Au début de la Ve République, en 1958, les 33 députés maintenus en fonction au titre de la représentation provisoire des anciens territoires d'outre-mer sont toujours présents à l'Assemblée nationale ; ils y restent jusqu'au . De même, les 71 députés élus dans les départements algériens (67) et du Sahara (4) ne verront la fin de leur mandat qu'en 1962, au moment de l'indépendance de l'Algérie. La deuxième législature voit le début d'une certaine stabilité : les 465 circonscriptions de France métropolitaine ainsi que les 17 d'outre-mer[2] portent le nombre total de députés à 482. Cinq nouveaux sièges sont créés en 1966 à l'occasion de la réorganisation de la région parisienne, puis trois autres dans le cadre de la modification de la région lyonnaise en 1972 et, enfin, un siège est créé en 1975 lors de la bidépartementalisation de la Corse (qui élisait auparavant trois députés).
La première augmentation significative du nombre de représentants à l'Assemblée a eu lieu au moment de l'institution d'un scrutin de liste à la représentation proportionnelle dans le cadre du département, en 1986. Pour refléter l'évolution de la démographie française, de nouveaux sièges ont été créés dans une cinquantaine de départements, sans toutefois qu'il en soit supprimé dans les départements dont la population avait diminué[3]. Ce nombre de 577 a été maintenu lors du rétablissement du scrutin par circonscription en et n'a pas non plus varié lors du redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010. Depuis la Loi constitutionnelle du 23 juillet 2008, il est d'ailleurs fixé par la Constitution (article 24) comme un maximum.
Le nombre de sénateurs était en 1958 de 301, soit 255 pour les départements de métropole, 33 pour les départements algériens et du Sahara, 7 pour les départements d'outre-mer, 6 pour les Français établis hors de France[5] et 6 pour les territoires d'outre-mer. Lors de la création des nouveaux départements en région parisienne, le total de sénateurs pour la France métropolitaine a été porté à 264[6]. Une loi organique de 1976 a prévu une augmentation de cet effectif pour tenir compte de l'évolution démographique de la France : 33 nouveaux sièges sont attribués lors des renouvellements partiels de 1977, 1980 et 1983, le mode de renouvellement du Sénat se faisant par tiers tous les trois ans. Une seconde augmentation de 32 sièges a été réalisée lors des élections de 2004, 2008 et 2011, faisant de ce fait passer le total de sénateurs de 316 à 348.
↑ a et bLe département de la Corse ayant été divisé en deux par application de la loi du 16 mai 1975, les trois circonscriptions antérieures ont été remplacées par deux circonscriptions pour la Haute-Corse et deux circonscriptions pour la Corse-du-Sud, ce qui a porté le nombre total de députés de France métropolitaine de 474 à 475.
↑ abcdef et gLors de la réorganisation de la région parisienne en 1964, les circonscriptions législatives ont été modifiées. Les départements de la Seine et de Seine-et-Oise, découpés respectivement en 55 et 18 circonscriptions, ont été remodelés en 7 départements, dont le total des circonscriptions est relevé à 78 (Paris : 31 - Essonne : 4 - Hauts-de-Seine : 13 - Seine-Saint-Denis : 9 - Val-de-Marne : 8 - Val-d'Oise : 5 - Yvelines : 8).