Les rivières importantes sont extérieures à la commune : le Don au nord ; l’Isac (canal de Nantes à Brest) au sud. La commune est traversée à l'est par un ruisseau, le Perche, qui vient de Vay et y repart.
L'altitude est en général comprise entre 30 et 50 mètres (30 à 32 m pour le bourg). Les altitudes les plus élevées se trouvent au nord de la commune : 56 m au Haut Luc, 58 sur une éminence en forêt, 61 à l'extrême nord-est ; la plus basse : 24 m à l’étang.
La superficie est de 5 358 ha dont 4 457 pour la forêt domaniale et seulement 901 hors forêt.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 783 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Blain à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Gâvre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols montre la nette prédominance de la forêt sur les terres arables et la végétation arbustive et/ou herbacée. Celle-ci occupe une surface de 4 071 ha soit 75,6 % de la surface communale alors que les terres arables n' occupent que 405 ha (7,6 %) et la végétation arbustive et/ou herbacée 391 ha (7,3 %). La commune englobe en effet la forêt du Gâvre, qui en occupe les trois quarts de la surface. Celle-ci est constituée majoritairement de feuillus[12],[13].
Un rucher communal a été mis en place 10 Bénévoles participent régulièrement à la récolte du miel et des abeilles[27],[28],[29].
Champignon
La forêt du Gâvre est un haut-lieu de la récolte de champignons dans tout le département, notamment pendant la saison mycologique qui s’étale de l’été jusqu’à la fin de l’automne, les observateurs de l'ONF (Office national des forêts) ont enregistré des pointes de fréquentation allant jusqu'à 4 000 personnes par jour. Plus de 460 espèces et variétés de champignons peuvent être rencontrées au cours de l’automne. Une cinquantaine d’entre elles sont comestibles, dont les plus connues : les cèpes, les chanterelles et les girolles. Plus de 300 sont sans intérêt, plus de 60 sont toxiques et 7 sont mortelles, parmi elles la tristement célèbre amanite phalloïde[30],[31],[32]
Toponymie
Attestée sous les formes Gaurium en 1144 et 1147, Gavrium Silva au XIIe siècle[33], Gaure en 1288 et 1296, Le Gaure en 1630[34], Le Gaure en 1630[35].
La signification généralement admise du nom est pays des chèvres ou des chevreuils, du fait de sa similitude du bretongavr (chèvre, chevreuil).
Cependant, des études récentes[Lesquelles ?] défendent l'idée d'un nom d'origine gauloise : Vobero devenu Vavra / Vaivre en provençal et Voëvre en langue d'oïl (v / w se sont transformés en g).
D'après Ernest Nègre (Toponymie générale de la France), au XIIe siècle, il existait des références à la forêt du Gâvre sous le nom de « Gavrium silva ». Cet auteur rattache ce nom à une des formes de la langue d'oïl (le gallo) : « Gavre » qui pourrait définir un « droit ... qu'un puissant seigneur percevait sur un vassal qui voulait s'assurer de sa protection ». D'autre part, la localité du Gâvre avait la particularité d'avoir des importants privilèges et exemptions, particularité qui pourrait se définir comme des droits acquis. Le Gâvre était donc une ville franche.
À noter que dans le livre d'Ernest Nègre, l'origine du Gâvres dans le Morbihan serait différent de celui du Gâvre dans la Loire-Atlantique. Elle serait bretonne via le mot gavr : chèvre ou chevreuil.
De l'époque néolithique, il reste un alignement mégalithique, l'Alignement du Pilier, situé en forêt, près de l'allée du Breuil de la Herse, qui correspondrait au marquage d’une zone frontière[39][réf. non conforme].
À l'époque gallo-romaine, Blain étant un centre secondaire (un vicus) de la cité des Namnètes, le site de Curin[Note 2] sur la voie romaine Angers-Blain-Rieux[40][réf. non conforme]-Vannes fut pourvu de thermes. D'autre part, la voie romaine Nantes-Blain-Rennes traversait l'actuel territoire communal entre l'Emion et le Haut Luc[41], d'où elle gagnait Conquereuil par Grand Pont Veix (pons vetus, vieux pont) sur le Don.
Le long de cette voie, dont une partie forme l'actuelle Grande Rue, furent par la suite construites les maisons des notables, gallo-romains d'abord, puis fonctionnaires ducaux et royaux.
