L'ouvrage est installé à la lisière nord du bois de Coume.
Description
L'ouvrage est composé en surface de deux blocs de combat, mais la galerie devant relier les blocs a été seulement amorcée.
L'ouvrage devait être selon les premiers projets un gros ouvrage d'artillerie à douze blocs.
Le bloc 2 est une casemate d'infanterie flanquant vers le sud, avec un créneau mixte pour JM/AC 47, un autre créneau pour JM, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM[2].
Histoire
L'ouvrage de Coume était inachevé, le souterrain qui devait relier ses deux blocs n'étant pas encore construit. Chaque bloc était occupé par une cinquantaine d'hommes[3] issus du 160e RIF. Le bloc 1 est commandé par le sous-lieutenant Rubini et le bloc 2 par le lieutenant Soubrier[4].
Lorsque l'armistice du 22 juin 1940 est signé, l'ouvrage n'est pas encore tombé entre les mains de l'ennemi. Le , les équipages reçoivent de l'état-major l'ordre de se rendre aux Allemands et de leur livrer les ouvrages intacts. Ils opèrent quand même quelques sabotages de leurs installations. Soubrier demande l'autorisation de se replier avant l'arrivée des Allemands à son supérieur hiérarchique, le capitaine Faucoulanche, qui résidait dans l'ouvrage de l'Annexe Sud de Coume ; celui-ci refuse formellement. Quatre ou cinq hommes transgressent les ordres et parviennent à franchir les lignes ennemies. Les Allemands se présentent le 3 au soir. Le au matin, les Français sont autorisés à défiler devant eux avant de se constituer prisonniers. Ils sont transférés en Allemagne à marche forcée. Arrivés à Sarrelouis, les officiers sont séparés des soldats et des sous-officiers, pour être transférés respectivement dans un Oflag ou un Stalag.
Après plusieurs tentatives, Soubrier parviendra à s'évader de son Oflag de Nienburg/Weser le [4]. Ses camarades passeront cinq années de captivité en Allemagne.
↑Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, le STG (Service technique du Génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.
Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN2-908182-88-2).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN2-908182-97-1).
Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN2-913903-88-6).