Elle croise, à peu près au milieu de son tracé, la rue du Landy et simultanément va sous le pont de Soissons qui fait passer les voies ferroviaires de la Gare du Nord.
La carrefour de la porte de Paris est constitué par le croisement de l'avenue, de la rue Gabriel-Péri qui la poursuit dans le centre de Saint-Denis, de la route de la Révolte (boulevard Anatole-France) qui constitue un tronçon de l'ex-route nationale 410.
La route nationale 1, qui se poursuivait par la rue Gabriel-Péri, a été déviée par l'est en longeant le parc de la Légion-d'Honneur, avenue Paul Vaillant-Couturier, qui constitue la dernière branche majeure du carrefour de la Porte de Paris, que Plaine Commune réaménage en place urbaine en 2012-2014 afin de permettre d'y implanter la station terminale de la ligne 8 du tramway d'Île-de-France.
Les anciennes voies romaines de Lutèce constituées encore aujourd'hui par les rues Saint-Denis et Saint-Martin, qui recouvrent les premiers chemins protohistoriques et l'ancienne voie de l'étain reliant Paris au nord de la France[2] étaient prolongées par un chemin tortueux, l'Estrée. Sous Louis XV, cette voie est remplacée par la route royale de Paris vers Saint-Denis et le nord, par la suite renommée RN 1 .
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'avenue est la voie structurante de l'importante zone industrielle qu'est devenue La Plaine Saint-Denis, et plusieurs lignes de tramways y sont établies, la première reliant le centre-ville à Paris en 1874 et concurrencent les voitures à impériales tirées par deux chevaux qui assurent encore la liaison de Saint-Denis à la Madeleine[2]. Dans sa partie nord, l'avenue était bordée de nombreux gazomètres, détruits à la fin des années 1970 ou au début des années 1980.
Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, une bombe lancée d'un avion allemand explose au no 204 « avenue de Paris » sur l'usine Mouton et une autre sur l'usine Martin située un peu plus loin[3]. Le un autre raid touche les nos 133, 143, 161, 307 et 404 « avenue de Paris ».
Alors appelée « avenue de Paris », elle prend sa dénomination actuelle après la Première Guerre mondiale.
Lors du bombardement du 21 avril 1944, les immeubles de no 76, 78, 166 et 226 ainsi que les hôtels des no 182 et 199 furent entièrement détruits[4].
Dans son centre a été construite en 1965 l'autoroute du Nord. La création de cette voie rapide a créé une profonde coupure entre les rives est et ouest de l'avenue, qui a favorisé son déclin urbain et causait un bruit routier insupportable[5]. Malgré d'incessantes demandes de la ville de Saint-Denis et des habitants, il a fallu attendre les accords portant création du stade de France en vue de la Coupe du monde de football 1998 pour obtenir la couverture de l'autoroute, qui a formé le tunnel du Landy[6].
Ce tronçon de la route nationale 1 a été déclassé par un décret du 5 décembre 2005 en route départementale.
De 1885 à 1977, un important espace domicilié au 361 avenue du Président-Wilson accueille l'usine de gaz du Landy qui fournit du gaz à la région parisienne[7]. Il était délimité par l'A86 au sud, l'avenue du président-Wilson à l'est, la N410 à l'ouest et la N412 au nord. En 1977, le site est converti en Centre de Recherches Gazières de Saint-Denis[7]. En 2019, Engie quitte les lieux et à partir de 2020 le site de l'usine de gaz du Landy est démantelé pour faire place à la piscine des Jeux olympiques d'été de 2024[7].
L'immeuble des Etablissements Nozal, construit par l'architecte Hector Guimard, vers 1900. Cet immeuble se trouve aujourd'hui au 126, avenue du Président-Wilson.
↑Elsa Marnette, « Histoire des migrations : « Il n’y a pas un groupe qui a vocation à s’intégrer et un groupe qui ne l’a pas » : Avec « Voisins de passage : Une microhistoire des migrations », l’historien Fabrice Langrognet fait ressurgir le quotidien d’habitants de Saint-Denis de 1882 aux années 1930. Il explique le choix de son sujet d’étude et appelle à la prudence sur les leçons à tirer du monde actuel », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bHervé Vieillard-Baron, « La Plaine Saint-Denis : un ancien territoire industriel au centre des contradictions métropolitaines », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 88e année, nos 2011-2 « Le territoire français, la désindustrialisation et les délocalisations », , p. 164-173 (ISSN2275-5195, DOIhttps://doi.org/10.3406/bagf.2011.8214, lire en ligne, consulté le )