La commune est délimitée au sud par le ruisseau de Kerloch, qui la sépare de celle de Crozon. Le bois de Poulmic se trouve pour l'essentiel à l'extrémité est de son finage, mais une petite partie est située sur le territoire de la commune de Crozon, qui borde également Lanvéoc à l'est, ainsi qu'à l'ouest d'ailleurs.
Les deux tiers sud de la commune forment un plateau situé vers 80 mètres d'altitude, sur lequel s'est établi la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic (le point culminant est situé en son sein à 88 mètres d'altitude), échancré principalement par un petit vallon à sa limite sud, à son débouché maritime a été bâtie l'École navale de Lanvéoc-Poulmic. Les falaises bordant la rade de Brest présentent un fort dénivelé et sont pour l'essentiel boisées, principalement entre la pointe de Lanvéoc (où se trouve un fort) et la pointe de Pen ar Vir (où se trouve une tourelle), ainsi que, plus à l'est, en limite maritime du bois de Poulmic. À l'ouest, en direction du Fret, le littoral est formé de falaises moins élevées, mais également à pente oblique forte et boisées. Un petit port a pu s'établir au lieu-dit « La Cale », juste à l'est de la pointe de Lanvéoc, délimité à l'est par une grande digue portant les restes de l'ancien appontement pétrolier.
Le littoral de la commune est longé par le GR 34, sauf à hauteur de la base aéronavale, qu'il contourne par le sud.
Le littoral de Lanvéoc vu depuis le sentier menant au belvédère de la pointe de Lanvéoc.
La plage de Lanvéoc : vue vers l'est depuis la cale du port.
La plage de Lanvéoc et la pointe de Lanvéoc vues vers l'ouest depuis la cale du port.
Le sentier littoral menant à la pointe de Pen-ar-Vir.
La pointe de Pen-ar-Vir.
Géologie
La commune se situe dans la presqu'île de Crozon qui correspond au prolongement occidental du synclinorium médio-armoricain. La région est constituée d'un socle de schistes briovériens (-550 Ma) sur lequel reposent des séries paléozoïques du début de l'ordovicien (-480 Ma) à la fin du dévonien (-360 Ma), avec notamment les grès armoricains (cette formation qui peut atteindre 1 000 m dans le Sud de la presqu'île étant marquée par une forte subsidence). De grands plis hercyniens affectent la presqu'île. La commune est située sur l'axe de l'anticlinal Lanvéoc-Penfrat[1]. Le trait dominant de la géomorphologie de cette région est l'inversion de relief résultant de l'érosion différentielle[2].
La côte sud de la Rade de Brest, an niveau de la commune de Lanvéoc, est constituée « de grès, de schistes et de calcaires dans l'Anse du Poulmic [formant synclinal[3]], (...) de schistes et de quartzites depuis Pen-ar-Vir jusqu'à Lanvéoc, schistes et quartzites formant anticlinal »[4]. La grauwacke affleure dans la partie orientale de la grève de Lanvéoc ; elle est assez résistante, de teinte brûnâtre et se présente en bancs d'épaisseur variable, séparés par de petits lits schisteux ; elle est très fossilifère[5].
Deux des vingt-sept sites de la Réserve naturelle régionale des sites d'intérêt géologique de la presqu'île de Crozon sont situés à Lanvéoc : la coupe de référence dans la formation des Grès de Landévennec, passage aux schistes et calcaires de l'Armorique (Gédinnien) au Fort de Lanvéoc et la coupe de référence des formations de Run ar C'hrank, Beg ar Arreun et Pen an Ero (Dévonien) à Run ar C'hrank : ces falaises, situées sur la rive sud de l'Anse du Fret, accessibles principalement à partir du GR 34 au sud-est de l'étang du Fret à l'est de Porzh Cave[6].
Pendant l'Entre-deux-guerres la "Société Normande des Mines" fit une demande de concession et d'exploitation de minerai de fer sur une superficie de 4 561 hectares sur le territoire des communes de Lanvéoc, Crozon, Telgruc, Argol et Landévennec, mais cette demande fut rejetée par un décret daté du [7].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]
Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,3 j
Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 025 mm
Nombre de jours de précipitation en janvier : 16 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1948 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[14]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
La température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[15], à 11,5 °C pour 1981-2010[16], puis à 0,7 °C pour 1991-2020[17].
Statistiques 1981-2010 et records LANVEOC (29) - alt : 81 m 48° 16′ 42″ N, 4° 26′ 18″ O Records établis sur la période du 01-01-1948 au 28-01-2024
Source : « Fiche 29120001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Lanvéoc est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Crozon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[19]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (42,8 %), forêts (21,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,3 %), zones urbanisées (7,5 %), terres arables (4,1 %), zones humides côtières (0,8 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Port de Lanveoc en 1423, Lanveouc en 1425.
