La commune est traversée dans le sens est-ouest par la route départementaleD 2 ; dans le sens nord-sud, c'est la D 44[2]. La ligne d'autocar no 310 (Nantes-Nozay-Derval) du réseau Aléop (réseau de la région Pays de la Loire) passe à Vay[3].
Hydrographie, géologie et relief
L'étang de Clégreuc, sur le territoire de la commune, a une superficie de 20 hectares. Il abrite une faune et une flore variées. On y trouve notamment le Butor étoilé, une espèce rare et menacée d'oiseau, et le flûteau nageant, une plante vivace, submergée et flottante qui bénéficie d'une protection européenne[4]. L'étang est déclaré Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique depuis 1979[5].
L'altitude de la commune oscille entre 21 et 96mètres. Le sous-sol de la partie sud de la commune recèle des formations datant du Pliocène.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 798 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Blain à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Vay est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[13]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (47,1 %), terres arables (34 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (3,3 %), forêts (2 %), eaux continentales[Note 2] (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Eveum en 1287, Vaio en 1330[17], Vayum au XIVe siècle[18].
Le prieuré de Saint-Germain est à l’origine de la paroisse de Vay. Selon les différents pouillés relevés notamment dans les cartulaires de l’Yonne et des abbayes de Saint-Germain d’Auxerre, de Redon, de Saint-Gildas des Bois, nous trouvons les formes : Sancti Germani d’Aveio (Bulle papale de 1187) ou encore Saint-Germain de Vaio (pouillé du diocèse de Nantes fin XVe siècle). Il est à noter que certains locuteurs de gallo de la fin du XXe siècle prononcent encore Vay : « vaille » [vaj].
Vay possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, issue d'enquêtes orales et de sources écrites : Vai selon l'écriture ABCD[19] ou Vaï selon l'écriture MOGA[20]. Dans les deux cas, le nom en gallo se prononce [vaj].
Sa forme bretonne, proposée par l'OPLB, est Gwez[18].
Histoire
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De la Préhistoire au haut Moyen Âge
Le territoire de la commune est habité dès la période Néolithique, comme le montre la présence du menhir de la Pierre qui tourne à la Drouetterie.
Pendant l'Antiquité, ce territoire est traversé par la voie romaine reliant Nantes (Condevincum) à Rennes (Condate) par Blain, localité notable, mais dont le nom ancien n'est pas connu. Comme toute la région, Vay est dans une zone de peuplement celte (cité des Namnètes), intégrée à l'Empire romain à partir de la conquête de Jules César (la cité des Namnètes fait partie de la province de Lyonnaise à partir du règne d'Auguste).
Au VIe siècle, les Bretons atteignent la partie occidentale de l'évêché de Nantes, marquant la toponymie jusqu'à Guémené-Penfao et même à Marsac. Au milieu du IXe siècle, le territoire tout entier des diocèses de Nantes et de Rennes est conquis par le chef breton Erispoë, qui instaure le royaume de Bretagne (851-939), ensuite duché de Bretagne, jusqu'à son intégration au domaine royal en 1532.
Aucun document n'indique l'existence d'une localité notable au Xe siècle à Vay.
Dans le Cartulaire général de l’Yonne, on trouve une des plus anciennes[pas clair] attestations de ce prieuré : une bulle pontificale datant de 1188, par laquelle le pape Clément III confirme une liste de possessions de l’abbaye d’Auxerre. Il écrit notamment (en latin dans l'original) : « au diocèse de Nantes, le monastère de Saint-Germain de Vay » (monasterium Sancti Germani de Aveio[22]). Ce monastère est évidemment antérieur à 1188, mais la date précise de son installation n'est pas connue.
Les plus anciens pouillés contenus dans le cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, datant du XIIIe siècle et indiquant « les bénéfices membres[pas clair] des abbayes du diocèse de Nantes » indiquent : « Eveum (Vay) XII lib…Cure… l’abbé de St Gildas des Bois »[pas clair].
Dans son Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastique (1914), Mgr. Baudrillard écrit que : « […] le seul bénéfice nantais mentionné dans les pouillés de l’abbaye d’Auxerre […] le nomme Sancti Germani de Aveyo; […] confusion facile avec le latin Eveyum (Vay) du XIIe siècle. ».
Dans son compte rendu critique à propos du Dictionnaire topographique du département de la Loire-Inférieure contenant les noms anciens et modernes de Henri Quilgars (1877-1937), Léon Maître (1840-1926), spécialiste d'histoire locale, note en 1905 : « insérer dans un dictionnaire topographique des formes latines du XIVe siècle, c’est tendre un piège au lecteur non-érudit […] quand on m’a appris que Vay s’appelait Eveium, il m’importe peu de savoir que les clercs du XIVe siècle en ont fait Vayum ».