Moyen Âge
Léproserie de la Madeleine
Dans l'ensemble, on ignore presque tout de l'habitat sur le futur territoire du Gâvre avant le XIIe siècle, époque où des moines de l'abbaye de Blanche Couronne[Note 3] créèrent une léproserie dans la forêt. Cette léproserie est à l'origine du village de La Madeleine[Note 4] qui en a conservé la chapelle Sainte-Madeleine.
Création de la ville franche
Celle-ci fut établie en 1225 par le duc Pierre de Dreux, dit Pierre Mauclerc[Note 5]. Afin de favoriser le peuplement de ce qui n'était qu'un petit village, siège de son repos de chasse, Pierre de Dreux accordait aux habitants du Gâvre des droits importants sur la forêt. Sur le plan religieux, le Gâvre faisait partie de la paroisse de Plessé, situation qui durera jusqu'en 1730. En pratique, le culte avait lieu dans la chapelle ducale (1226), qui a précédé l'église actuelle.
En même temps, il fit construire un château fort.
Château
Après la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364), le vainqueur, Jean de Montfort voulut donner la seigneurie du Gâvre au capitaine anglais Jean Chandos. Olivier de Clisson, seigneur de Blain, qui avait lui aussi soutenu Jean de Montfort, ne le supporta pas. Il détruisit le château du Gâvre et bâtit avec les pierres la Tour du connétable à Blain.
Jean V décida la reconstruction du château en 1422. Il chargea son frère Arthur de Richemont, connétable de France, futur compagnon de Jeanne d'Arc, de mener les travaux. Le château fut rebâti, entouré d'étangs, et pendant quelque temps abrita les ducs de Bretagne après leurs chasses en forêt. Françoise d'Amboise, épouse de Pierre duc de Bretagne reçut la seigneurie en douaire à la mort de son époux et à l'avènement d'Arthur de Richemont. Elle y séjourna quelques années pour soigner sa mère Marie de Rieux.
Ensuite, le château servit de garnison.
Il fut ensuite vendu à un particulier, Paul Mathurin Guilbaud, qui combla la majeure partie des étangs. En 1751, un certain François René Bernard hérita du château. Il termina l'assèchement des étangs. Le château tomba en ruines et fut démantelé au XIXe siècle.
Temps modernes
Évolution de la ville franche
Après le rattachement de la Bretagne au royaume de France, la forêt devint royale (puis domaniale). Les habitants durent à maintes reprises se battre pour faire respecter les exemptions d'impôts accordés par Pierre de Dreux. Ces privilèges disparurent la nuit du 4 août 1789. Il subsiste cependant encore des droits que le conseil municipal vote chaque année.
Période révolutionnaire
Pendant la Révolution, il semble que la constitution civile du clergé et la levée en masse aient provoqué la participation de Gâvrais à l'insurrection de . Jean Bricaud et Guillaume Choblet sont arrêtés. Le curé réfractaire Lecocq fait partie des noyés de Carrier.
Pierre Benoist, François Bricaud, Guillaume Choblet sont membres des instances (district ou tribunal)
En [42][réf. non conforme], les troupes républicaines commandées par Kléber (au Gâvre, sur la lande de la Grée) et Marceau (à Guémené-Penfao) contrôlent les accès de la forêt et obligent l'armée vendéenne, poursuivie par Westermann, à se diriger vers Savenay où elle subit une dernière défaite, qui met fin à la virée de Galerne.
Par la suite, la forêt constitue un foyer de la rébellion chouanne : 200 à 300 insurgés y sont réfugiés, sous la direction du marquis de Donissan et de l'abbé Grégoire Orain. Les républicains ont leurs points d'appui à Blain et à Guémené-Penfao[Note 6]. Cette période est commémorée depuis la Restauration par la Croix du Chêne de la Messe ou Croix des Chouans (en forêt, ligne de la Grée). On peut signaler la présence de Joseph Léopold Hugo (le père de Victor), alors adjudant-major, à la tête d'un bataillon envoyé à Blain en .
Époque contemporaine
Chemin de fer au Gâvre
Au cours du XXe siècle, la commune a été desservie par deux lignes secondaires, maintenant disparues :
ligne Saint-Nazaire-Blain-Nozay-Châteaubriant, qui, après Blain, desservait la gare du Gâvre (située un peu à l'écart du bourg, désormais rattachée à la commune de Vay) puis Vay.
ligne Blain-Redon, qui traversant la forêt, desservait la gare de la Maillardais ; elle a été totalement démantelée et le parcours transformé en chemin de randonnée ; l'ancienne emprise de la gare reste perceptible près de la route de Plessé.
