World Athletics (anciennement, en anglais : International Association of Athletics Federations, IAAF) est la fédération sportive internationale chargée de régir les fédérations nationales d'athlétisme et d'organiser les compétitions internationales mondiales. Depuis 2015, le président de cette fédération internationale est le Britannique Sebastian Coe.
Le , le Conseil de l'IAAF décide d'un changement de nom à partir d'octobre 2019 : « World Athletics »[2],[3].
Histoire
World Athletics a été fondée — sous le nom anglais « International Amateur Athletics Federation » et le nom français « Fédération internationale d'athlétisme amateur » — le lors de son premier congrès à Stockholm, pendant les Jeux olympiques de 1912, par des représentants de dix-sept fédérations nationales d'athlétisme[4] qui vont devenir membres de cette nouvelle fédération internationale[5]. L'organisation se dote alors de deux langues officielles : le français et l'anglais. Un changement de nom pour « International Association of Athletics Federation » est adopté lors du congrès de 2001, lorsqu'il a été décidé de remplacer le mot « amateur » par « association of ». Déjà en 1982, sous l'impulsion de son président Primo Nebiolo, des modifications dans les règles furent apportées, permettant aux athlètes de percevoir une compensation financière pour la participation à des compétitions sportives internationales.
Le siège de World Athletics a été déplacé de Londres à Monaco en .
L'IAAF a fêté son centenaire le soit deux jours après la fin des championnats du monde junior à Barcelone ; à cette occasion a été dessiné un logo pour le centenaire ; en outre, une devise, « 100 ans d'excellence athlétique » (en anglais : 100 Years of Athletics Excellence), a été choisie[5]. De plus, l'IAAF a créé un Temple de la renommée, édité un livre à son propos, organisé un gala et fait tourner une série documentaire télévisée[5].
En novembre 2019, à la suite de la décision du 8 juin 2019 pour le changement d'appellation en World Athletics, ce nouveau nom devient effectif sur le site internet et les réseaux sociaux de la fédération internationale.
Organisation
Présidents
Le Britannique Sebastian Coe est élu président de l'IAAF le 18 août 2015, et réélu (désormais président de World Athletics) le 25 septembre 2019 à Doha, deux jours avant les Championnats du monde. Il succède au Sénégalais Lamine Diack le 31 août 2015[6]. En 1999, ce dernier accède aux plus hautes fonctions par intérim à la suite de la mort brutale de l'Italien Primo Nebiolo. Diack est élu président lors du congrès 2001. World Athletics compte six présidents depuis sa création :
World Athletics a pour mission de standardiser les méthodes de chronométrage et de prise de mesure ainsi que d'enregistrer et de valider les records du monde dans les épreuves officielles. Elle organise également de nombreuses grandes compétitions sportives internationales :
World Athletics établit un classement pour chaque épreuve séparément ainsi qu'un « overall ranking » (classement global de tous les athlètes, hommes et femmes séparés). Ce classement est fondé sur une table de points (« scoring table »). Par exemple, un athlète qui court le 100 mètres en 10 secondes obtiendra un score de 1 224 points.
Enquête judiciaire pour corruption, pots-de-vin, extorsion, dopage
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
En août 2015, des dossiers de la Fédération fuitent, dossiers portant sur des échantillons de sang d'environ 5 000 athlètes[14] et montrant qu'environ 800 ont présenté des valeurs suspectes. La Fédération dément ces accusations[15].
Ces dossiers montrent qu'entre 2001 et 2012, un tiers des médaillés aux Jeux olympiques et aux Mondiaux d'athlétisme présentent des anomalies de leurs tests sanguins[16]. Des membres haut-placés de l'IAAF aurait également extorqué de l'argent à des athlètes pour ne pas révéler leur contrôle positif[17].
En novembre 2015, l'Agence mondiale antidopage accuse dans un rapport l'IAAF de corruption, pots-de-vin, extorsion et d'avoir couvert de nombreux cas de dopage, la Russie étant particulièrement mise en cause[20]. Interpol est chargée de coordonner une enquête internationale sous la direction du juge d'instruction Renaud van Ruymbeke, « sur des accusations faisant notamment état de corruption active et passive, de blanchiment de fonds et d'association de malfaiteurs »[21].
En juin 2016, alors que la fédération russe est toujours suspendue, la commission d'éthique de l'IAAF suspend trois membres de la Fédération, pour avoir perçu des pots-de-vin liés au scandale[22].
En avril 2024, on[Qui ?] soupçonne que le détenteur du record chinois du marathon, He Jie, a remporté le semi-marathon de Pékin en raison d'un match truqué. World Athletics exprime des préoccupations en matière d'intégrité et l'organisation ouvre une enquête[23].
↑Ces fédérations étaient pour certaines encore « naissantes », comme en France (1920) ou en Espagne (1920), d'autres plus anciennes comme l'Allemagne, la Hongrie (alors partie de l'Autriche-Hongrie), la Norvège, la Russie ou la Suède, mais un total de 17 délégations « nationales » étaient bien représentées à Stockholm, dont voici la liste officielle des 17 : Australasie (Australie et Nouvelle-Zélande), Autriche (séparée de la Hongrie), Belgique, Canada, Chili, Danemark, Égypte, Finlande, France, Allemagne, Royaume-Uni, Grèce, Hongrie, Norvège, Russie, Suède et États-Unis.
↑Le Monde, « Athlétisme : la commission d’éthique de l’IAAF suspend trois membres de la Fédération », par Yann Bouchez, le 10 juin 2016 à 10h36 Mis à jour le 10 juin 2016 à 10h41