Onex s'étend entre le Rhône et l'Aire. Depuis le parc des Évaux qui borde le Rhône, un plateau monte jusque vers la route de Chancy. Là se situe le village, appelé plus communément le « Vieil-Onex ». Le Vieil-Onex est l’endroit le plus élevé de la commune, à 426 m. Entre le village et la plaine de l'Aire se trouve un quartier essentiellement composé de villas. Le quartier « Cité-Nouvelle » s'est construit entre le Rhône et la route de Chancy.
Le territoire d'Onex s'étend sur 2,82 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 78,3 % de sa superficie, les surfaces agricoles 4,3 %, les surfaces boisées 13,9 % et les surfaces improductives 3,9 %[3].
Le territoire d’Onex peut être divisé en deux zones. « Cité-Nouvelle » regroupe les deux tiers de la population au nord de la route de Chancy. Au sud de la commune, se trouvent Onex-Village et les quartiers de Pré-Longet et Belle-Cour (le dernier quartier construit sur la commune).
Quelques indices archéologiques prouveraient une occupation depuis l’époque romaine. Le nom « Onex » proviendrait du latin fundum onacum ou « domaine d'Onus » sans qu'il soit possible d'affirmer si « Onus » fait référence à un arbre ou à une personne[4].
La dernière consonne est rarement prononcée. Pour les noms multisyllabiques, « x » indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé dans sa langue d'origine.[réf. nécessaire]
Histoire
Le territoire occupé par la commune d'Onex a appartenu avant 1536 au fief du Chapitre cathédral de Saint-Pierre. De 1536 à 1564, tout le pays de Gex auquel appartient Onex est sous la domination bernoise. Au cours des années qui ont suivi, la commune était tantôt rattachée à Genève, tantôt à Berne, tantôt à la Savoie. Onex passe aux mains du royaume de Sardaigne en 1754. En 1792, la Savoie est annexée par la France et forme le département du Mont-Blanc. En 1798, après l'annexion de Genève, Onex fait partie du département du Léman. C'est seulement à l'issue des traités de Paris et de Turin de 1815 à 1816, qu'Onex sera rattachée à Genève[5].
Le 9 novembre 1850 la commune de Bernex-Onex-Confignon se divise en commune de Bernex et commune d'Onex-Confignon
En se séparant de la commune de Confignon le , Onex devient une commune. En 2001, Onex a fêté son 150e anniversaire.
Onex compte 279 habitants en 1900 et 957 en 1951. Les premiers immeubles de la « Cité-Nouvelle » sont construits dans le début des années 1960 et Onex devient alors une cité-dortoir, avec 2 000 habitants en 1960, 10 000 en 1965 et plus de 18 800 en 2016.
La transformation de village en ville a nécessité de bâtir en très peu de temps logements, écoles et infrastructures, et de « créer une organisation sociale afin d’intégrer une population hétérogène ». Onex a été la première commune genevoise à intégrer des HLM. L’installation d’usines temporaires produisant les éléments préfabriqués a permis de construire les immeubles « au rythme d’un étage par semaine ». Le maire de Moscou aurait visité ce chantier et été impressionné par ce procédé alors « révolutionnaire ». Une sculpture anamorphosique composée des mots « CREER » et « BÂTIR » est inaugurée en ; réalisée par Michel Schnider, elle rend hommage « aux centaines d’ouvriers ayant œuvré sur ce site, apportant ainsi une importante contribution au développement et à la prospérité de Genève »[6].
Politique
Administration
Le Conseil administratif est composé de trois conseillers administratifs, dont l'un est nommé[Par qui ?] maire pour une année. Les trois conseillers se répartissent les dicastères pour la législature de cinq ans[réf. nécessaire]. L'exécutif de la commune, entré en fonction le , se compose de la façon suivante :
Membres du Conseil administratif actuel
(législature 2020-2025)[7]
Finances Fondation des Evaux Développement durable
La fonction de maire est exercée par Maryam Yunus Ebener en 2020-2021 et 2024-2025, par Anne Kleiner en 2021-2022 et 2023-2024 et par Carole-Anne Kast en 2022-2023[8].
Le Conseil municipal est composé de 31 membres. Il est dirigé par un bureau composé d'un président, d'un vice-président et d'un secrétaire. Des commissions, dans lesquelles les partis élus au conseil municipal sont représentés par un ou deux commissaires, proportionnellement à leur nombre de sièges en plénière, traitent des sujets particuliers : finances, bâtiments, affaires sociales, etc.[réf. nécessaire] À la suite des élections municipales du , le Conseil municipal est renouvelé et représenté de la façon suivante[9] :
Particulièrement sensible aux questions humanitaires et écologiques, le conseil municipal d'Onex a depuis 2003 une commission permanente intitulée « Agenda 21 et aide au développement ». Trois champs d’actions prioritaires sont définis : la biodiversité, la mobilité et l’alimentation. Par exemple concernant la biodiversité, une partie des espaces verts sont transformés en prairies sèches. Concernant la mobilité, les autorités se sont fortement engagées dans le projet de retour du tramway réalisé en 2011. Concernant l'alimentation, les cuisines scolaires et le restaurant social de la commune ont été certifiés « Fourchette verte ».
Les habitants de la commune se nomment les Onésiens[13].
Démographie
Évolution de la population
Onex compte 18 773 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 6 657 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,0 % (canton : 10,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population d'Onex entre 1850 et 2020[14],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 34,2 %, similaire à la valeur cantonale (33,9 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 24,3 %, alors qu'il est de 21,7 % au niveau cantonal[15].
La même année, la commune compte 9 109 hommes pour 9 824 femmes, soit un taux de 48,1 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[15].