Seconde Guerre mondiale
Datant de la Première Guerre mondiale un camp de prisonnier était localisé au rond-point de Néricou, il y avait aussi au rond-point de la Belle-Étoile un camp de soldats blessés ,
Pendant la Seconde Guerre mondiale des stocks militaire ont été abandonnés par la British Army dans la forêt du Gâvre. Un groupemilitaire du Troisième Reich installe une vingtaine de blockhaus et des tours de garde, de dix mètres de long sur vingt mètres de large, distants les uns des autres de manière régulière. En juillet 1944, un bombardement allié a lieu dans ce secteur (la Chaussée)[43].
Forêt et activités forestières
La forêt connaît un premier aménagement important sous Napoléon Ier : création du rond-point de la Belle Étoile et des dix lignes qui facilitent la circulation.
Chasse et l'évolution de la faune
Il n'y a plus de chasses royales après celle d'Henri II en 1551 ; le droit de chasse est ensuite accordé gratuitement à des nobles des alentours (duc de Coislin, etc.), jusqu'à l'établissement du système des adjudications sous le règne de Louis-Philippe. Les chasseurs constituent alors les sociétés de chasse.
Les loups encore nombreux au début du XIXe siècle sont progressivement éliminés, le dernier est tué en 1882.
Le cheptel des cervidés est soumis aux aléas historiques ; anéanti au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il est reconstitué après-guerre par transplantation à partir du parc de Chambord.
Travailleurs de la forêt
La forêt a représenté jusqu'aux années 1930, l'essentiel des ressources de la commune. Sabotiers, bûcherons et charbonniers peuplaient la forêt du lundi au samedi.
L'arrivée des bottes en caoutchouc entraina le déclin des sabots. Aujourd'hui, la forêt est entretenue par l'ONF, les coupes de bois sont organisées et des chasses à courre rappellent la tradition.
Dans les années 1950, la mairie se trouvait dans un bâtiment toujours existant (n° 19, rue de l'Église) adjacent à l'ancienne école publique de garçons (n° 1 rue du Martrais[44]).
Elle a été transférée ultérieurement dans un bâtiment de la Grande-Rue (n° 20, photographie ci-contre).
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Selon le classement établi par l'Insee, Le Gâvre fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Blain. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[8]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 93 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 7 % dans des zones « très peu denses »[49].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[51].
En 2022, la commune comptait 1 880 habitants[Note 9], en évolution de +5,56 % par rapport à 2016 (Loire-Atlantique : +6,68 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,2 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 886 hommes pour 927 femmes, soit un taux de 51,13 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,7
4,1
75-89 ans
7,0
12,6
60-74 ans
11,6
21,5
45-59 ans
19,7
21,8
30-44 ans
21,8
14,1
15-29 ans
13,8
25,6
0-14 ans
25,3
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[55]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6
75-89 ans
8,6
15,1
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
18,8
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,4
19,5
0-14 ans
17,6
Patrimoine et culture locale
Patrimoine religieux
L'église Notre-Dame
C'est l'église paroissiale du Gâvre, issue de la chapelle ducale construite par Pierre de Dreux en 1226, dont il ne reste aujourd'hui qu'une partie de chœur. Elle a en effet subi des transformations notables.
Au milieu du XVe siècle, le connétable Arthur de Richemont en agrandit la nef et la fait surmonter d'une voûte. Le côté droit du bâtiment est ajouté en 1814.
En 1911, la façade est remaniée avec la construction d'un clocher latéral. La charpente est terminée par des engoulents polychromes représentants des monstres à gueule ouverte. En 1930, le chœur est orné de vitraux représentant des événements qui ont marqué Le Gâvre.
Elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1926[56].
La bannière paroissiale de procession (Bannière de la Vierge), , datant de 1819 est inscrite au titre des objets du patrimoine[57] ; elle présente, d'un côté, la Vierge à l'Enfant, et, de l'autre, le Christ en Croix.
Le maître-autel et son tabernacle, datant du quatrième quart du XVIIIe, est inscrit au titre des objets du patrimoine[58] en 1984.