La seigneurie de Vay à la fin du Moyen Âge et à l'époque moderne
Du fait de sa population, la commune a un conseil municipal de dix-neuf membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[26]) : le maire, cinq adjoints et treize conseillers.
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Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Vay était une commune rurale non polarisée[29].
Évolution démographique
La commune est démembrée partiellement en 1958 pour permettre la création de La Grigonnais.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 2 052 habitants[Note 5], en évolution de −0,92 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,1 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 029 hommes pour 1 004 femmes, soit un taux de 50,61 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,1
90 ou +
0,7
3,5
75-89 ans
6,3
11,6
60-74 ans
12,0
19,8
45-59 ans
19,0
23,0
30-44 ans
23,7
15,0
15-29 ans
13,8
27,0
0-14 ans
24,5
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,8
6
75-89 ans
8,6
15,1
60-74 ans
16,4
19,4
45-59 ans
18,8
20,1
30-44 ans
19,3
19,2
15-29 ans
17,4
19,5
0-14 ans
17,6
Santé
Il n'y a pas de médecin ni d'infirmier installé à Vay. Le médecin le plus proche est basé à Marsac-sur-Don, l'infirmière la plus proche est à Nozay[36]. L'hôpital et les cliniques les plus proches se situent à Châteaubriant[37].
Deux chaînes de télévision locales se partageant un canal émettent sur la région nantaise[39] : TéléNantes et Nantes 7. Pour les informations locales, la chaîne France 3 émet un décrochage local avec France 3 Ouest Estuaire.
Économie
L'économie de Vay est essentiellement tournée vers l'agriculture. On compte 39 exploitations agricoles en 2008. L'élevage laitier est la principale activité agricole. On trouve ensuite l'artisanat et les services de proximité.
Population
Actifs (15/64 ans)
Actifs occupés
chômeurs
Taux d'activité (%)
Taux de chômage (%)
1119
924
874
49
70,0
5,3
Source : Données statistique sur l'emploi (Insee)[40]'
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
Église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre est construite à la fin du XIXe siècle par l'architecte Bougoin. Elle est inspirée par l'architecture gothique du XIIIe siècle. L'église devait à l'origine recevoir un clocher, mais au cours de la construction, l'idée est abandonnée et ce n'est qu'un clocheton qui surplombe la façade de l'édifice[41].
Bâtie en pierres de schiste[44], elle se compose d’une nef unique et d’un chœur plus étroit. Le chœur partiellement roman (XIIe siècle ?) est séparée de la nef, qui daterait de l’époque gothique, par un mur diaphragme percé d’un arcade romane de profil brisé. Il serait intéressant[pas clair] d’approfondir la datation du côté nord (petites fenêtres ébrasée) et de la façade ouest, épaulée par quatre contreforts maçonnés, caractéristiques qui semblent plus romanes que gothiques.
Les murs de la nef sont décorés par des fresques illustrant la vie de saint Germain, réalisées en 1995-1996 par le centre de fresques de Blain[45].
La chapelle abrite un reliquaire contenant des ossements de saint Germain. La fontaine de la chapelle était l'objet de pèlerinages en raison de ses supposées vertus thérapeutiques.
Un bâtiment jouxtant la chapelle est l'ancien prieuré Saint-Germain qui dépendait aussi de l'abbaye. Il a aussi été vendu pendant la Révolution[24]. En 2003, Alain Plesse y peint une fresque Les Compagnons de Saint-Germain[réf. nécessaire].
Le manoir de La Cineraye, construit du XIVe au XVIIe siècle, était le siège de la seigneurie de Vay. On trouve encore un donjon datant du XIVe siècle. Demeure des Avaugour du XIVe au XVIIIe siècle, le château passe ensuite aux mains de plusieurs familles jusqu'au marquis de Montluc, dernier seigneur de Vay.
De gueules au croissant d'hermine surmonté d'une croisette d'or.
Ce blason est une brisure des armes de la famille de Vay, d'extraction noble depuis 1377 (mais la croisette de leur blason était d'argent et non d'or). Le croissant d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason (délibération municipale du ) enregistré le .
Personnalités liées à la commune
Jean-Marie Mérel (1853-1932), né à Vay au hameau de Pibordel, missionnaire et évêque en Chine.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Vay », sur Communauté de communes de la région de Nozay (consulté le ).
↑« Carte thématique » [archive du ], sur Insee (consulté le ) ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection