Sa mission est principalement de protéger les ports et navires iraniens. Une de ses missions fut d'escorter les navires marchands iraniens pendant la guerre du Golfe et de se tenir prête à intervenir contre les navires ennemis, ce qui avait déjà été le cas pendant la guerre Iran-Irak.
Dans les années 1970, l'Iran avait planifié l'extension de sa zone d'influence maritime jusqu'à l'océan Indien, mais ce but a été mis de côté par la révolution de 1979, la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988, et des fonds limités depuis lors. Ces conditions ont laissé la marine iranienne peu efficace pour projeter ses forces dans le golfe Persique avec des sous-marins et de grands bâtiments de surface.
La Marine iranienne a toujours été la branche la plus petite des forces armées iraniennes. Lors de l'invasion anglo-soviétique de l'Iran, à l'aube du , une attaque du sloopbritanniqueHMS Shoreham dans le port d'Abadan coule rapidement le sloop iranien Palang (« panthère » en persan), et les bateaux restants sont détruits ou capturés. Les pertes totales iraniennes dans les opérations navales sont de deux navires de guerre coulés et quatre autres mis hors d'usage par la Royal Navy. Six avions de chasse persans sont abattus. Approximativement 800 soldats, marins et pilotes iraniens sont tués, dont Gholamali Bayandor, amiral de la flotte iranienne.
Avant 1971, elle utilisait principalement des matériels d'origine américaine ou britannique. Pendant les huit années suivantes, la flotte s'agrandit de destroyers américains et britanniques plus modernes, des frégates et de nombreux petits vaisseaux, dont des navires rapides et des aéroglisseurs.
Avec la révolution iranienne et la chute du Shah en 1979, les États-Unis d'Amérique ont sanctionné l'Iran économiquement, limitant ainsi son aptitude à équiper et à maintenir ses équipements militaires. La Marine a été touchée encore plus durement que l'armée de terre ou les forces aériennes, puisque plusieurs navires ont dû être désarmés. La marine iranienne a subi des pertes limitées contre l'Irak pendant la guerre Iran-Irak.
Des dommages plus importants ont été occasionnés après que les forces américaines commencent à escorter les navires pétrolierskoweïtiens pendant l'opération Earnest Will en 1988-1989. En , le mouilleur de minesIran Ajr a été capturé et coulé pendant l'opération Prime Chance. Le , les mines iraniennes ont pratiquement coulé le USS Samuel B. Roberts (FFG-58). Quatre jours plus tard, les forces américaines ont mené une opération appelée Praying Mantis durant laquelle ils ont endommagé le patrouilleur iranien Joshan et coulé la frégate Sahand et plusieurs petits vaisseaux rapides.
Ne pouvant rivaliser avec les marines occidentales au niveau technologique, sa stratégie s'inspire de la Jeune Écolefrançaise, visant à submerger les défenses de grands navires par des attaques de nombreux petits bâtiments de surface et sous-marins de poche et l’utilisation de mines.
Bases navales principales
En 1977, le corps de la flotte a été transféré de Khorramchahr au nouveau quartier général de Bandar Abbas. Bouchehr était l'autre base navale principale. Des installations plus petites sont situées à Khorramchahr, sur l'île de Kharg et à Bandar-e Emam Khomeyni (précédemment connue sous le nom de Bandar-e Shahpur). Bandar-e Anzali (précédemment connue sous le nom de Bandar-e Pahlavi) était la principale base d'entraînement et le port d'attache de la petite flotte de la mer Caspienne, qui consistait en un dragueur de mines et quelques navires rapides. La base navale de Tchabahar (ou Bandar-e Beheshti) sur le golfe d'Oman est en construction depuis la fin des années 1970 et n'était toujours pas terminée en 1987. Des installations plus petites sont situées près du détroit d'Ormuz.
C-802Chine, équipe les corvettes de la classe Bayandor.
Hoot (torpille à supercavitation), inspirée des VA-111 russes. L'Iran est l'un des rares pays (Russie, Allemagne, USA, Grande-Bretagne, Iran) à disposer de torpilles à supercavitation de fabrication locale.
Valfajr (torpilles intelligentes tirées depuis des sous-marins)[11]