La ligne devrait être exploitée avec un matériel semblable à celui de la ligne 15, mais avec des rames formées de trois voitures (54 mètres), d'une capacité de 500 voyageurs environ, afin de réduire les coûts de construction et d'exploitation, les prévisions de trafic ne justifiant pas un métro de grande capacité.
La maîtrise d'œuvre de l'ingénierie et des stations a été confiée à Egis Rail qui est à la tête du groupement composé de Tractebel Engineering et de plusieurs cabinets d’architecture pour les différentes stations du tronçon[1].
Le , le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dévoile la carte du futur réseau du Nouveau Grand Paris (nouveau nom du Grand Paris Express), sur laquelle apparaît pour la première fois la dénomination de « ligne 16 » afin de désigner la section de la ligne rouge entre Noisy - Champs et Saint-Denis Pleyel. C'est également à cette occasion qu'est indiquée une date éventuelle de mise en service, en 2023, ainsi que le choix d'un métro plus court que les 120 mètres initialement prévus.
Le , le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris a approuvé l’opération d’investissement du tronçon reliant Noisy-Champs à Saint-Denis Pleyel, des futures lignes 16, 17 Sud, 14 Nord du Grand Paris Express, pour un montant de 3,490 milliards d’euros[4].
Enquête publique
Le dossier d’enquête publique du projet a été transmis, le , à l’Autorité environnementale[5]. L'enquête publique se déroule du au [6]. La commission d'enquête a remis, le , un avis favorable unanime.
La construction de la ligne a été déclarée d'utilité publique le [7].
Construction
Les travaux préparatoires (déviations des réseaux, etc.) ont commencé en [8].
Les travaux de construction de la ligne 16 sont découpés en trois lots. Le lot 1, entre Saint-Denis Pleyel et le site de maintenance d'Aulnay a été attribué à un groupement constitué d’Eiffage Génie Civil, en qualité de mandataire et de Razel Bec, Eiffage Rail, TSO et TSO Caténaires en tant que cotraitants[9]. Il comprend aussi une extension au nord de la ligne 14 jusqu'à son terminus, quatre stations de la ligne 16 (Saint-Denis Pleyel, La Courneuve - Six Routes, Le Bourget RER et Parc du Blanc-Mesnil) et la construction de la boîte souterraine d'une station de la ligne 15 (Stade de France). Le lot 2, entre l’ouvrage de raccordement au site de maintenance d'Aulnay et le puits Bel-Air sur la commune de Chelles a été attribué à Salini Impregilo[10]. Il comprend également quatre stations de la ligne 16 (Aulnay, Sevran - Beaudottes, Sevran - Livry et Clichy - Montfermeil). Le lot 3 est attribué à un groupement d’entreprises constitué de Razel-Bec (mandataire), Sefi-Intrafor et Fayat Metal[11]. Il comprend la réalisation d'un tunnel de 5,5 kilomètres entre l’ouvrage de service Bel-Air, situé à Chelles et l’arrière-station de Noisy - Champs ainsi que la construction de la station de métro de Chelles ainsi que de six ouvrages de service.
Les travaux commencent en avec l'installation d'Eiffage sur le site de La Courneuve-Six-Routes[12].
La mise en service de la ligne initialement annoncée pour 2023 a subi plusieurs annonces de retard, notamment pour le tronçon de Chelles – Gournay à Noisy - Champs, initialement prévu en 2024, puis repoussé en 2030 après une interruption des travaux. Lors d’une réunion du comité de la ligne 16, qui s’est tenue le , la mise en service du tronçon est annoncée pour 2028[13],[14].
Tunneliers de la ligne 16
Huit tunneliers[15] au total seront utilisés pour creuser la ligne 16, dont cinq pour le lot 1, deux pour le lot 2 et un pour le lot 3. Un dernier tunnelier no 1, Valérie, qui fait partie du lot 1, a été utilisé pour creuser la dernière section nord de la ligne 14.
