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Cette famille bretonne a pris possession de la baronnie de Lavardin au milieu du XVe siècle et des châtellenies de Tucé (actuelle commune de Lavardin (Sarthe)) Villiers et Bouër et de la baronnie de Milesse (La Milesse) en 1529.
La famille de Beaumanoir reçut un titre de marquis de Lavardin en 1601 et s'éteignit en 1711.
Dans la première moitié du XVe siècle, Jean de Beaumanoir, fils de Guillaume, seigneur de Landemont, cadet de l'ancienne maison de Lavardin-sur-Loir ayant épousé Marie Riboul, fille de Foulques, seigneur d'Assé-le-Riboul et baron de Lavardin, se fixa au château actuellement appelé Vieux-Lavardin (à Mézières-sous-Lavardin), dont sa femme hérita après la mort de son père et de ses deux frères. Ce ne fut qu'après le mariage de François de Beaumanoir, seigneur de Lavardin, arrière-petit-fils de Jean de Beaumanoir, avec Jeanne de Tucé, fille de Baudouin de Tucé, baron de La Milesse, en 1525, que la terre de Tucé passa dans la maison de Beaumanoir de Lavardin, et que ce dernier nom fut accolé à celui de Tucé. Par lettres patentes de , la châtellenie d’Assé fut réunie à la baronnie de Lavardin (le Vieux-Lavardin), en faveur de Jean de Beaumanoir, maréchal de France, et celle-ci érigée en marquisat en 1601. Sous le règne de Louis XIV, ce titre fut transféré sur la terre et manoir de Tucé, qui furent appelés dès lors Lavardin-Tucé, puis Lavardin seulement.
Jean Ier de Beaumanoir-Lavardin, seigneur de Landemont, de Boisbelle, issu d'une famille noble de Bretagne (à ne pas confondre mais pourtant de la même famille qu'un autre Jean de Beaumanoir, compagnon de Du Guesclin qui rendit célèbre cette famille pour avoir été le provocateur et l'un des champions du combat de trente Bretons contre trente Anglais). Jean Ier de Beaumanoir épousa Marie, fille de Foulques Riboul seigneur d'Assé-le-Riboul, de Fay et de Lavardin et de Jeanne de Montejean. Foulques Riboul eut deux fils, Jean et Dreux, et une fille, Marie. Foulques mourut en 1412. Son fils Jean lui succéda. Faute d'héritier, il fut suivi par son frère Dreux. À la mort de ce dernier, ses créanciers firent saisir les seigneuries de Fay, Assé-le-Riboul et Lavardin, acquises par Jean Gaudin, seigneur de Martigné. Jean de Beaumanoir protesta et intenta en 1436 un procès à l'encontre de Jean Gaudin et au nom de sa femme Marie Riboul. Ce procès durait encore en 1484. Toujours est-il que son fils Guy de Beaumanoir fut reconnu baron de Lavardin et seigneur d'Assé-le-Riboul en 1467[5]. Jean de Beaumanoir fut chambellan de Charles VII, puis gouverneur de Melun et enfin, chargé en 1426 de la garde du château de Sablé par Arthur comte de Richemont, connétable de France. Jean, qui a laissé un testament daté de 1459, paraît être le premier de cette famille à s'être fixé dans le Maine où lui et ses descendants acquirent une solide réputation. En effet, avec un grand nombre d'autres chevaliers (Étienne de Vignolles, Baudouin de Tucé, Jacques de Maridort seigneur de Vaux, Hervé de Maulny seigneur de Saint-Aignan, le seigneur de Montfaucon, Jean V de Bueil, Louis d'Amboise vicomte de Thouars...), il surprit la ville du Mans occupée par les Anglais commandés par Suffolk en 1427. Il participa au siège et à la prise du Lude sur les Anglais en 1427. Il participe à la rançon pour libérer André de Lohéac à la suite du Siège de Laval (1428).
