Rêverie est composé en 1890[1]. L’œuvre est éditée par Choudens en 1891, paraît dans le supplément musical de L'Illustration (no 2751) du , puis chez E. Fromont en 1905[1].
Claude Debussy, dans une lettre écrite à Mme Fromont en 1905, qualifie sa partition « de chose sans importance, faite très vite pour rendre service à Hartmann ; en deux mots : c'est mauvais »[2].
La pièce est cependant célèbre et connaît de multiples transcriptions, notamment pour violon et piano par Alberto Bachmann (Fromont, 1912), pour piano à quatre mains par Henri Woollett (Fromont, 1913) ou pour violoncelle et piano par Ferdinando Ronchini (Fromont, 1914), notamment[2].
La première audition publique connue de l’œuvre est donnée le par la pianiste Germaine Alexandre[2].
Analyse
Rêverie est pour le musicologue Harry Halbreich« un petit morceau fort agréable et bien sonnant, d'un charme mélodique un peu facile, mais certain, d'une écriture pianistique élégante et légère[3] ».
Guy Sacre considère qu'il faut « un grand interprète pour dissimuler le côté sirupeux de cette pièce d'autant plus célèbre qu'elle flatte éhontément la sensiblerie de tout un chacun[4] ». Néanmoins, il souligne que le début de l’œuvre, en particulier, est « joliment trouvé » avec sa « mélodie (en fa majeur, andantino sans lenteur), qui s'épand sur une pédale de si (sous-dominante), avec ces syncopes de l'accompagnement qui finissent par perdre le sentiment de la mesure[4] », tout comme, après un intermède central en mi majeur qui évoque Grieg et Borodine, le « retour du thème initial en voix médiane, dans le lacis d'arpèges des parties extrêmes[4] ».
La durée d'exécution moyenne de la pièce est de cinq minutes environ[5].
Guy Sacre, La musique de piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN2-221-05017-7).