Lanvéoc est un démembrement d'une ancienne paroisse dénommée Plougrozon (Crozon). Lanvéoc, ancienne trève de cette paroisse, dépendait de l'évêché de Cornouaille. Lanvéoc, dénommé Lanveouc en 1425, est érigé en paroisse en 1862, puis en commune en 1872[25].
Préhistoire et Antiquité
Un menhir se dresse au milieu d'un champ à Kersualet ou Kerzualet, non loin du ruisseau de Kerloc'h et du Pont de Kervon.
Le dolmen de Saint-Effiez, dit aussi dolmen de Poulmic, se dressait à Ar Grungel jusqu'au XIXe siècle. Il a alors été démantelé par son propriétaire, aux dires de son fils, et certaines de ces dalles ont été déplacées à Kervon au bout de l'ancien chemin creux qui vient de La Boissière (Buzit) pour servir de pont sur le ruisseau de Kerloc'h et doubler le gué ancien de cette zone inondable. Une dalle avec cupules a fort heureusement été placée de sorte que les cupules puissent être vues.
La famille du Poulmic, une des plus anciennes de Bretagne, possédait une motte féodale (l'ancien château était « dans une anse qui se trouve à une petite demi-lieue dans l'est » du fort de Lanvéoc)[27] ; elle fut présente aux réformations et montres de Bretagne entre 1426 et 1536 (citée pour les paroisses de Crozon, Gouézec, Pleyben, Telgruc, Plounéventer, Plougasnou, Le Haut-Corlay, etc. dans lesquelles elle possédait des fiefs) ; elle fut reconnue d'ancienne extraction chevaleresque lors de la réformation de la noblesse de 1669. Elle fut puissante au XIVe siècle : Mathieu de Poulmic figure au nombre des légataires d'Hervé VIII de Léon en 1363 ; Hervé de Poulmic fut abbé de Daoulas en 1351 ; Yves de Poulmic fut abbé de Landévennec et décéda en 1425 ; Jehan, sire de Poulmic, fit serment de fidélité au duc de Bretagne le et fut tué en 1426 lors du siège de Saint-James-de-Beuvron[28]. En 1459 Marie du Poulmic épousa Olivier II du Chastel.
« Le Poulmic était un grand fief dépendant en arrière vasselage de la maison de Rohan ; on y voyait jadis un château très fort, qui fut ruiné à l'époque où le cardinal de Richelieu, voulant anéantir la féodalité s'acharna à la destruction de ces forteresses (...). Un château construit dans le style d'architecture du temps de Louis XIII remplaça l'antique citadelle, et ce domaine passa en d'autres mains[29]. Le titre de baronnie lui fut néanmoins toujours affecté, et la maison du Poulmic portait pour armoiries, échiqueté d'argent et de gueules, cette devise : De bien en mieux. On ne voit plus donc aujourd'hui que les restes des bâtiments construits sous Louis XIII. À leurs hauts faîtages, à leurs longues cheminées, au style d'ornements des fenêtres et des corniches, on reconnaît facilement le cachet de cette époque. Ces bâtiments en ruines ne sont que peu de choses par eux-mêmes (...) »
Une autre motte féodale, située à l'emplacement de l'actuel fort de Lanvéoc, portait le château des seigneurs de Crozon.
Époque moderne
Par la suite, les terres de la baronnie de Poulmic appartinrent, en raison de mariages, aux seigneurs de Crozon et notamment à la famille de Rosmadec, puis à la famille de Plœuc en raison du mariage de Jeanne de Rosmadec avec Vincent de Plœuc, décédé en 1520. François Louis Rousselet de Châteaurenault en devint le propriétaire en 1684 grâce à son mariage avec Marie-Anne Renée de la Porte, fille de René de la Porte, comte d'Artois[30] et de Crozon et Charles Henri d'Estaing lui succéda en raison de son mariage en 1746 avec Sophie Rousselet de Crozon (1727-1792), petite-fille de François Louis Rousselet de Châteaurenault.
En 1594, la cale de Lanvéoc voit le passage des troupes de Henri IV s'apprêtant à attaquer le fort de Roscanvel, alors occupé par les Espagnols[25].
La route royale de Nantes à Brest via Hennebont et Quimper passait par Lanvéoc (le trajet vers ou depuis Brest se faisait en bateau à travers la Rade de Brest), ce qui suscita l'essor des activités commerciales dans le bourg de Lanvéoc, marqua aussi par le passage de personnages célèbres, dont le les ambassadeurs du Siam (trois ambassadeurs et six mandarins accompagnés de leur suite), qui avaient débarqué à Brest et qui se rendaient à Versailles pour y rencontrer Louis XIV.
