Mathilde est éduquée par des précepteurs, et un accent particulier est mis sur les langues. Elle apprend l'allemand, l'italien, l'anglais, le français, et, à partir de 1895, le polonais. Son père fait sa carrière dans la marine autrichienne et Mathilde passe son enfance principalement en Istrie dans le port autrichien de Pula dans l'Adriatique. Sa famille est très riche et possède une résidence d'hiver sur l'île de Losinj dans l'Adriatique et un palais à Vienne. En 1895, son père hérite de vastes propriétés en Galice de l'archiduc Albert de Teschen. À partir de 1907, la résidence principale de la famille est le château de Zywiec, dans l'ouest de la Galicie.
Mariage
L'archiduc Charles-Étienne met de côté sa carrière dans la marine pour concentrer ses ambitions sur la création d'une branche polonaise de la maison de Habsbourg. Il encourage tous ses enfants à devenir polonais et Mathilde, comme sa sœur Renée, épouse un prince polonais, Olgierd Czartoryski (1888-1977). Le mariage a lieu le 11 janvier 1913 au château de Zywiec, deux jours après que sa sœur aînée, Éléonore, ait épousé Alfons von Kloss. Mathilde doit renoncer à tous ses titres, ainsi qu'au prédicat d'Altesse impériale et royale, puisque le prince Olgierd Czartoryski n'appartient pas à une famille royale. Le couple vit en Pologne et a quatre enfants, deux fils et deux filles :
Constantin Czartoryski (9 décembre 1913 - 31 août 1989), épouse la comtesse Karolina Plater-Zyberk ;
Cécilia Czartoryska (9 avril 1915 - 19 avril 2011), épouse le comte Jerzy Rostworowski ;
Isabella Czartoryska (8 août 1917 - 2015), épouse le comte Raphael Bninski ;
Alexandre Czartoryski (21 octobre 1919 - 2007).
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la famille fuit en Amérique du Sud et s'installent d'abord à Petrópolis avec des membres de la famille impériale brésilienne, les Orléans-Bragance. Le prince Olgierd est pendant de nombreuses années l'ambassadeur de l'ordre souverain de Malte au Brésil et au Paraguay. L'archiduchesse Mathilde meurt le 6 février 1966 à Rio de Janeiro, et son mari lui survit onze ans. Ils ont des descendants au Brésil et en Europe.
Les générations sont numérotées dans l'ordre de la descendance depuis les premiers archiducs. Au sein de chaque génération, l'ordre est strictement chronologique et défini par la date de naissance.