De haut en bas et de gauche à droite : les châteaux de Valère et Tourbillon, Sion depuis Nax, la rue du Grand-Pont et passerelle piétonne sur le Rhône.
La commune de Sion se trouve dans le district de Sion, dans le canton du Valais, desquels elle est le chef-lieu. La ville de Sion est établie principalement sur la rive droite du Rhône, dans la partie centrale de la vallée du Rhône, sur le cône de la Sionne ; la commune y est délimitée à l'est par la Lienne et à l'ouest par la Morge de Conthey, à 9 km de sa limite orientale. Les vignobles sous le plateau de Savièse servent quant à eux de frontière septentrionale. Enfin, au sud, la commune s'étend sur la rive gauche du Rhône du débouché du val d'Hérens à celui du val de Nendaz[3].
Le territoire de Sion mesure 34,85 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 37,6 % de sa superficie, les surfaces agricoles 32,9 %, les surfaces boisées 22,7 % et les surfaces improductives 6,6 %[4].
La commune comprend comme localités Pont-de-la-Morge, Châteauneuf, Montorge, La Muraz, Molignon et Uvrier en rive droite et Arvillard, Turin, Pravidondaz, Salins, Les Agettes, Chandoline, la Crête, Maragnénaz, Pont-de-Bramois et Bramois en rive gauche[5],[6],[7]. Le pont du Rhône se trouve à 493 m d'altitude, la place de La Planta à 508 m et le château de Tourbillon à 658 m. Le point le plus haut de la commune se situe à proximité de Thyon (commune de Vex), à 2 193 m[5],[7],[8].
Climat
On compte 87,6 jours par an de gel à Sion. La température maximale y est inférieure à 0 °C 6,3 jours par an. Elle y est supérieure à +25 °C 75,1 jours par an et supérieure à +30 °C 20,9 jours par an. La durée d'ensoleillement moyenne est de 2 158 heures par année[9].
Les chutes de neige sont fréquentes en hiver, mais le manteau neigeux disparaît rapidement. Il persiste rarement plus de deux semaines. Les fréquents épisodes de foehn mettent souvent à mal le manteau neigeux. Les quantités de neige et le nombre de jours de neige gisante sont en nette diminution depuis le début des années 1990[10],[11],[12],[13].
D'intenses chutes de neige se produisent parfois jusqu'en plaine grâce à la présence d'un lac d'air froid. Cela, se produit souvent après une période anticyclonique relativement froide. À l'arrivée d'un front chaud humide, les vents balaient les masses d'air froides dans le Jura et sur le Plateau suisse, tandis que le Valais se retrouve protégé par les Alpes. Et tant que le brassage d'air se fait au-dessus de la limite pluie/neige, il neige jusqu'en plaine. Lors du brassage, il se peut qu'il pleuve par des températures négatives, ce qui donne lieu à des pluies verglaçantes qui durent rarement longtemps, le vent atteignant rapidement les basses couches[14].
Les 60 cm de neige tombés durant la journée du constitue un record journalier pour la ville[15].
Relevé météorologique de Sion - altitude : 482 m (période 1991-2020)
La ville de Sion fut occupée dès le néolithique (nécropole du Petit-Chasseur[16]), mais celle-ci semble avoir pris son essor surtout à l'époque celte.
Elle tire son nom actuel du latinSedunum, lui-même dérivé de celui du peuple celte qui vivait là, les Sédunes (en latin : Sedunii). Ceux-ci construisirent sur le site de Sion un oppidum habituellement identifié avec le Drousomagos, signifiant peut-être marché de Drusus ou marché des buissons, cité par Ptolémée et qu'il situe en amont de Martigny.
Jusqu'à la fin de l'époque romaine, Sion reste dans l'ombre de Massongex puis de Martigny, alors appelée Octodure, qui ont l'avantage de se trouver sur la route stratégique du Grand-Saint-Bernard. Ce n'est qu'au Ve siècle, lorsque l'évêque y déplace le siège épiscopal[17], que la ville devient le centre socio-culturel de la région.
La ville de Sion fut détruite et pillée à plusieurs reprises jusqu'en 1475, date à laquelle les troupes savoyardes furent repoussées à ses portes lors de la bataille de la Planta.
La ville croît alors lentement jusqu'au terrible incendie du , qui détruit les deux tiers de la ville[18] qui est reconstruite. Les remparts de la ville sont abattus au XIXe siècle et il n'en reste aujourd'hui que la Tour des Sorciers et la Tour de Guet.
