Le Stade rennais UC est également engagé en Coupe de France. Éliminé dès les trente-deuxièmes de finale, il est ensuite reversé en Coupe Charles Drago.
Résumé de la saison
Le renouvellement de l'effectif amorcé en 1961-1962 se poursuit en cette saison 1962-1963. Cette fois, il est accompagné d'une réduction du nombre de joueurs sous contrat, puisque le club enregistre douze départs pour huit arrivées. Parmi les partants, plusieurs joueurs qui avaient publiquement - et comme 105 autres footballeurs professionnels français - exprimé leur mécontentement quant aux salaires perçus ou qui souhaitaient simplement quitter leur club actuel. Cinq joueurs rennais, Dombeck, Ferry, Hernas, Rouillé et Ziemczak font partie du mouvement[1]. À l'exception de Ziemczak, tous partiront à l'intersaison.
Parmi les autres partants figure Mahi Khennane. Arrivé au Stade rennais en 1956, Mahi aura marqué le club de son élégante empreinte, totalisant plus de 200 apparitions pour 88 buts marqués, avant de partir continuer sa carrière au Toulouse FC. En cette année 1962, il voit son pays, l'Algérie, accéder à l'indépendance. Lui qui a défendu à deux reprises les couleurs de l'équipe de France portera désormais celles de l'Algérie, intégrant le cercle fermé des joueurs ayant porté le maillot de deux équipes nationales différentes[2]. Côté arrivées, le club accueille sans le savoir plusieurs joueurs qui marqueront bientôt son histoire, tels que les jeunes Louis Cardiet et Jean-Pierre Brucato ; mais aussi les plus expérimentés Alain Jubert et Marcel Loncle. Tous joueront un rôle important dans les années qui viennent, alors que deux d'entre eux grossiront le contingent des internationaux ayant porté le maillot rennais.
En attendant, comme lors des deux saisons précédentes, le Stade rennais commence sa saison de fort belle manière. Mieux, il se mêle directement à la lutte pour la première place du classement, qu'il occupe à quatre reprises en septembre et octobre. Parmi les beaux succès rennais, notons une victoire obtenue à domicile face au prestigieux Stade de Reims, lors d'une rencontre qui avait déchaîné les passions à Rennes[1]. Jubert, le remplaçant de Mahi au poste d'avant-centre, donne rapidement satisfaction, bien secondé il est vrai par un Goujon et un Loncle très prolifiques.
Partis pour jouer le titre, les Rennais ? La traditionnelle panne automnale vient remettre leurs ambitions à un niveau moindre. Et si deux victoires obtenues coup sur coup devant Nice puis Marseille relancent la machine, celle-ci se grippe définitivement en décembre. Sévèrement battus à Monaco (0 - 5), à Bordeaux (0 - 6), et même à domicile devant le RC Paris (3 - 5), Antoine Cuissard et ses hommes chutent en milieu de tableau. Pire, à la suite de la défaite contre Paris, Ziemczak (deux mois) et Ascencio (quatre matchs), écopent de lourdes suspensions pour deux supposés mauvais gestes[3]. L'entre-jeu rennais est proprement décapité entre fin décembre et février.
La deuxième partie de saison voit le Stade rennais UC réaliser des performances en dents de scie, et se termine en eau de boudin avec cinq matchs sans victoire pour clore le tout, laissant le club à une onzième place finale une nouvelle fois décevante. Lueur d'espoir dans la grisaille bretonne, l'émergence du jeune ailier Pellegrini, auteur de treize buts sur les seuls matchs de l'année 1963, dont un triplé face à Lens. Une sérieuse garantie pour l'avenir.
↑Après l'indépendance de l'Algérie, Mahi, qui avait défendu à deux reprises les couleurs de l'équipe de France, choisit de défendre les couleurs de son pays d'origine et devient donc international algérien. Sa nationalité sportive change donc à cette date
↑Après l'indépendance de l'Algérie, Bourras défendra les couleurs de l'équipe nationale de son pays d'origine. Sa nationalité sportive change donc
Bibliographie
Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Éditions Apogée, .