marié à Marie Le Riboul, dame héritière d'Assé et de Lavardin, dont :
marié à Jeanne de Tucé, dame de La Guierche, fille de Baudouin de Tucé, baron de la Milesse et veuve de Claude d'Aumont. Par ce mariage, la seigneurie de Tucé passe dans la maison des seigneurs de Lavardin du nom de Beaumanoir. Ces derniers y fixeront leur principale habitation et lui donnèrent ainsi qu'à la paroisse le nom de Lavardin qui remplaça donc celui de Tucé et le joignirent à leur nom de Beaumanoir. Dont
Charles de Beaumanoir-Lavardin († Assassiné en 1572, victime des massacres de la Saint-Barthélémy), baron de Lavardin, d'Assé et de Landemont, capitaine de 50 hommes d'armes, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel sous Charles IX, gouverneurdu roi de Navarre, zélé capitainehuguenot, il commanda la gauche de l'armée de Condé à la Bataille de Saint-Denis en 1567. Charles de Beaumanoir-Lavardin appuya de tout son pouvoir le parti de la Réforme, notamment lorsque les religionnaires s'emparèrent de l'autorité dans la ville du Mans le . Il fut l'une des victimes de la Saint-Barthélemy en 1572. On raconte à son sujet qu'un des égorgeurs nommé Pierre Loup, procureur du parlement, entre les mains duquel il tomba et qui cherchait apparemment à le sauver, répondit à ceux qui le pressaient de le tuer : « Je n'y suis pas disposé en ce moment, il faut attendre que je me mette en colère ». Il lui prolongea ainsi la vie de quelques heures. Mais de nouveaux hommes envoyés par Charles IX lui-même l'arrachèrent des mains de ce procureur. Ils le traînèrent vers le Louvre, il fut assassiné en chemin et jeté dans la Seine.
Jean II de Beaumanoir-Lavardin (1551 † - Paris), marquis de Lavardin (1601), comte de Négrepelisse, baronde Lucé, seigneurde Malicorne, blessé au Siège de Saint-Lô en 1574, gentilhomme de la chambre du roi, commandant de la cavalerie à la Bataille de Coutras, conseillerau Conseil d'État, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1588, maréchal de France en 1595, gouverneur du Maine (1595), chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, ambassadeur en Angleterre en 1612. Élevé près du roi de Navarre, il porta les armes dès l'âge de dix-huit ans et se trouva en 1569 au siège de Poitiers dans les rangs des protestants dont il abjura la croyance après la mort de son père, sans toutefois, abandonner leurs drapeaux, puisqu'en 1580 étant colonel de l'infanterie française, il emporta avec eux Villefranche en Périgord et Cahors. Cependant, étant devenu suspect à ce parti, il se retira auprès des seigneurs de Malicorne, son oncle maternel. En 1586, pendant l'absence du duc de Joyeuse, Henri III lui confia le commandement de l'armée. L'année suivante, il combattit à la bataille de Coutras. En 1574, il avait aussi assisté au siège de Domfront en Passais à la suite duquel, l'infortuné Montgomery qui avait eu le malheur de tuer Henri II dans un tournoi, fut fait prisonnier et conduit à Paris où il eut la tête tranchée un mois après. Jean III de Beaumanoir accompagna Henri, roi de Navarre, lorsque celui-ci s'évada de la cour au mois de février 1573 et s'en fut rejoindre les princes de sa famille à Alençon. Il suivit le même prince au Mans. Il fut chargé de la défense de Saint-Denis en 1591 en même temps que l'un de ses compatriotes, le comte de Belin qui commandait dans Paris pour le parti opposé. Enfin, il se trouvait dans la voiture de Henri IV lorsque celui-ci fut assassiné par Ravaillac le . Pour le récompenser de ses services, Henri IV lui avait donné le gouvernement du Maine, des comtés de Laval et du Perche, le collier de ses ordres et le grade de maréchal de France. Il érigea en sa faveur la terre de Lavardin en marquisat et lui confia le commandement de son armée en Bourgogne en 1602. Comme gouverneur du Maine, le maréchal de Lavardin joua un grand rôle dans cette province. Sa fortune ne fut pas moins brillante sous Louis XIII au sacre duquel il remplit les fonctions de Grand maître et par qui il fut envoyé en Angleterre en 1612 comme Ambassadeur extraordinaire. Ce fut au retour de cette mission qu'il mourut à Paris au mois de novembre 1614. Son corps fut ramené au Mans et déposé par l'évêque Charles de Beaumanoir, son fils, dans un caveau sépulcral placé devant l'autel Saint-Jean de la Cathédrale. En 1715, le maréchal de Tessé, héritier de cette famille, fit graver sur une grande table de marbre incrusté dans le mur l'épitaphe généalogique de ceux des seigneurs qui y ont été inhumés.
Charles († ), évêque du Mans, naquit au château de Lavardin-Tucé en 1586. Il embrassa l'état ecclésiastique auquel il fut destiné très jeune. Pourvu dès l'âge de huit ans de l'abbaye de Beaulieu, il fut nommé à quinze ans à l'évêché du Mans dont il ne prit possession qu'au mois de novembre 1610. Ces faveurs furent la récompense des services que son père avait rendus à Henri IV dont il avait constamment suivi le parti. À son arrivée au Mans, Charles supprime l'entrée pompeuse que l'on avait faite jusqu'alors à ses prédécesseurs. Sous son épiscopat, vingt-quatre maisons religieuses furent établies dans le diocèse (y compris les Oratoriens qu'il appela au collège séminaire du Mans : actuel Lycée Montesquieu). Député aux états généraux de 1614 et à l'assemblée générale du clergé en 1625, il eut une vie très riche, secondant par exemple, le cardinal de Lyon, frère du cardinal de Richelieu. Il mourut de la gravelle dans le château d'Yvré le , âgé de cinquante-deux ans. Les historiens s'accordent à louer le mérite et l'esprit conciliant de l'évêque Charles de Beaumanoir.
