Le premier record du monde du 5 000 m homologué par World Athletics est celui du Finlandais Hannes Kolehmainen en 1912 avec le temps de 14 min 36 s 6. Le Suédois Gunder Hägg est le premier à descendre sous les quatorze minutes (en 1942), le Marocain Saïd Aouita le premier sous les treize minutes (en 1987).
En 1981, la Britannique Paula Fudge devient officiellement la première détentrice du record mondial féminin en 15 min 14 s 51, la Norvégienne Ingrid Kristiansen étant la première à réaliser un temps inférieur à quinze minutes (en 1984).
Le , au terme d'un duel avec Volmari Iso-Hollo, l'autre Finlandais Lauri Lehtinen retranche près de onze secondes au record du monde de Paavo Nurmi en établissant la marque de 14 min 17 s 0 à Helsinki[1]. Le , toujours à Helsinki, son compatriote Taisto Mäki, qui détiendra également le record du monde du 10 000 m, s'approprie celui du 5 000 m dans le temps de 14 min 8 s 8, améliorant de près de neuf secondes la performance de Taisto Mäki[1].
Le , le Suédois Gunder Hägg devient le premier athlète à descendre sous les quatorze minutes sur 5 000 m en parcourant la distance en 13 min 58 s 2 à Göteborg[1].
D'Emil Zátopek à Volodymyr Kuts
Emil Zátopek (à gauche) s'approprie le record du monde du 5 000 m en 1954. Volodymyr Kuts (à droite) établit quatre records du monde de 1954 à 1957.
Le record du monde de Gunder Hägg n'est battu que douze ans plus tard, le à Paris, par le Tchécoslovaque Emil Zátopek, qui détiendra au cours de sa carrière de multiples records du monde dans les épreuves de course de fond, notamment ceux de l'heure et du 10 000 m, qui établit le temps de 13 min 57 s 2[2].
Le , à l'occasion de sa victoire aux championnats d'Europe de Berne, le Soviétique Volodymyr Kuts porte ce record à 13 min 56 s 6[1], performance améliorée de près de cinq secondes le par le Britannique Christopher Chataway qui parcourt la distance en 13 min 51 s 6 à Londres[1]. Dix jours plus tard, le à Prague, Volodymyr Kuts s'attribue de nouveau le record mondial en 13 min 51 s 2.
Le Hongrois Sándor Iharos, qui sera également détenteur des records du monde du 1 500 m et du 3 000 m, améliore celui du 5 000 m en établissant le temps de 13 min 50 s 8 le à Budapest. Volodymyr Kuts reprend le record le à Belgrade en 13 min 46 s 8, avant que Sándor Iharos ne le fixe à 13 min 40 s 6 le à Budapest[1]. En un an à peine, le record de Gunder Hägg, qui tenait depuis 1942, a été amélioré de 17 secondes[3].
Le , le Britannique Gordon Pirie devient le nouveau détenteur du record du monde avec le temps de 13 min 36 s 8, établi le à Bergen. Volodymyr Kuts, qui a réalisé le doublé 5 000 m/10 000 m lors des Jeux olympiques de 1956, à Melbourne, établit le quatrième record du monde du 5 000 m de sa carrière, le à Rome, en 13 min 35 s 0[1].
De Ron Clarke à Henry Rono
Ron Clarke et Henry Rono améliorent à plusieurs reprises le record du monde du 5 000 m.
L'Australien Ron Clarke, qui détient depuis 1963 le record du monde 10 000 m, se distingue en 1965 en améliorant par trois fois celui du 5 000 m. Le , à Hobart sur une piste en herbe[4], il établit le temps de 13 min 34 s 8 et bat de 2/10e de seconde le record du monde de Volodymyr Kuts datant de 1957[1]. Le 1er février, à Auckland, il porte son propre record à 13 min 33 s 6, puis l'améliore de près de huit secondes le à Los Angeles en parcourant la distance en 13 min 25 s 8. Le , à Auckland, le Kényan Kipchoge Keino s'empare du record mondial en 13 min 24 s 2[1], mais dès l'année suivante, le à Stockholm, Ron Clarke établit le quatrième record du monde du 5 000 m de sa carrière en 13 min 16 s 6, améliorant de plus de sept secondes le temps de Kip Keino[1].
Le record d'Emiel Puttemans est battu par le Néo-Zélandais Dick Quax, auteur de 13 min 12 s 9 le à Stockholm[1], record amélioré de près de quatre secondes par le Kényan Henry Rono qui établit le temps de 13 min 8 s 4 le à Berkeley en Californie[5]. Durant une période de 81 jours, il enregistrera trois autres records du monde : sur 3 000 m, sur 3 000 m steeple et sur 10 000 m[6].
Le , Henry Rono devient officiellement le premier détenteur du record du monde du 5 000 m mesuré électroniquement, en réalisant le temps de 13 min 6 s 20 à Narvik en Norvège[1].
Saïd Aouita sous les 13 minutes
Le , lors des Bislett Games d'Oslo, le Britannique David Moorcroft améliore de près de six secondes le record du monde du Kényan en le portant à 13 min 0 s 41[1].
Le , le Marocain Saïd Aouita améliore d'un centième de seconde le record du monde de David Moorcroft en réalisant 13 min 0 s 40 à Oslo au cours des Bislett Games. Le , lors du Golden Gala de Rome, il devient le premier athlète à descendre sous les treize minutes sur 5 000 m en accomplissant le temps de 12 min 58 s 39, quelques jours avant son titre de champion du monde[1].