Les différentes écoles primaires et enfantines situées dans la ville d'Onex sont les suivantes : école d'Onex-Parc, école d'Onex-Village, école de Belle-Cour, école des Racettes, école des Tattes, école du Bosson-UCE, école du Gros-Chêne, école spécialisée de la Pralée et école spécialisée des Evaux[16].
Des marchés ont lieu les mercredis et samedis à la place du Marché (Grandes-Communes), les jeudis à Onex-village et les dimanches à la place des Deux-Églises.
La Maison Onésienne est une maison de quartier qui accueille de multiples activités, des sociétés locales et des spectacles. Plus de 80 sociétés sportives, artistiques et culturelles sont recensées sur le site de la commune.
Le Café Communautaire est un lieu de rencontre ouvert à tous quatre jours par semaine pour boire un café, se détendre et discuter, en toute simplicité. Sont organisés notamment un atelier jeu d'échecs avec la présence d'un moniteur de la Fédération genevoise des échecs, un atelier libre créatif pour dessiner, peindre, bricoler, écrire ainsi qu'un espace livres échanges.
Dans le cadre du Café Communautaire sont aussi organisées des soirées thématiques, des animations autour du jeu, de la musique, d'évènements sportifs et de sujets de société[20].
Pour les plus jeunes, il existe une ludothèque[21] et l'association Le Jardin Robinson d’Onex pour les enfants de 6 à 12 ans, qui est rattachée à la Fondation pour l’animation socioculturelle[22].
La commune célèbre le Feuillu, une fête printanière.
Depuis août 2018, la chaine de télévision locale TV Onex[23] diffuse des émissions via son propre canal sur Swisscom TV.
Sport
Le parc des Évaux est le plus grand espace vert d'Onex, avec 55 hectares. Il est géré par les communes d'Onex, Lancy, Bernex, Confignon et Genève ville. Il fut anciennement un terrain de golf. Le Centre sportif intercommunal se compose de courts de tennis[24], d'un terrain de beach-volley, de tables de ping-pong et de terrains de football. Il y a aussi un restaurant, un petit train et de vastes surfaces en prés. Proche du Rhône, ce parc est apprécié des familles.
Situé dans l'ancienne propriété Rochette, entre la mairie et la route de Chancy, le Manège d'Onex est un centre équestre qui abrite le Club Hippique l'Éperon depuis plus de 50 ans. Un concours hippique a lieu chaque année au mois de septembre. Sur le même domaine se trouvent dans la Maison Rochette un restaurant et l'espace Le Manège, à vocation culturelle. La salle communale est utilisée comme salle des fêtes, de spectacles, d'expositions et de kermesses.
Onex possède une piscine publique couverte, un stade de football utilisé par l'équipe du FC Onex et un dojo accueillant les matchs de ligue du shinbudo martial art academy.
La commune compte également un ski club[25] ainsi qu'un club de plongée[26].
Représentant les communes d'Onex et de Genève en Suisse dans le championnat de volleyball, le Servette Star-Onex Volleyball Club joue ses matchs à l'école des Racettes.
Chaque mois de novembre, a lieu la course à pied populaire La Trans'Onésienne[27].
Lieux de culte
Plusieurs églises et paroisses sont présentes sur la commune : l'Église évangélique la Bible pour tous, l'Église évangélique libre, l'Église évangélique méthodiste, les paroisses catholiques Saint-Marc et Saint-Martin, les paroisses protestantes d'Onex et Saint-Luc, le prieuré Saint-François-de-Sales[28].
Économie
L'office cantonal de la population et des migrations y est installé depuis 2007.
Le groupe médical d'Onex regroupe plus de 40 personnes travaillant dans le médical et assure un service d'urgence.
Le bâtiment administratif d'Implenia, entreprise du bâtiment et de travaux publics d'environ 200 employés y est installé depuis 2008, cette entreprise est née de la fusion entre Zschokke et Batigroupe.
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 94
↑« Chemin Victor-Duret », Noms géographiques du canton de Genève, sur «Ngéo», base de données collaborative, sur ge.ch, Direction de la mensuration officielle, canton de Genève (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Wellhauser, Onex : une histoire genevoise, Bière, Cabédita, , 131 p. (ISBN978-2-88295-754-2)
Pierre Olivier (responsable de publication), Onex, une terre, une histoire : traces, vestiges & découvertes, Ville d'Onex, , 31 p.
Pierre Baertschi, Matthieu de la Corbière, Alès Jiranek, Anne-Marie Viaccoz-de Noyers, Onex : du village à la ville, Genève, Slatkine, coll. « Architecture et sites genevois », , 257 p. (ISBN2-05-101886-3)
Eric Golay, Onex 1851-2002 : images et récits d'une métamorphose, Ville d'Onex, , 211 p. (ISBN2-9700379-0-4)
150 Onex : du village à la ville : 1851-2001 : 18-19-20 mai, salle communale, …, Onex, , 32 p.
Histoire d'Onex, Onex, Conseil administratif, , 212 p.
Première partie publiée en 1951 par le Conseil municipal (avec Charles Comte, Paul Rose, Edmond Barde, Marc-Auguste Borgeaud, Paul F. Geisendorf, p. 9-156). Seconde partie : « Onex devient une ville (1951-1984) », rédigée par Jean-Claude Mayor (p. 157-196). Annexes.
Jean-Pierre Clerc et Charles Hussy, « La commune d'Onex », Le globe, Genève, Société de géographie, no 113, , p. 35-71
Gras : Chef-lieu de canton U : Membres de l'union des villes suisses sans pour autant être des villes d'un point de vue statistique C : Communes de plus de 10 000 habitants étant des villes selon l'ancienne définition de 1882, mais pas selon la définition actuelle