La statue en pierre peinte (polychrome) de Notre-Dame de Grâce est inscrite au titre des objets du patrimoine[59] en 1967 ; elle date du XVe.
La chapelle de la Magdeleine
Cette chapelle, située à la limite de la forêt, au-delà de la Maillardais, a été édifiée au même moment[Quand ?] que toutes les maladreries de saint Lazare (léproseries, souvent appelées « lazarets »), frère de Marie Madeleine (d'où le nom aussi utilisé de « madeleines »). Cet établissement est lié à l'origine à l'abbaye de Blanche Couronne (Savenay), fondée en 1160.
La chapelle abrite une crédence d'origine et une statue polychrome du XVe siècle en pierre tendre calcaire représentant la Vierge de Notre-Dame de Grâce.
Située en haut de la Grand-Rue, entre la route de Conquereuil et la rue du Stade, la maison Benoît a été construite en 1648 par Josias Jarnou et son épouse Perrine Moulnier.
Elle abrite aujourd'hui le Musée Benoît - Maison de la forêt (MBMF), régis par une association dont le but est la valorisation et la protection du patrimoine naturel, culturel et historique local, en présentant sur place des objets et des panneaux d'information et en organisant des visites en forêt.
La maison du Pont-Quenil
Ce bâtiment avec entrée de four, est le dernier élément subsistant d'une propriété du XVIIe siècle, le manoir du Pont-Quenil, détruit en 1939.
Le domaine de la Genestrie
Cette demeure et son parc[60] sont depuis 1938 propriété des syndicats CGT de la métallurgie du département, qui l'ont utilisée principalement comme colonie de vacances.
Il y aurait eu un moulin à vent à cet endroit et une gentilhommière aurait été construite au XVe siècle. Le château actuel est construit au XVIIIe siècle. En 1880, il porte le nom de « château de la Chaussée »[Note 10], au moment de l'acquisition par la famille de La Porterie. En 1922, le domaine est acheté par un médecin de Blain qui fait construire une aile pour servir de préventorium.
En 1938, les syndicats CGT[Note 11] de la métallurgie de Loire-Inférieure créent une société immobilière (devenue en 1987 l'Association fraternelle des métallurgistes de la Loire-Atlantique), pour acquérir un domaine en vue de l'installation d'une colonie de vacances. Le choix se porte sur le domaine de la Genestrie. Après les travaux nécessaires, la colonie est inaugurée le en présence de Benoît Frachon (CGT), de François Blancho (maire socialiste de Saint-Nazaire), du maire de Nantes et de Marcel Chatelain, maire du Gâvre. L'accueil débute le 1er août pour 90 enfants venus de Nantes.
À partir de l'été 1939, le domaine est réquisitionné par l'armée française, puis occupé par l'armée allemande de juin 1940 à août 1944. De 1944 à 1946, il héberge l'hôpital Bellier, replié de Nantes.
En 1947, la CGT reçoit des indemnités pour les dégâts occasionnés pendant la guerre et la colonie est remise en service la même année. La cérémonie de réouverture a lieu en présence d'Ambroise Croizat.
Commentaires : L'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne : la forêt du Gâvre a toujours fait partie du domaine ducal, puis du domaine royal de France (d'où les fleurs de lys d'or). Blason (délibération municipale du ) enregistré le .
Personnalités liées à la commune
Officiers et bénéficiaires de la châtellenie ou de la forêt
Jean de la Bretesche devient officier de garde de la forêt en 1407.
Janet Le Bel est le sénéchal du Gâvre en 1409.
Tristan de la lande assure la capitainerie du Gâvre en 1409.
Alain de la Motte remplace René Rouaud à la capitainerie du Gâvre.
Jacques de Thaysen remplace Alain de la Motte à la capitainerie du Gâvre.
Jean de Lespinay est le receveur du Gâvre de 1475 à 1489, puis devient Trésorier de la duchesse Anne de Bretagne et conseiller de deux rois de France jusqu'à sa mort en 1524
En 1489 Anne de Bretagne cède le Gâvre à Louis de Lornay qui la rachète en 1492 après son mariage avec le roi de France Charles VIII. Elle donne l'usufruit de la forêt à Louis de Melon.
En 1492 et 1500, enquêtes pour déterminer si la prétention de Jean de Rohan sur le Gâvre est justifiée. Jean de Rohan est débouté.
En 1504 elle donne la forêt à son échanson, Thomas d'Estier.