Le soir du , Emmanuel Ignace de Ronde, un nègre affranchi, vagabond, qui menaçait l'aubergiste qui l'hébergeait, fut arrêté par Aleno de Saint-Aloüarn[31], lequel faisait étape cette nuit-là au bourg de Lanvéoc avant de prendre le bateau pour Brest.
Plusieurs forts ont été construits dans la rade de Brest au cas où un ennemi aurait pu franchir le goulet de Brest. Parmi eux, le fort de Lanvéoc est construit entre 1772 et 1775 par Louis Lazare Dajot à l'emplacement de l'ancien château, mais Vauban l'avait déjà projeté. Établi là même où s'élevait autrefois le château féodal des comtes de Crozon, ce fort s'appuie sur un relief qui oblige à une construction en étages divisant le fort : en contrebas l'enceinte bastionnée, sur les hauteurs un fort carré. Ce fort fut remanié entre 1876 et 1880 pour tenir compte des progrès techniques : une batterie lourde fut alors installée, desservie par une porte d'entrée monumentale[32].
Le portail monumental de l'entrée du fort de Lanvéoc (ce portail date de la période 1876-1880)
Les bateaux de Lanvéoc présentaient les caractéristiques des barques médiévales : ils dressent au centre de leur coque un mât unique supportant une voile carrée. Réputés pour leur sécurité, il le sont moins pour leur rapidité, mais leur faible tirant d'eau leur permet d'être échoués sur les grèves pour décharger leurs cargaisons. L'équipage se composait généralement de trois hommes, dont le patron. Ils effectuaient aussi le transport des passagers entre Brest et Lanvéoc, et pratiquaient aussi la pêche fraîche. Ces bateaux naviguèrent jusque vers 1900 ; ils furent remplacés par des sloops au début du XXe siècle : le dernier de ces sloops, L'Espérance, navigua jusqu'en 1960[33].
Le port de Lanvéoc en 1831
Selon A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, un état des douanes de 1831 indique pour le port de Lanvéoc l'importation de 18 600 litres d'eau-de-vie,
de 21 800 litres de vin, de 1 000 kg de rogue et l'exportation de 1 545 hectolitres de farine de blé noir, 150 d'orge, 300 d'avoine, 3 790 de blé, 200 de pommes de terre, ainsi que de 60 000 œufs, 360 ruches à miel, 2 050 moutons et 447 stères de bois à brûler. Les mêmes auteurs précisent que le port de Lanvéoc accueille alors des navires de 20 à 200 tonneaux[34].
Le port de Lanvéoc resta longtemps un simple port d'échouage (les barques s'échouant sur la petite ou la grande grève en fonction de la direction du vent) ; la première cale fut construite en 1840, le môle en 1880[35] et une seconde cale en 1892[26]. L'accès terrestre au port était difficile en raison de la pente très forte : la rue était d'ailleurs dénommée "rue Casse-Cou" (actuelle rue du Fort, désormais en partie aménagée en escalier)[36].
En , un bateau ponté de Lanvéoc transportant onze passagers sombra entre l'Île Ronde et la pointe de l'Île Longue ; seuls les trois bateliers et un magasinier furent sauvés par un marin-pêcheur, les autres passagers furent noyés[37].
Le dragage du goémon était pratiqué un peu partout dans le canton de Crozon, notamment dans les anses de Quélern et du Fret. Les habitants se livrant à la coupe quelques jours seulement, n'arrachant jamais la plante. Les maires partagent les grèves par feux, instituent des gardes et réservé aux habitants de chaque commune. On les emploie surtout dans les champs où l'on doit semer l'orge[38].
Le journal Le Bas Breton de Châteaulin écrit dans son édition du :
« Depuis quinze jours le choléra a fait son apparition dans l'arrondissement de Châteaulin. Le bourg de Lanvéoc, sur la Rade de Brest, a été le premier visité par le fléau, et ensuite Crozon. (...) Du 27 au 30 janvier, une vingtaine de cas ont été constatés à Lanvéoc : cinq personnes sont mortes. Au début du mal, le sous-préfet de Châteaulin s'est empressé de se rendre sur les lieux, a visité les malades et combattu la panique, qui prenait de grandes proportions dans une population malheureuse. Des souscriptions auxquelles il a pris part ont été organisées pour secourir les indigens [indigents]. Des médicamens [médicaments] ont été envoyés sans délai. Sur la demande de l'administration, un médecin de 1ère classe de la Marine est parti de Brest pour soigner les malades[40]. »
La rectification de la « rampe du Casse-Cou »
Bien qu'ayant perdu de son importance en raison du nouveau tracé par Le Faou de l'ancienne route royale d'Hennebont à Brest via Quimper, cet itinéraire, devenu « route départementale no 1 », comportait toujours un raidillon dangereux juste avant son accès au port de Lanvéoc, surnommé « rampe du Casse-Cou » ; le Conseil général du Finistère vota en 1868 les crédits permettant l'aménagement de cette portion de route, ce qui fit disparaître « l'effroi des habitants des six communes qui sont forcées d'emprunter cette voie de communication pour se rendre sur les marchés de Brest »[41].
