Le lycée impérial s'installe le dans les bâtiments de deux anciens couvents, celui des Minimes (1592) et celui des Visitandines (1632), dont les membres ont été expulsés à la Révolution. Les vestiges de ce passé religieux consistent en plusieurs cloîtres et en la chapelle de la Visitation classée monument historique en 1916. L'établissement porte depuis 1913 le nom du mathématicien français Henri Poincaré, ancien élève.
Historique
Couvent (1592-1792)
Le couvent des Minimes est fondé en 1592. Les vingt-quatre moines bénéficient de l'aide de Christophe de Bassompierre, de son épouse Louise de Radeval et du duc Henri II de Lorraine pour construire l'église Notre-Dame-de-Lorette consacrée en 1613. Le couvent de la Visitation est quant à lui fondé en 1632 malgré quelques résistances dues au déjà grand nombre de couvents installés à Nancy[2] Les visitandines font ériger la chapelle de la Visitation de 1780 à 1783[3],[4]
Sous le Consulat, Napoléon Bonaparte crée le lycée pour former « l'élite de la nation ». Le Lycée impérial de Nancy est créé le à l'emplacement des deux anciens couvents. Il ouvre le et compte alors 270 élèves dont 100 boursiers. Le premier proviseur est Étienne Mollvaut de 1803 à 1810[5]. Les bâtiments des anciens couvents sont adaptés tant bien que mal aux besoins du lycée. Après la destruction de l'église en ruine, il ne reste plus que les cloîtres et la chapelle de la Visitation comme vestige du passé religieux du lieu[2],[3].
Le lycée va changer plusieurs fois d'appellation au fur et à mesure des changements de régimes politiques : collège royal sous la Restauration en 1815, lycée national sous la Deuxième République en 1848, de nouveau lycée impérial sous le Second Empire en 1852, et de nouveau lycée national sous la Troisième République en 1870. À la suite du décès du célèbre mathématicien et physicien français Henri Poincaré, ancien élève de l'établissement, le lycée est baptisé en 1913 « lycée Henri-Poincaré ». Le lycée devient un lycée d'État mixte en 1962 puis un lycée polyvalent régional[2],[5].
Aux XIXe et XXe siècles, le lycée connaît plusieurs travaux d'ampleur afin de l'agrandir. Un bâtiment faisant la jonction entre les deux anciens couvents est construit en 1860, puis un gymnase en 1874. Des ailes sont rajoutées pour fermer l'ensemble : d'abord l'aile Gambetta (donnant sur l'actuelle place Dombasle) en 1880, puis l'aile donnant sur la rue des Blondlot tout juste percée, et enfin l'aile des Visitandines donnant sur la rue de la Visitation. Plusieurs ailes sont également rehaussées pour faire face aux augmentations d'effectifs tandis que les greniers existants sont transformés en salles de classe. Les cours intérieures se voient utilisées partiellement ou totalement pour la construction de nouveaux bâtiments : un nouveau gymnase dans la cour des marronniers en 1967, une nouvelle cantine dans la cour Blondlot et un nouveau centre de documentation et d'information (CDI) dans la cour Chanzy[3].
L'entrée principale, utilisée par les élèves, se situe sur la rue Henri-Poincaré et la place Dombasle. L'entrée « officielle », utilisée par le personnel administratif et les professeurs, se situe au 2 rue de la Visitation.
Le lycée est accessible via les lignes du service de transport de l'agglomération nancéienne (Stan). L'arrêt Bibliothèque, situé juste devant l'établissement, est desservi par la ligne de bus à haut niveau de service no 2 et par les lignes d'autobus nos 4, 5 & 9. L'arrêt Gare Thiers Poirel, situé à 300 m de l'établissement, est desservi par les lignes de bus à haut niveau de service nos 2 & 3 et par les lignes d'autobus nos 4, 5, 6, 7, 8 & 16. Le lycée est également desservi par la ligne de transport léger guidé no 1 via les arrêts Maginot et Point-Central respectivement situés à 350 m et 400 m de l'établissement. La gare ferroviaire de Nancy-Ville se trouve à 380 m du lycée[7].
Administration
Direction
L'établissement est dirigé par un proviseur secondé par deux proviseurs adjoints, un pour le lycée et un autre pour les classes préparatoires. Ils sont à la tête de cinq services (Vie scolaire, Santé, Orientation, Documentation & Comptabilité), d'une équipe enseignante d'environ 300 professeurs, des agents du conseil régional, des agents de laboratoire et des assistants étrangers[8].
Depuis 2021 Dominique Schnitzler, auparavant proviseur du lycée Fabert
CDI et TICE
Le centre de documentation et d’information (CDI) compte plus de 30 000 documents. Il dispose d'un coin-lecture, d'un espace numérique avec plusieurs ordinateurs et de salles pour le travail en groupes[12].
Le lycée possède un service de restauration scolaire fonctionnant du lundi au samedi, le midi et le soir. Les repas sont cuisinés sur place par une équipe d'une quinzaine de personnes dirigée par un chef de cuisine. Avec l'aide d'une dizaine d'agents le midi, ils servent environ 2 000 repas par jour[14].
Le lycée possède un internat d'environ 190 places destiné aux étudiants de classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) et aux élèves habitant loin du lycée ou ayant une situation familiale particulière. Il est équipé de chambres collectives (2, 3 ou 4 lits) pour les premières années et de chambre individuelle pour les secondes années. L'internat peut accueillir une vingtaine de lycéens faisant partie des sections artistiques du lycée Henri-Poincaré ou du lycée Frédéric-Chopin[15].
Associations
Le lycée compte un foyer socio-éducatif (FSE) organisant et finançant de nombreux projets, activités, clubs et associations au sein de l'établissement. Il s'y trouve notamment un club Journal éditant le Poinca plusieurs fois par an, un club Théâtre donnant plusieurs représentations par an, un club Anglais permettant d'échanger dans cette langue, mais aussi un club Solidarités et un club Jeu de rôle[16].
L'association Calligrammes fondée en 1993 organise des conférences données par des intervenants extérieurs sur des sujets d'ordre littéraire, historique, artistique, économique, sociopolitique ou scientifique[18].
L'association AISCObam (AIde SCOlaire Bénévole aux Adolescents Malades) fondée en 1991 rassemble des professeurs qui donnent bénévolement des cours aux élèves hospitalisés au centre hospitalier régional et universitaire de Nancy et au centre psychothérapique de Nancy. Chaque année, une soixantaine de professeurs donne environ 2 000 heures de cours à plus de 200 élèves[19].
Le lycée possède également une Amicale des anciens élèves[20] et une Amicale du personnel[21].
Enseignement
Le lycée Henri-Poincaré regroupe dans un même établissement un lycée et des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).
Le lycée propose également une classe de mise à niveau en cinéma audiovisuel (Mancav) offrant aux bacheliers issus des séries générales une année de formation pour intégrer un BTS Métiers de l'audiovisuel ou un DMA son ou lumière[28].
Classement du lycée
Selon L'Express en 2020, le lycée se classe 3e sur 26 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 677e sur 2277 au niveau national[29]. En 2017, le lycée se classait 22e sur 26 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 1964e sur 2277 au niveau national[30]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au baccalauréat, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée, c'est-à-dire la capacité à faire progresser les élèves compte tenu de leur origine sociale, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet[31].
Marcel Paul (1879-1946), PDG de la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux et Fonderies de Pont-à-Mousson, qui changea son nom en Marcel Paul-Cavallier[46].
Pierre Pevel (1968-), écrivain de fantaisie et science-fiction.