Pénélope Leprévost est née le 1er août 1980 à Rouen. Elle n'est pas issue d'une famille de cavaliers et monte à poney pour la première fois à l'âge de 3 ans. Elle participe à ses premiers Championnats de France à Lamotte-Beuvron à 6 ans puis poursuit la compétition en épreuves amateur[2].
Après avoir passé un baccalauréat scientifique en 1998, Pénélope décide de ne pas intégrer l'école d'architecte où elle était inscrite et se lance dans une carrière sportive. Elle devient alors professionnelle avec l'aide de son compagnon Guillaume Blin-Lebreton.
En 2006, elle est championne de France des cavalières avec Karatina. La même année, Pénélope et son mari Guillaume deviennent parents d'Eden.
En 2007, elle est à nouveau sacrée championne de France des cavalières, mais cette fois avec Ichem de Servole.
En 2008, elle participe à ses premières Coupe des Nations avec l'équipe de France et remporte celle de Zagreb. Elle commence à travailler avec Michel Robert, qui deviendra son mentor[3]. Ses bons résultats lui permettent d'être sélectionnée pour les Championnats d'Europe de Windsor avec Jubilée d'Ouilly, mais elle est contrainte de laisser sa place à Olivier Guillon, sa jument s'étant blessée au paddock. Elle termine 4e du Grand Prix du CSI-4* de Chantilly la même année avec Topinambour.
En 2012, Pénélope remporte notamment la deuxième place du Grand Prix Land Rover lors du Jumping international de Bordeaux avec Maestro de la Loge. Les écuries de Pénélope connaissent plusieurs changements, puisque Farfelu de Muze rejoint le cavalier irlandais Cian O'Connor[8], Maestro de la Loge rejoint Julien Épaillard[9] et Sisley de la Tour Vidal est confié à Nicolas Delmotte, le piquet de chevaux de Pénélope étant trop important[10]. De plus, Pénélope prépare Mylord Carthago en vue des Jeux Olympiques de Londres où elle connait l'échec, étant la première cavalière d'une équipe de France qui ne se qualifie pas pour la finale par équipes à Greenwich Park, à être également éliminée de l'épreuve individuelle.
Fin octobre 2012, Pénélope remporte son deuxième Grand Prix 5* : le Global Champions Tour de Vienne, avec Mylord Carthago. L'année 2013 est marquée par la belle progression de Nayana. Troisième lors du Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux, la jument Selle français est devenue le cheval de tête de Pénélope après la blessure de Mylord Carthago. En septembre, après une bonne saison extérieure, Nayana et Pénélope prennent la troisième place du Grand Prix du CSIO-5* de Calgary. Le couple est qualifié pour la Finale de Coupe des nations à Barcelone, où l'équipe de France remporte la première place.
Elle a également créé sa marque de vêtements et d'accessoires équestres. Elle est la compagne de Kevin Staut, l'ancien no 1 français de CSO[11].
Le 9 février 2018, Pénélope annonce la fin de sa collaboration avec le Haras de Clarbec propriétaire de tous ses chevaux de haut niveau dont Flora de Mariposa, sa jument olympique. Elle monte brièvement Gain Line de juillet à novembre 2018[12].
En août 2020, elle participe aux compétitions du Longines Deauville Classics, dont la mieux dotée est un CSI3*[13].
Jeux olympiques de Rio
Lors des Jeux olympiques de Rio 2016, Pénélope Leprévost est éliminée du concours individuel de saut d'obstacles en tombant de sa jument Flora de Mariposa. Quelques jours plus tard, elle remporte avec l'équipe de France la médaille d'or par équipe, en compagnie de Kevin Staut, Roger-Yves Bost et Philippe Rozier[14],[15]. Lors de la première manche de la compétition par équipe, elle aide sa formation en réalisant un sans-faute. Le lendemain, ses trois coéquipiers sont tour à tour sans-faute, et assurent la médaille d'or. Placée en quatrième cavalière, Pénélope Leprévost n'a pas besoin de monter Flora de Mariposa dans le tour final.
Jeux olympiques de Tokyo
Lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, Pénélope Leprévost est éliminée en qualifications du concours individuel. En finale de la compétition par équipes où la France défend son titre, elle est placée en troisième cavalière après que ses deux coéquipiers Simon Delestre et Mathieu Billot ont effectué un sans-faute avec une seule pénalité de temps chacun, plaçant leur équipe en tête. Pour la rotation finale, tous les cavaliers qui s'élancent avant elle font tomber au moins une barre, ce qui place les médaillés d'or 2016 en très bonne posture. Mais après deux obstacles passés, elle demande un enchaînement trop rapide à son cheval Vancouver de Lanlore sur le 4e saut, ce qui entraîne un refus d'obstacle[16]. Elle se relance, et sa monture fait un deuxième refus, ce qui l'élimine et repousse son équipe à la huitième place finale[17]. D'après Amaia Cazenave pour Le Parisien, la cavalière a « totalement craqué » sur l'obstacle double[18].
Pénélope Leprevost s'explique sur cette contre-performance dans L'Équipe, disant qu'elle a sous-estimé l'effet de l'éclairage sur les chevaux et qu'elle aurait dû aborder les obstacles plus vite[19].
Jeux olympiques de Paris
Pré-sélectionnée, Pénélope Leprévost renonce aux JO 2024 en raison d'une blessure au boulet de son cheval Bingo del Tondou nécessitant une opération et une convalescence[20].
En mars 2016, Pénélope Leprévost se retrouve au centre d'une controverse : à Göteborg en Suède, son cheval Vagabond de la Pomme ayant trébuché, une vidéo montre la correction infligée à l'animal. De nombreuses personnes commentent la vidéo, des articles de presse équestre internationale (suédoise[29] et italienne[30] entre autres) font part de l'étonnement qu'aucune action n'ait été entreprise. La fédération équestre internationale se saisit du dossier[31]. Le , Pénélope Leprévost s'excuse publiquement sur les réseaux sociaux, regrettant d'avoir agi de manière excessive[32]. Dans Equidia Life, elle parle d'une « tache dans sa carrière »[33].
Bibliographie
"Pénélope LEPRÉVOST Destinée cavalière" aux éditions Lavauzelle (ISBN9782702515686) Préface de Marion Cotillard
Pénélope LEPRÉVOST apparait aussi dans le livre photographique de Jessica RODRIGUES "Un rêve en or" aux éditions Lavauzelle (ISBN9782702516447)