Henry II de Beaumanoir-Lavardin (1618 † - Siège de Gravelines), marquis de Lavardin, maréchal des camps et armées du roi. Il fut conseiller du Roi, maréchal de camp. Il reçut un coup de mousquet au siège de Gravelines dans la nuit du 28 au . Il mourut cinq jours après, à l'âge de vingt-six ans. Son corps reposa pendant vingt-sept ans dans la chapelle du château de Malicorne, puis il fut porté à la cathédrale du Mans dans le tombeau de famille. Marguerite Renée de Rostaing, sa seconde épouse, fit don au chapitre de deux fermes pour la fondation d'un service annuel et d'une messe quotidienne à perpétuité.
Henry Charles de Beaumanoir-Lavardin († ), marquis de Lavardin, lieutenant-général du roi en Bretagne en 1678, ambassadeur de France à Rome, commissaire du Roi aux États généraux. Le marquis de Lavardin fut envoyé en ambassade à Rome en 1687 à la place du duc d'Estrées, de la mort duquel le pape Innocent XI voulut profiter pour abolir les franchises (exemption d'impôts…) dont jouissaient dans la capitale du monde chrétien, les ambassadeurs. Louis XIV qui avait à se plaindre du pape voulut maintenir ses droits et chargea le marquis de Lavardin de les soutenir. Cette affaire dura bien longtemps et fut conclue sous le pape Alexandre VIII en 1690, où les protagonistes furent quasiment mis dos à dos. Le marquis de Lavardin mourut à Paris le et fut inhumé dans le caveau de famille dans la cathédrale Saint-Julien.
marié 1° le 3 février 1667 à Paris avec Françoise Paule Charlotte d'Albert de Luynes dont :
Emmanuel-Henry, (1684 † 1703 - Bataille de Spire) marquis de Lavardin, marié le 20 février 1703 à Versailles avec Marie-Françoise de Noailles (1687-1761), fille d'Anne-Jules de Noailles, et de Marie-Françoise de Bournonville. Il n'a pas de descendance.
Le marquisat de Lavardin et le titre de ce marquisat passèrent dans la maison de Froullay par suite du mariage de René II de Froullay, comte de Tessé et baron d'Ambrières et de Vernie avec Magdeleine, fille d'Henri Ier de Beaumanoir et de Marguerite de la Baume Suze.
↑ a et bJérôme FLOURY & Eric LORANT, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.
↑il retira alors de ses armes la bordure de gueules que ceux de sa branche avaient portée pour brisure
↑René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, réimpression de 1886-1904, Mayenne, 1993.
Voir aussi
Bibliographie
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Jérôme Floury & Eric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.,
Napoléon-Charles-Bihi de Bréhant, Supplément à la généalogie de la maison de Bréhant en Bretagne, imprimée en 1867, suivi d'un index général des noms propres, 1869,
Maurice du Boishamon, Les Bédée et l'ascendance maternelle de Chateaubriand, 1936, 64 p., 1re éd.,
Hervé Torchet, Réformation des fouages de 1426, diocèse ou évêché de Tréguier, 2003, 336 p., XLVI pl.,
Frédéric Saulnier, "La maison de Poix et la seigneurie de Fouesnel en Bretagne d'après des documents inédits", BMSAIV, 1881, t. XV, p. 205-315,
Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne, avec les chroniques des maisons de Vitré, et de Laval par Pierre Le Baud, chantre et chanoine de l'église collegiale de Nostre-Dame de Laval, trésorier de la Magdelene de Vitré, conseiller & aumosnier d'Anne de Bretagne reine de France. Ensemble quelques autres traictez servans à la mesme histoire. Et un recueil armorial contenant par ordre alphabetique les armes & blazons de plusieurs anciennes masions de Bretagne. Comme aussi le nombre des duchez, principautez, marquisats, & comtez de cette province. Le tout nouvellement mis en lumiere, tiré de la bibliothèque de monseigneur le marquis de Molac, & à luy dédié: par le sieur d'Hozier, gentil-homme ordinaire de la Maison du roy, & chevalier de l'ordre de sainct Michel, 1638, [36], 537, [3], 217, [33] p,
Pierre Hollocou, "Justices royales en Cornouaille en 1532. La sénéchaussée de Gourin et ses juridictions seigneuriales (1532-1550)", BSAF, t. CXXXIII, 2004, p. 303-325,