « POLITICO 28 », sur POLITICO, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le site du ministère de l'Environnement.
  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIIIe, XIVe législatures.