La gare a été ouverte en 1998[2], à l'occasion de la Coupe du monde de football, afin de desservir le Stade de France. C'est ce qui explique son organisation, avec de larges plans inclinés et une large ligne de contrôle, afin de permettre d'écouler rapidement des foules importantes. Elle est située à l'est du faisceau ferroviaire principal de la gare du Nord, qui comprend en particulier les lignes Paris – Lille, Paris – Pontoise et Paris – Le Tréport. Ces lignes ne peuvent pas desservir la gare, en l'absence de quais pour les voyageurs. À l'ouest du faisceau se trouve le Technicentre du Landy, site de maintenance et de remisage construit spécialement pour assurer l'entretien des rames TGV. Les installations du Technicentre s'étendent sur 30 hectares et comportent 27 kilomètres de voies[3].
La gare est desservie par les trains de la ligne D du RER sur la branche D1.
Bien que la gare soit située à proximité du quartier Pleyel (Saint-Denis et Saint-Ouen), il n'y a aucune liaison aisée car le faisceau ferroviaire fait obstacle aux cheminements. Un pont prolongeant l'avenue François-Mitterrand, à Saint-Denis, en direction de l'ouest du faisceau, le franchissement urbain Pleyel, sera réalisé en deux temps : l'ouverture aux circulations douces avant les Jeux olympiques de 2024 et le franchissement routier par la suite[4].
D'abord conçue comme une halte destinée à desservir le Stade de France, et caractérisée par la largeur de ses rampes destinées à permettre une desserte et une évacuation rapide du Stade, la gare est devenue de plus en plus fréquentée par les 15 000 salariés (25 000 prévus avec le Landy-2) du quartier d'affaires du Landy qui s'est construit à ses pieds. Salariés et syndicats se sont plaints tant de l'absence de services que d'une passerelle non couverte formée de lames de bois qui se sont révélées être des pièges pour les escarpins. Aussi, la SNCF a-t-elle annoncé investir 2,3 millions d'euros pour faire couvrir la passerelle (qui sera dotée d'un nouveau revêtement) et construire un hall d'attente avec deux guichets Transilien, une borne « grandes lignes » et un relais presse, qui doit être mis en service en 2011[5].
En 2019, la SNCF estime la fréquentation annuelle de la gare à 9 511 865 voyageurs contre 9 616 737 en 2018[6].
Installations de la halte, en 2007
La voie centrale et les quais.
Vue des quais depuis la passerelle.
Service des voyageurs
Accueil
Gare SNCF du réseau Transilien, elle dispose d'un unique accès sur la place aux Étoiles. Depuis cette place, deux passerelles en surplomb (une au nord et une au sud) permettent l'accès aux quais. Ces deux passerelles disposent chacune de quatre rampes descendant de chaque côté des deux quais, installées en quinconce. Depuis la passerelle nord, il est également possible d'accéder aux quais par des escaliers fixes, des escaliers mécaniques et des ascenseurs. Le dispositif d'accessibilité des personnes à mobilité réduite est complété de bandes d'éveil de vigilance sur les quais, de boucles magnétiques et d'un dispositif élargi pour le contrôle des billets. Elle est équipée, pour l'achat de titres de transport Transilien, d'un guichet (ouvert tous les jours) et d'automates[7] ; le système d'information sur les horaires des trains en temps réel est également présent.
Desserte
Stade de France - Saint-Denis, située en zone 2, est desservie par les trains de la ligne D du RER sur la branche D1[7]. En plus des deux voies latérales utilisées pour la majorité des circulations, la gare du Stade de France dispose d'une voie centrale, accessible depuis les deux quais, qui sert de terminus ou d'origine pour certaines missions en provenance ou à destination du sud de la ligne.
Intermodalité
Un parc pour les vélos y est aménagé ; il n'y a pas de parking[7].
En septembre 2020, différentes parties se sont réunies sous la présidence du préfet d'Île-de-France, Marc Guillaume, afin d'étudier l'arrêt des trains de la ligne H dans cette gare en vue de favoriser la correspondance avec le Grand Paris Express[11].
En 2022, le projet prévoit l'ajout de deux quais desservant les quatre voies de la ligne H, et l'ajout d'une voie à quai pour les trains du RER D. L'espace nécessaire est créé par le déplacement des voies RER vers l'est. Il implique une réduction de la largeur des quais du RER D. Les passerelles actuelles doivent être remplacées par des passerelles plus longues pour desservir les nouveaux quais. Elles seront liées au franchissement Pleyel. Le coût de ce profond remaniement de la gare est évalué entre 400 et 500 millions d'euros pour une mise en service globale en 2034, mais son financement n'est pas encore déterminé[12].
Notes et références
↑Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN978-2-918758-34-1), « [272/1] Paris-Nord - Creil », p. 104.
↑NOTA : La Gare du Stade de France - Saint-Denis est située sensiblement à l'emplacement de l'ancienne halte du Landy sur la ligne dite des « Trains-Tramways » exploités par la Compagnie du Nord jusqu'à la Première Guerre mondiale.