En 1515, François Ier, roi de France, confère la jouissance du Gâvre à Jean de Rohan.
En 1517, le roi recouvre le Gâvre et le transmet à Odet de la Roque.
En 1527, le roi vend la terre du Gâvre à Anne de Rohan. Il la rachète en 1540.
En 1559, Jean Gourbil est nommé procureur.
Henri III donne l'usufruit de la forêt à Paul Emile de Fiesque.
Henri IV donne l'usufruit de la forêt à Antoine de Fiesque.
Famille des Rohan et forêt du Gâvre
Les Rohan s'installent à Blain par le mariage de Béatrix, fille d'Olivier de Clisson, avec Alain de Rohan. Les Rohan auront des prétentions sur la forêt, mais elles seront repoussées. À partir de 1648, ils bénéficient d'un droit de chasse qu'ils n'exercent pas réellement, en laissant l'usage aux familles de Coislin et de Bruc.
Grands noms de la chasse en forêt du Gâvre
Les grands équipages de chasse opérant en forêt du Gâvre au cours des XIXe et XXe siècles ont été détenus par[61] :
Pierre Louis du Cambout de Coislin (Plessé, 1769-1837), vicomte de Carheil, 4emarquis de Coislin[Note 12], propriétaire du château de Carheil à Plessé. En 1815, il tente d'obtenir de Louis XVIII, dont il a été proche en exil, la cession de la forêt du Gâvre, mais doit se contenter du droit de chasse, qu'il exerce pendant la Restauration, puis délaisse après l'avènement de Louis-Philippe. La famille revend le château de Carheil en 1842 :
la famille Potiron de Boisfleury (Guémené-Penfao), de façon permanente au cours des deux siècles ;
le baron Clément Baillardel de Lareinty (mort en 1901), constructeur de la demeure de Chassenon, lieutenant de louveterie du Gâvre de 1850 à 1885 ;
En sortant du jardin d'Eden, Adam et Eve arrivèrent au Gâvre[62],Ils bâtirent la première ville du monde[63].
Gilles Retz, maréchal de France (1405-1440), fut étranglé et son corps livré aux flammes. L'évêque de Nantes ordonna à l'abbé des Carmes d'aller sur le lieu maudit des Quatre Voies dans la forêt du Gâvre et d'exorciser le pays. Les scènes cessèrent mais continuèrent dans la forêt de Lorge[64].
Robert de Beauinanoir défit Pierre Tourneinine en 1480, accompagné de François II de Bretagne en forêt du Gâvre pour l'honneur de Jean de Beaumanoir mort assassiné. Robert toucha son adversaire, Pierre vaincu n'est ni trainé ni pendu, ce qui était l'usage[64].
Marie Bonaparte (1882-1962), propriétaire du château des Rohan à Blain à partir de 1917, fréquente la forêt du Gâvre dans les années 1920.
Charles Perron[65] (né le à Plessé, mort le à Nantes). Après la mort de son père en 1901, il habite Le Gâvre avec sa mère (décédée en 1931) ; il passe le brevet à Blain, puis reçoit une formation à l'École des beaux-arts de Nantes (1909-1913), puis à celle de Paris (1913-1914[Note 13] et 1919-1921) ; il obtient le 2° Grand Prix de Rome en 1921 ; il est conservateur du Musée des Beaux-Arts de Nantes de 1936 à 1945 ; il réside régulièrement au Gâvre et y a un atelier à partir de 1938. La plus grande partie de ses œuvres se trouve dans des collections particulières ; quelques-unes sont présentes dans les musées de Nantes, Saint-Nazaire, Guérande et Rennes, ainsi qu'à Paris, Cambrai et Tourcoing.
Marie Julie Jahenny (1850-1941) naquit à Blain, puis la famille Jahenny s’installa à La Fraudais alors qu’elle n’avait encore que trois ou quatre ans. Enfant, elle était très pieuse, et aimait la prière et la Croix. C’était une paysanne illettrée que l'on surnommait avec simplicité « la Fraudais ». Elle est connue pour ses apparitions et stigmates. Elle faisait partie du Tiers-Ordre franciscain, en tant que laïque. Sa maison a été transformée en sanctuaire, qui porte son nom, à Blain où elle est enterrée dans le cimetière. De plus, de nombreux bretons la vénèrent comme une sainte. Son Procès en Béatification est en cours.