La tempête de septembre 1871
Une tempête qui dura trois jours entre le 26 et le provoqua d'importants dégâts à la chapelle Sainte-Anne, devenue église paroissiale, qui était vétuste. Une nouvelle église, dédiée aussi à sainte Anne, fut construite les années suivantes[42].
La création de la commune en 1872
Les habitants de la section de Lanvéoc, qui était jusque-là incluse dans la commune de Crozon, émirent déjà en 1864 un vœu demandant l'érection de la section de Lanvéoc en commune ; ce vœu fut lors refusé par le Conseil municipal de Crozon et repoussé par le Conseil général du Finistère[43]. Ils émirent en 1871 un nouveau vœu demandant à obtenir l'érection de cette section en commune ; le Conseil municipal de Crozon cette fois accepta, s'opposant toutefois à l'annexion des villages de Kervéneuré, Kergrigent et Hirgars à cette nouvelle commune[44].
La nouvelle commune, qui disposait déjà d'une école des filles, décida l'acquisition d'une maison d'école pour les garçons[45].
En 1878, le Conseil municipal de Lanvéoc obtint la création de deux foires dans la commune les et de chaque année[46].
Le port de Lanvéoc
Le transport maritime de passagers à travers la Rade de Brest se développe, car, à la belle saison, il permettait d'éviter de longs déplacements sur des routes souvent de mauvaise qualité. Le la compagnie Bouët inaugure un service régulier de passagers reliant Brest à Port-Launay avec escales à Lanvéoc, Landévennec et Dinéault. La première liaison maritime Brest-Morgat avec visite des grottes a lieu le . Pendant le Second Empire plusieurs compagnies concurrentes desservent depuis Brest les différents ports de la presqu'île de Crozon. En 1894 est fondée la "Société anonyme des Vapeurs Brestois" qui organise des sorties dominicales vers Le Fret, Roscanvel, Camaret, etc[47]..
Benjamin Girard décrit ainsi le port de Lanvéoc en 1889 :
« (...) C'était autrefois un passage très fréquenté pour se rendre de Quimper à Brest. Le port de Lanvéoc est situé sur la rive sud de la rade, vis-à-vis Lauberlach, à 14 km de Landévennec et immédiatement à l'est de la pointe de Lanvéoc. Comme celui de Landévennec, il consiste en une cale pour les embarcations. Construite en 1841, cette cale, qui dessert les relations avec Brest et les divers points de la rade, a 74 m de longueur, 8 m de largeur et 0,095 m de pente par mètre ; elle est abritée par la pointe de Lanvéoc contre les vents d'ouest ; mais les grands vents d'est et de nord-est la rendent inaccostable. Le petit port de Lanvéoc a un trafic relativement important, provenant exclusivement de la navigation batelière et consistant principalement, à l'entrée, en denrées de consommation et en engrais marins ; à la sortie, en céréales et légumes, à destination de Brest. Sur une pointe, au nord du bourg, dite Pointe de Lanvéoc, se trouve le fort du même nom, qui croise ses feux avec ceux des forts de l'Île Longue et de l'Armorique pour défendre l'accès de la partie de la rade qui précède l'embouchure de la rivière de Châteaulin[48]. »
Le , le Transvaal, un bateau de pêche de Douarnenez, chavira sous voiles en baie de Poulmic en raison d'un ouragan. Le naufrage fit quatre victimes[49].
Des citoyens allemands et autrichiens, transportés depuis les États-Unis par le navire hollandais Nieuw-Amsterdam afin d'aller s'incorporer dans les armées de leurs pays respectifs, furent capturés par le navire français Savoie, et une partie d'entre eux furent internés pendant la Première Guerre mondiale au fort de Lanvéoc (davantage le furent à l'Île Longue)[53].