Elle connaît un essor important avec l'arrivée du train.
En 1968, la commune et le village de Bramois ont fusionné avec la municipalité de Sion, tout comme celles de Salins en 2013 et des Agettes en 2017. En 2020, la commune de Sion annonce un projet de « capitale suisse des Alpes » qui prévoit la fusion avec toutes les communes environnantes, de Saint-Léonard à Ardon et d'Evolène à Ayent, pour 2050[19]. Le projet connaît un premier coup dur lorsque Vex, après votation, annonce largement préférer une fusion avec les communes du val d'Hérens[20]à 76 %.
La ville de Sion en 1572.
Vue générale de Sion au XIXe siècle.
Photo aérienne (1955).
Politique
Conseil municipal
Le Conseil municipal est le pouvoir exécutif de la commune. Ses neuf membres, non permanents à l'exception du Président, sont élus tous les quatre ans par le peuple.
Le , lors des élections, le libéral-radical Marcel Maurer est élu à la présidence de la ville de Sion avec 5 473 voix, devenant le premier président non démocrate-chrétien de la ville. Le , c'est Philippe Varone qui est élu à ce poste avec 3 559 voix.
Le Conseil général est le pouvoir législatif de la commune. Ses 60 membres sont élus tous les quatre ans par le peuple. Durant la législature 2024-2028, le Conseil général est composé de 22 élus du Centre, 12 élus du PLR, 9 élus de l'UDC, 9 élus du PS et 8 élus des Verts[22].
Bourgeoisie
La commune de Sion comporte aussi une corporation de droit public issue de la commune médiévale : la Bourgeoisie. Le Conseil bourgeoisial compte sept personnes : un président, un vice-président et cinq conseillers ; un chancelier les assiste[23].
Le secteur tertiaire est la principale activité de la ville, en raison notamment de la présence de l'administration cantonale, du parlement valaisan, et du tribunal cantonal. Le tourisme (nombreux châteaux et musées) est également une activité importante.
Le secteur primaire, bien que marginalisé, n'est pas négligeable : Sion est la troisième commune viticole de Suisse, la culture maraîchère y est également notable. Néanmoins, les surfaces consacrées à l'agriculture et à la viticulture sont en constante régression, à mesure que l'urbanisation progresse.
Toujours dans le secteur médical, on trouve à Sion l'Institut central des Hôpitaux valaisans (ICHV), la Clinique romande de réadaptation physique de la SUVA[24], et l'Institut de recherche en ophtalmologie (IRO - laboratoires en optique, biophysique et oculogénétique)[25].
La commune abrite une usine d'incinération des déchets qui dessert 44 communes avoisinantes[réf. nécessaire]. Cette usine est équipée d'un catalyseur qui ramène les émissions de NOx au-dessous des valeurs limites tolérées[réf. nécessaire]. Demeurent néanmoins les résidus solides de l'incinération[réf. nécessaire]. La chaleur de combustion est convertie en énergie électrique qui est injectée dans le réseau local[réf. nécessaire].
Population et société
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Sédunois[réf. souhaitée].
Sion compte 35 650 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 1 023 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 9,6 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2]. Au , l’agglomération de Sion compte 89 955 habitants[1].
Évolution de la population de Sion entre 1850 et 2020[27],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,1 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 25,7 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[28].
La même année, la commune compte 16 888 hommes pour 18 090 femmes, soit un taux de 48,3 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,6 %)[28].
Chaque deuxième samedi de décembre a lieu la Course de Noël, une course populaire à travers les rues de la vieille-ville qui comprend également un plateau élites. Le Centre athlétique de Sion existe depuis 1969.
Basketball
Le club de la ville est Sion Basket et évolue[Depuis quand ?] en LNB féminine (2e division suisse).
Escrime
La Société d'escrime de Sion existe depuis 1945. Fondée par Michel Evéquoz, elle a formé plusieurs escrimeurs qui ont obtenu des médailles lors de la tenue des Jeux olympiques :
2000 - JO de Sydney : Sophie Lamon, 2e par équipe, épée dame ;
Elle a également remporté 9 fois le championnat suisse à l'épée masculine, 3 fois à l'épée féminine, et 4 fois au fleuret masculin.