De Haile Gebreselassie à Kenenisa Bekele
Haile Gebrselassie (à gauche) améliore à quatre reprises le record du monde. Kenenisa Bekele (à droite) détient le record du monde de 2004 à 2020.
Dépossédé de ce record par le Kényan Moses Kiptanui, qui réalise 12 min 55 s 30 le à Rome, Haile Gebreselassie améliore de près de onze secondes le temps du Kényan, le lors du meeting de Zurich, en fixant la meilleure marque mondiale à 12 min 44 s 39[7].
Le , toujours à Zurich, Gebrselassie porte ce record à 12 min 41 s 86 avant que le Kényan Daniel Komen ne l'améliore de près de deux secondes, quelques jours plus tard le au cours du Memorial Van Damme de Bruxelles, en 12 min 39 s 74. Gebreselassie, qui battra également à plusieurs reprises le record du monde du 10 000 m, établit le quatrième record du monde de sa carrière sur 5 000 m en signant le temps de 12 min 39 s 36 le à Helsinki[8].
Le lors du Meeting Herculis de Monaco, l'Ougandais Joshua Cheptegei établit un nouveau record du monde en 12 min 35 s 36, améliorant de près de deux secondes l'ancienne meilleure marque mondiale détenue depuis 2004 par l'Éthiopien Kenenisa Bekele[10].
Progression du record du monde
35 records du monde masculins du 5 000 m ont été homologués par l'IAAF.
La performance de 15 min 14 s 51 établie le par la Britannique Paula Fudge constitue le premier record du monde féminin du 5 000 m homologué par l'IAAF[1].
Le , à Oslo, la Norvégienne Ingrid Kristiansen améliore de près de dix secondes le record du monde de Mary Decker-Slaney et devient à cette occasion la première athlète féminine à couvrir un 5 000 m en moins de quinze minutes, en signant le temps de 14 min 58 s 89[1]. Ce record est amélioré de près de dix secondes le à Londres par la Britannique Zola Budd en 14 min 48 s 07, avant qu'Ingrid Kristiansen ne reprenne son bien en établissant le temps de 14 min 37 s 33 le à Stockholm[1].
La Turque Elvan Abeylegesse devient la nouvelle détentrice du record du monde du 5 000 m le à Bergen en parcourant la distance en 14 min 24 s 68[1].
Ce record est amélioré à deux reprises par l'Éthiopienne Meseret Defar : une première fois le à New York en 14 min 23 s 53[1], et une seconde fois le à Oslo en 14 min 16 s 63[13].
Le , lors du meeting de Valence en Espagne, l'Éthiopienne Letesenbet Gidey améliore de près de cinq secondes le record du monde de sa compatriote Tirunesh Dibaba en parcourant la distance en 14 min 6 s 62[15].
Le 17 septembre 2023 lors du Meeting d'Eugene, l'Éthiopienne Gudaf Tsegay retranche plus de 5 secondes au précédent record du monde avec un chrono de 14 min 0 s 21, proche de passer la frontière symbolique des 14 minutes.
Progression
16 records du monde féminins du 5 000 m ont été homologués par l'IAAF.
À partir du , World Athletics introduit le nouveau terme « piste courte » (« short track » en anglais) en remplacement du terme « en salle » (« indoor ») pour décrire les compétitions et les performances dont les courses se déroulent sur une piste de 200 m, traditionnellement dans une salle mais également en extérieur[18].
Hommes
Historique
Le temps de 13 min 20 s 4 établi le lors des Millrose Games à New York par le Tanzanien Suleiman Nyambui constitue le premier record du monde en salle du 5 000 m homologué par l'IAAF[19].
L’Éthiopien Haile Gebrselassie porte le record du monde à 13 min 10 s 98 le à Sindelfingen puis devient le premier athlète à descendre sous les 13 minutes en salle en réalisant 12 min 59 s 04 le à Stockholm[19].
Le , quelques jours après avoir battu le record du monde du 3 000 mètres en salle, le Kényan Daniel Komen améliore de près de 8 secondes celui du 5 000 m en parcourant la distance en 12 min 51 s 48[19]. Un an plus tard, le à Birmingham, Haile Gebrselassie reprend son bien en portant le record mondial à 12 min 50 s 38[19].
Le à Dortmund, la Roumaine Gabriela Szabó devient la première athlète à couvrir un 5 000 m en salle en moins de 15 minutes (14 min 47 s 35)[19].
Le à Stuttgart lors du meeting de la Sparkassen-Cup, l'Ethiopienne Berhane Adere abaisse de près de 8 secondes le record du monde en établissant le temps de 14 min 39 s 29[19]. Sa compatriote Tirunesh Dibaba porte le record mondial à 14 min 32 s 93 le au cours des Boston Indoor Games à Boston, puis à 14 min 27 s 42 le , toujours à Boston[19].
Le à Stockholm lors du GE-Galan, Meseret Defar établit le temps de 14 min 24 s 37 et améliore de près de trois secondes le temps de Tirunesh Dibaba[19].
Le , à Stockholm, l'Ethiopienne Genzebe Dibaba bat le record du monde en salle du 5 000 m, en parcourant la distance en 14 min 18 s 86[19].
Progression
10 records du monde en salle féminins du 5 000 m ont été homologués par World Athletics.
Progression du record du monde féminin en salle[19]