La base navale fut capturée avec ses installations et ses stocks de munitions (dont environ 100 missiles Exocet) ainsi que 6 patrouilleurs lance-missile Lürssen par l'Irak lors de l'invasion du Koweït en [3].
La base inclut aussi une installation de stockage située à 10 km dans les terres. Celle-ci dispose alors d'un dépôt de munitions doté de six grands bunkers, six groupes de cinq petits bunkers contigus, six autres petits bunkers, et un bâtiment d'assemblage et de manutention des munitions[4]. Ses coordonnées géographiques sont 28° 49′ 38″ N, 48° 10′ 04″ E. Elle a été la cible de raids de bombardements de la part de l'aviation allié effectué entre autres par des SEPECAT Jaguar de l'armée de l'air française durant l'opération Daguet.
La Force navale koweïtienne se compose[Quand ?] de plus de 2 200 officiers et militaires du rang, dont environ 500 gardes-côtes, qui font partie du Département général des Gardes-côtes sous la Direction de la sécurité des frontières du ministère koweïtien de l'Intérieur.
La marine koweïtienne comprend une unité des forces spéciales, les commandos de marine qui fonctionne en parallèle avec le 25e Brigade de commandos de l'armée koweïtienne et la Direction des Forces spéciales du ministère koweïtien de l'Intérieur.
La marine du Koweït a été créée en 1961, peu de temps après que la Grande-Bretagne a mis fin au statut de protectorat du pays et que ce dernier est devenu pleinement indépendant.
Au cours de l'invasion du Koweït en aout 1990, la marine du Koweït a été pratiquement détruite. La base navale fut capturée avec ses installations et ses stocks de munitions (dont environ 100 missiles Exocet) ainsi que 6 patrouilleurs lance-missile Lürssen[5].
Après l'invasion irakienne, les navires rescapés de la marine koweïtienne participèrent à la destruction de la flotte irakienne durant la guerre du Golfe, effectuée par la coalition entre le et le [6]. Le patrouilleur lance-missiles Lürssen TNC 45[7] koweïtien Al Sambouk (P4505)[8] fut dépêché par le commandement de la coalition pour venir à bout d'un mouilleur de mines irakien dissimulé le long de la côte[9]. Malgré un contexte côtier défavorable, où les navires peuvent se dissimuler facilement, l'Exocet MM 40 montra ses capacités de recherche, d'identification et de discrimination. Le missile frappa aisément le bateau irakien, à la surprise des équipages des nombreux navires américains venus assister à la manœuvre.
Après 1991
Depuis les années 1990, environ 25 % de ses marins ont été formés en France[10].
Flotte actuelle
La marine koweïtienne est composée en 2012 des bâtiments suivants[11] :
1 Lürssen TNC-45 (classe Al Sambouk) - 255 tonnes à pleine charge - patrouilleur lance-missiles
8 CMN P 37 BRL (classe Umm Al Maradem) - 245 tonnes à pleine charge - patrouilleur lance-missiles
1 Lürssen FPB 57 (classe Al Istiqlaal) - 410 tonnes à pleine charge - patrouilleur lance-missiles
1 Inchon SBE Sawahil (classe Dorrar) - 1 800 tonnes à pleine charge - navire de soutien
10 VT Halter Marine Mk V C (classe Al Nokheta)- 72 tonnes à pleine charge - vedette pour opérations spéciales
12 Simmoneau-Marine Star Naja - 10 tonnes à pleine charge - vedette, en cours de remplacement par les Mk V C ou de modernisation
11 embarcations rapides à coque semi-rigide
2 Rozema Boat Works (Classe Warjiya) - remorqueur portuaire.
2 Swiftships Nautilus - 325 tonnes à pleine charge - bâtiment-base de plongeurs
3 Strategic Marine Australia - navire de débarquement rapide
Un contrat a été conclu en 2013 avec les Émirats arabes unis[12]. Les navires suivants seront construits dans les installations de Abu Dhabi Ship Building situées dans la zone industrielle de Mussafah (EAU) :
1 péniche de débarquement,
2 démarqueurs de 64 m
1 démarqueur 42 m
Bibliographie
Pierre-Marie Gallois, Le sang du pétrole: guerres d'Irak, 1990-2003. Mobiles géopolitiques, éd. l'Âge d'homme, 2003, 341 p.
P. Mercillon et J.L. Cointault, Conflit du Golfe : c'était aussi une guerre navale, Revue Aérospatiale, , no 79, p. 97
Bernard Prézelin, Flottes de combat 2012, combats fleets of the world, Éditions maritimes & et d'outre-mer, Édilarge S.A., p. 914, type TNC 45.
Notes et références
↑(en) « OKNB », sur The Big Map @ OurAirports, (consulté le ).