Cette ligne constituait le maillon occidental de la liaison ferroviaire entre Angoulême et Brive[1].
Elle figure toujours dans la nomenclature du réseau ferré national sous le no 617 000[2]. Seul un tronçon de 2,7 km reste exploité du côté de Thiviers.
Historique
La ligne du Quéroy-Pranzac à Nontron est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer des Charentes par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par décret impérial à la même date[3]. Elle est déclarée d'utilité publique par un décret impérial du , rendant ainsi la concession définitive[4]. En 1878, la ligne passe aux Chemins de fer de l'État, qui ont absorbé la Compagnie des Charentes. La ligne du Quéroy-Pranzac à Nontron est cédée par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5].
La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 97, une ligne de « Nontron à ou près Sarlat, en passant par ou près Thiviers, Villac et Condat, avec embranchement d'Hautefort à un point à déterminer entre Objat et Brive (entraînant la suppression de la ligne de Nontron à Périgueux) »[6]. Cette ligne est déclarée d'utilité publique par une loi le [7]. La ligne de Nontron à Thiviers, première partie de cet itinéraire, est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée entre le Ministre des travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5]. (concession qui s'étendait jusqu'au Burg au nord de Varetz).
Elle a été ouverte à l'exploitation de manière successive :
Le Quéroy-Pranzac - Saint-Martin-le-Pin (PK 504,516 à 533,356) : 30 décembre 1881
Saint-Martin-le-Pin - Nontron (extension depuis PK 533,356 à 539,461) : 5 août 1883
Nontron - Thiviers (PK 539,461 à 566,870) : 30 mai 1892
Le , la ligne était fermée au trafic des voyageurs, mais un service voyageurs sera maintenu entre Thiviers et Marthon durant quasiment toute la durée de la guerre.
La fermeture au trafic des marchandises s'est échelonnée de la manière suivante :
De Nontron à Saint-Pardoux-la-Rivière (PK 540,600 à 546,600) : 18 mai 1952
De Saint-Pardoux-la-Rivière aux Carrières de Planeaux de Thiviers (PK 546,600 à 564,500) : [8]
De Marthon à Nontron (PK 518,200 à 540,600) : 31 octobre 1971
Du Quéroy-Pranzac à Marthon (PK 501,234 à 518,200) : 1984
La ligne sera enfin déclassée dans sa presque totalité par quatre décrets successifs :
De Nontron à Saint-Pardoux-la-Rivière (PK 540,600 à 546,600), le [9] ;
De Marthon à Nontron (PK 518,200 à 540,600), le [10] ;
De Saint-Pardoux-la-Rivière à Thiviers (PK 546,600 à 564,500), le [11] ;
Du Quéroy-Pranzac à Marthon (PK 501,234 à 518,200), le [12].
Aménagement
La voie est aménagée en piste cyclable dans sa partie charentaise, entre Pranzac et Feuillade. Le réaménagement est en cours jusqu'à Nontron (section Javerlhac - Nontron effective en 2023). Le tronçon entre Nontron et Saint-Pardoux-la-Rivière a été achevé en 2024, avec de courtes déviations là où la plate-forme de voie a été éliminée[13].
En Dordogne, entre Saint-Pardoux-la-Rivière et les carrières de Planeaulx à Thiviers, elle est aménagée en voie verte en 2000-2001.
Depuis 2020, la piste cyclable et la voie verte font partie de l'itinéraire de 290 km Flow Vélo aménagé entre Thiviers et l'île d'Aix[15],[16].
Notes et références
↑France, Parlement, Annales : Documents parlementaires, Volume 2, (lire en ligne), p. 336
↑Journal Officiel de la République française du 27 février 1991 page 2 854
↑« N° 16273 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 18 juillet 1868, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics et la compagnie des chemins de fer des Charentes : 18 juillet 1868 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 32, no 1628, , p. 317 - 321.
↑« N° 17665 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Nontron à la ligne d'Angoulême à Limoges, par la vallée du Baudiat : 6 avril 1870 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 35, no 1797, , p. 442 - 443.
↑ a et b« N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 352 - 359 (lire en ligne).
↑« N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456, , p. 6 - 12 (lire en ligne).
↑« N° 10951 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Nontron à Sarlat, avec embranchement d'Hautefort au Burg-Allassac sur la ligne de Nexon à Brive : 28 juillet 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 647, , p. 382 - 383 (lire en ligne).
Henry Le Diraison et Yvette Renaud, Voyages en Charente au temps de la vapeur, La Couronne, Centre départemental de la documentation pédagogique de la Charente, coll. « Cultures et traditions charentaises », , 304 p. (ISBN2-903770-48-4, présentation en ligne)