La ville de Sion a posé sa candidature pour les Jeux olympiques d'hiver de 2002 et de 2006 mais a perdu contre Salt Lake City (Utah, USA) et contre Turin (Italie).
Football
Les clubs de la ville sont le FC Sion, le FC Bramois et le FC Châteauneuf. Le FC Sion possédait la particularité d'avoir remporté 13 finales de la Coupe de Suisse sur 13 participations, dont la dernière en 2015 contre le FC Bâle. Cependant, le FC Sion fut battu par le FC Bâle 3 à 0 lors de la finale de la Coupe de Suisse 2017. Ce nombre est symbolique, représentant ainsi les 13 étoiles du drapeau du Valais.
Le club de la ville est la deuxième équipe du Hockey Club Valais-Chablais (fusion entre le HC Sion et le HC Nendaz en 2013 puis avec le HC Martigny Red Ice en 2018). Il évolue dans le championnat de Suisse de hockey sur glace D3. Il dispute ses rencontres à domicile à la patinoire de l'Ancien Stand (près de 2 000 places).
Pour les Jeux olympiques d'hiver de 2026, Sion projetait de se porter candidat, mais un référendum fut organisé le 10 juin 2018, où les valaisans rejettent à 54 % le projet. Sion quant à lui rejette le projet à 60 %[34].
La Ville de Sion abrite les musées cantonaux[35] - musée d'histoire, musée de la nature et musée d'art - ainsi que la Maison de la nature de Montorge[36]. Le centre artistique et culturel de la Ferme-Asile[37], la Fondation Fellini pour le cinéma[38] et la Galerie de la Grenette[39] complètent l'offre en arts visuels. Le Théâtre de Valère et le Petithéâtre occupent la Place des Théâtres sur la colline de Valère.
Le centre culturel des Arsenaux abrite la Médiathèque Valais. La bibliothèque cantonale est ouverte au public en 1853 sous le nom de Bibliothèque cantonale du Valais. En 2000, elle adopte son nom actuel, Médiathèque Valais, et voit ses locaux déménager progressivement de la Rue des Verger à l'Avenue Pratifori. Depuis 2006, la Bibliothèque municipale de Sion et la Bibliothèque des jeunes sont intégrées au centre culturel des Arsenaux[40],[41],[42]. La Ville de Sion abrite plus de dix autres bibliothèques[43] telles que les bibliothèques scolaires du secondaire I et II, les bibliothèques de la HES-SO et le bibliothèque du Tribunal cantonal.
Les Archives de la Ville de Sion[44], situées à la Rue de la Tour, conservent les archives de l'administration communale depuis 1848 et un grand nombre de fonds privés, de photographies, de cartes postales, de plans et d'autres documents présentant un intérêt pour l'histoire de Sion.
Les Archives de l'État du Valais conservent depuis le XIe siècle les archives publiques des unités administratives de l’État du Valais, de certaines communes, bourgeoisies et paroisses valaisannes. Un patrimoine précieux pour comprendre le passé non seulement du canton, mais aussi de la ville de Sion. À l’étroit dans les locaux de la rue des Vergers, les AEV déménagent en mai 2016 leurs espaces administratifs et leur salle de consultation vers le nouveau centre culturel des Arsenaux.
Divers festivals de musique y ont lieu, dont le Sion Festival et le concours international de violon Tibor Varga, le Sion sous les étoiles, le Guinness Irish Festival, le PALP Festival ou encore le Festival de l'orgue ancien, dédié au plus vieil orgue jouable du monde (c. 1390-1430) qui se trouve dans la Basilique de Valère.
Depuis , la vieille ville de Sion est également dotée d'un marché traditionnel tous les vendredis de 8 h à 14 h[46].
Le carnaval de Sion est le plus grand carnaval du Valais central, attirant chaque année près de 60 000 personnes.
Shlomo Mintz, violoniste virtuose, directeur artistique du Festival international de musique de Sion Valais et président du jury du Concours international de violon de Sion Valais
↑ a et bDimitri Mathey, « A Sion, les Verts dégringolent au Conseil général. Le Centre et l’UDC gagnent les élections », Le Nouvelliste, (lire en ligne, consulté le )
Gras : Chef-lieu de canton U : Membres de l'union des villes suisses sans pour autant être des villes d'un point de vue statistique C : Communes de plus de 10 000 habitants étant des villes selon l'ancienne définition de 1882, mais pas selon la définition actuelle