Une association : Le sanctuaire de Marie-Julie Jahenny présidée par le marquis de La Franquerie a été créée.
Le nom de Charles Perron a été donné à l'école publique du Gâvre.
Francis Legouais, Histoire du Gâvre et de Blain, Nantes, Éditions Marcel Buffé,
tome 1 : Au pays des Namnètes Blain-Le Gâvre, 1970, 193 p.
tome 2 : Des mâcles des Rohan au bonnet républicain, 1974, 230 p.
tome 3 : Après les abeilles et les lys, 1976, 183 p.
Claude Pédron[Note 14], Les Cavaliers du Gâvre, Nantes, R. et M. Vivant éditeurs, collection « Reflets du passé », 1992.
Philippe Jarnoux[Note 15], « Une espèce de petite république Les privilèges d'une paroisse bretonne : Le Gâvre, XIIIe – XVIIIe siècles », Histoire et société rurales, no 18, 2002, pages 159-185, en ligne sur Cairn.
Thierry Diquélou, Un demi-siècle d'histoire de la Genestrie, Nantes, Union fraternelle des métallurgistes 44, 1988, 84 pages (disponible au Centre d'histoire du travail de Nantes)[Note 16].
« Le Gâvre », dans : Loire-Atlantique, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », Charenton-le-Pont, 1999 (tome 1, pages 151-157).
La Loire-Atlantique des origines à nos jours, Éditions Bordessoules.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce nom pourrait être un indice de l'ancienneté de la route secondaire qui mène du Gâvre vers Pont-Veix par les Rotys.
↑Marquisat recréé en 1734; la seigneurie et le château de Coislin sont situés à Campbon ; ce marquisat succède à un précédent établi en 1632, transformé en duché en 1663, éteint en 1732.
↑Pendant la guerre, non mobilisé pour raison de santé, il occupe un poste de professeur à Nantes.
↑Cet ouvrage est un survol de l'histoire de la forêt ; nombreuses informations, particulièrement sur la chasse à courre du XVIe au XXe siècle.
↑Philippe Jarnoux enseignait alors à l'Université de Bretagne occidentale
↑Thierry Diquélou est président de l'UFM44 à partir de sa création en 1987. Il n'est donc pas historien, mais il utilise manifestement les actes de ventes successifs depuis 1880 et des documents syndicaux divers.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Christian Perrein, Jean-Alain Guilloton, « Lépidoptères rhopalocères en forêt
domaniale du Gâvre », Revue scientifique encadré de l’Office national des Forêts, (lire en ligne)
↑Rieux, dans l'Antiquité Duretie était le point de franchissement de la Vilaine, à quelques kilomètres en aval de Redon. Cf. la carte des voies romaines d'Armorique dans : Jean Delumeau, Histoire de la Bretagne, Privat, 2000, page 94.
↑Si on identifie la voie romaine avec la D42. On constate que cette route constitue la plupart du temps la limite communale est, sauf un décrochement à l'est depuis l'Anglechais jusqu'au-delà du bourg et du cimetière. Cf. cartes IGN Blain et Nozay
↑Cf. Les Cavaliers du Gâvre, pages 37-38, pour ce paragraphe et le suivant.
↑Une bombe larguée lors de ce bombardement et non explosée a été neutralisée le (cf. Ouest-France, et )
↑Les n° 21 et 23, rue de l'Église étaient alors des logements de fonction des instituteurs de l'école.
↑Registre des naissances de 1848, AD 44, en ligne. Dans ce registre, le maire ne porte que sa signature.
↑Registre des naissances de 1858, AD 44, en ligne.
↑Registre des naissances de 1868, AD 44, en ligne.
↑Registre des naissances de 1878, AD 44, en ligne.
↑La revue des deux mondes, Bureau de la Revue des Deux Mondes, (lire en ligne)
↑Paul Sébillot, Légendes locales de Haute-Bretagne (volume 2) : 200 légendes attachées à des lieux ignorés des guides touristiques, BoD - Books on Demand, , 112 p. (ISBN978-2-38508-233-8, lire en ligne)
↑ a et bLa France littéraire, artistique, scientifique, vol. 5, , 731-735 p. (lire en ligne).
↑Françoise Michaud-Baranger, Charles Perron 1893-1958, Musées départementaux de la Loire-Atlantique, 1988 (brochure de l'exposition Charles Perron, décembre 1988-février 1989, Hôtel du département).