Le , la totalité du tracé (en souterrain) a été creusée, après que le dernier tunnelier Houda de la ligne 16 a terminé sa course à Sevran[16].
Réutilisation du tunnelier Camille de la ligne 15.
Creusement terminé.
Lot 3
Aménagement
La pose des rails commence le 8 juin 2022 dans l'arrière-gare de Saint-Denis Pleyel[32].
Tracé et stations
Tracé
La ligne 16 du métro est entièrement souterraine. Elle constituera une liaison de rocade desservant des banlieues éloignées de la capitale, dans le département de la Seine-Saint-Denis. La desserte de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil, notamment, permettra de désenclaver ces communes actuellement éloignées de tout moyen de transport lourd en les reliant aux lignes B et E du RER, ainsi qu'aux pôles de développement économiques de Noisy-le-Grand et de Plaine Commune. D'une longueur de 27,5 km environ dont un tronc commun de 5,5 km avec la ligne 17, entre Saint-Denis Pleyel et Le Bourget RER[33], elle desservira dix stations entre Noisy - Champs et Saint-Denis Pleyel.
La ligne naît en souterrain sur la commune de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis à la station Saint-Denis Pleyel. Elle partage alors les mêmes voies que la ligne 17. La station est en correspondance avec la ligne 13 (via un cheminement piéton), la ligne 14, la ligne 15 (correspondance quai à quai avec la ligne 15 en direction de Noisy - Champs sur le quai de départ) et le RER D. Des raccordements permettent les échanges de matériel avec la ligne 15.
La ligne se dirige ensuite vers le nord et pénètre sur le territoire de la commune du Blanc-Mesnil où elle dessert la station du même nom. Elle dépasse le raccordement avec le centre de maintenance puis se dirige vers l'ouest et dessert la station Aulnay Val Francilia. Le tunnel continue vers le sud et entre dans la commune de Sevran avant de se diriger vers le sud et de desservir les stations Sevran - Beaudottes et Sevran - Livry toutes deux en correspondance avec la ligne B du RER.
Avec les lignes 15, 17 et 18, la ligne 16 sera l'une des premières du réseau métropolitain de Paris à ne pas être confiée « d'office » à la RATP, s'inscrivant ainsi dans l'ouverture à la concurrence des transports en commun en Île-de-France. Le contrat d'exploitation et de maintenance fait l'objet d'un appel d'offres public conduit par Île-de-France Mobilités (IDFM). En , IDFM précise que ce contrat comprendra les missions suivantes : l'exploitation du service ferroviaire, la commercialisation des titres de transport, la maintenance du matériel roulant, la lutte contre la fraude et, sous réserve d'une modification législative en ce sens, la valorisation des gares (commerces et publicité)[34]. Un contrat commun avec un seul opérateur sera établi pour les lignes 16 et 17[34]. Sa durée sera de huit ans dont deux ans de pré-exploitation préalable à la mise en service commerciale de la ligne[34].
Le , Île-de-France Mobilités attribue lors de son conseil d'administration l'exploitation de la ligne 16 à Keolis pour une durée de sept années, plus trois en option. L'entreprise franco-québécoise se voit également attribuer l'exploitation de la ligne 17 et la gestion de la station Saint-Denis Pleyel[35],[36].
Matériel roulant
La ligne devrait être exploitée avec un matériel semblable à celui des lignes 15 et 17, mais avec des rames formées de trois voitures (54 mètres), d'une capacité de 500 voyageurs environ, afin de réduire les coûts de construction et d'exploitation, les prévisions de trafic ne justifiant pas un métro de grande capacité. En 2018, la Société du Grand Paris signe avec Alstom un contrat pour la fourniture de 50 trains ayant pour nom de projet MR3V pour équiper les lignes 16 et 17[37],[38].
Notes et références
Notes
↑Pour alléger le tableau, seules les correspondances avec les transports guidés ou en site propre (métros, trains, tramways, téléphériques, BHNS...) sont données. Les autres correspondances, notamment les lignes de bus autres que les BHNS, sont reprises dans les articles de chaque station.