Interlaken est située dans la zone géographique de l'Oberland bernois, entre les lacs de Thoune et de Brienz, sur une plaine alluviale arrosée par l'Aar, appelée Bödeli (diminutif du mot Boden, « sol », « terre »).
L'Aar coule ici vers l'ouest, du lac de Brienz vers le lac de Thoune, qui est plus bas de 2 m, pour une distance d'environ 4 km.
Interlaken s'étend d'un lac à l'autre sur la rive gauche (sud) du fleuve qui est plate, et par une extension rectangulaire sur la rive droite, qui est escarpée (elle appartient au massif du Harder).
Sur cette extension faiblement peuplée de la commune, se trouvent une piste en lacet montant vers les alpages et le funiculaire (estival) de la Harderbahn[3]. L'altitude au niveau de l'Aar est d'environ 550 m ; l'arrivée du funiculaire est à environ 1 300 m, très proche du Harderkulm (1 321 m, sur la commune d'Unterseen).
Avec les communes voisines de Matten bei Interlaken (sur la rive gauche, mais sans toucher au fleuve) et d'Unterseen (sur la rive droite), Interlaken forme une agglomération de 14 424 habitants, nommée Bödeli.
Le territoire d'Interlaken mesure 4,3 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 49,6 % de sa superficie, les surfaces agricoles 21,3 %, les surfaces boisées 22,7 % et les surfaces improductives 6,8 %[4].
Toponymie
La commune portait le nom d'Aarmühle (Moulin de l'Aar) jusqu'en 1891, date à laquelle a été reprise une formule latine concernant un ancien monastère : inter lacus Madon : inter lacus (entre les lacs) a été germanisé en Interlaken.
Histoire
La ville s’est développée à partir du XIIe siècle autour d'un couvent d'Augustins fondé vers 1130. Du point de vue paroissial, elle dépendait de l'Église de Gsteig bei Interlaken.
Au XIXe siècle, le monde de la montagne, décrit dans des textes de Johann Wolfgang von Goethe, Felix Mendelssohn ou encore Lord Byron, fait accourir les premiers touristes dans l’Oberland bernois. La construction du chemin de fer de Wengen, en 1893, et de celui de la Jungfrau, de 1898 à 1912, donne un essor supplémentaire à la jeune station. La construction d’hôtels transforme la physionomie de la localité.
C'est dans un funiculaire d'Interlaken que se rencontrèrent en 1874 les mathématiciens allemands Georg Cantor et Richard Dedekind. Leur longue et fructueuse collaboration fut à l'origine de la théorie des ensembles, l'une des révolutions majeures de l'histoire des mathématiques.
Interlaken compte 5 926 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 1 378 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 3,8 % (canton : 6,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2]. Au , l’agglomération d'Interlaken compte 24 368 habitants[1].
Évolution de la population d'Interlaken entre 1850 et 2020[5],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 28,9 %, au-dessous de la valeur cantonale (30,3 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 28,6 %, alors qu'il est de 27,9 % au niveau cantonal[6].
La même année, la commune compte 2 819 hommes pour 2 900 femmes, soit un taux de 47,6 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,7 %)[6].
La station d'Interlaken a une renommée touristique de longue date. Parmi ses clients célèbres et inconditionnels figuraient déjà Goethe, Lord Byron et Felix Mendelssohn.
Il y a deux funiculaires qui montent depuis Interlaken vers Heimwehfluh (aux abords d'Interlaken West) et Harder Kulm(de) (la station se situe à quelques centaines de mètres de la gare CFF d'Interlaken Ost). Au Heimwehfluh, il y a une exposition de trains miniatures, un restaurant ainsi qu'une place de jeux pour les enfants et une piste de luge d'été.
Jungfrau Park est un parc à thème qui présente des énigmes insolubles mais néanmoins réelles de notre monde.
Culture et patrimoine
Patrimoine bâti
Ancien prieuré des Augustins, transformé en résidence des baillis à la Réforme.
Gras : Chef-lieu de canton U : Membres de l'union des villes suisses sans pour autant être des villes d'un point de vue statistique C : Communes de plus de 10 000 habitants étant des villes selon l'ancienne définition de 1882, mais pas selon la définition actuelle