La base d'hydravions de Lanvéoc-Poulmic fut créée en 1920 ; c'était alors l"un des 37 centres d'aviation maritime créés en France destinés à la surveillance et à la protection du littoral. Cette base est installée sur des terres qui avaient appartenu avant la Révolution française aux barons de Poulmic. Cette base est rebaptisée "Centre d'aéronautique maritime" en 1935 et "Base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic" le [54].
En , la barque Notre-Dame-de-Rumengol, du Tinduff, qui transportait une douzaine de passagers se rendant au pardon de Sainte-Anne-la-Palud, chavira près de la grève du Poulmic ; tous les passagers furent précipités à la mer et deux d'entre eux furent noyés[55].
La Seconde Guerre mondiale
Le , la Royal Air Force bombarda la base d'hydravions de Poulmic, alors occupée par les Allemands[56]. Ce fut le premier d'une série de bombardements qui visaient la base aéronavale, mais qui touchèrent aussi le bourg ; la commune fut bombardée 18 fois pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment le , les 22, 23 et , le (ce fut le bombardement le plus meurtrier : il fit 5 morts et de nombreux blessés dans le bourg de Lanvéoc), les 14, 24 et , les 7, 8, 9 et , le , etc.[57]. Ces bombardements provoquèrent de nombreux morts civils (46 morts et 46 maisons détruites, et des dégâts à des dizaines d'autres lors de celui de la nuit du 7 au ) et la destruction de l'école des garçons[26].
Fin février 1942 Adolphe Jamault, maire de Lanvéoc, un notaire mutilé lors de la Première Guerre mondiale, fut arrêté par les Allemands pour ne pas avoir fait évacuer à temps une ferme comme ceux-ci l'exigeaient, invoquant la nécessité militaire en raison de sa proximité de la base de Poulmic[58].
Une plaque commémorative située dans l'église paroissiale porte les noms de 48 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, dont cinq sont des marins disparus en mer[59].
En 1942, les Allemands font construire à l'arsenal de Brest deux ducs-d'Albe qu'ils installent au large de la pointe de Lanvéoc afin de pouvoir y faire accoster leurs navires de guerre. À la fin de la décennie 1960, l'OTAN recherche un site pour le ravitaillement pétrolier de la 7e flotte américaine ; s'appuyant sur les deux ducs-d'Albe de forme rectangulaire construits par les Allemands, un appontement pétrolier est alors construit à cet endroit, complété par six gabions de palplanches et une vingtaine de travées, certaines reposant sur des piles intermédiaires ; cet équipement offre alors quatre postes d'accostage pour les navires. Une passerelle longue de près de 600 mètres permettait d'y accéder depuis la côte et portait les canalisations d'hydrocarbures alimentés par d'immenses réservoirs souterrains dissimulés face à cet appontement.
Le retrait de la France de l'organisation militaire intégrée de l'OTAN en 1966 rendit cet équipement impossible à utiliser pour la marine américaine ; de plus il vieillit mal en raison des conditions environnementales difficiles affectant les structures métalliques et le béton, aggravées par des coefficients de marée importants ; les installations furent toutefois utilisées par la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic comme zone de stockage de carburants jusqu'en 1992. L'appontement fut démoli en 2001 ; seuls subsistent les ducs-d'Albe et les six gabions[61].
En 1945, les destructions importantes subies par l’École navale de Saint-Pierre-Quilbignon pendant la Seconde Guerre mondiale ne permettaient pas d’accueillir rapidement les élèves officiers dans des conditions acceptables. Elle fut transférée dans des baraquements provisoires à la base d'hydravions de Lanvéoc[62], située dans la baie du Poulmic. Les bâtiments définitifs de la nouvelle École navale à cet endroit furent inaugurés en 1965 par le général De Gaulle[63].
Une entreprise de renflouage et de démolition des bateaux coulés en rade de Brest, établie à Lanvéoc, procura de nombreux emplois pendant plusieurs années après la Seconde Guerre mondiale.
Un soldat (Joseph Guermeur) est mort pour la France en 1952 et un (Roger Canevet) en 1957, le premier probablement pendant la guerre d'Indochine, le second probablement pendant la guerre d'Algérie[59].
Héraldique
Échiqueté d'argent et de gueules de quatre tires, aux quatre mouchetures d'hermine de sable posées à plomb et rangées en bande sur quatre points d'argent de l'échiqueté, à la champagne d'azur chargée d'une ancre d'or sans trabe, brochant sur un vol stylisé d'argent.
Devise : Ene hag Enor (L'âme et l'honneur)
Retraitée, ancienne première adjointe 1re vice-présidente de la CCPCAM (2020 → )
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[71].
En 2021, la commune comptait 1 955 habitants[Note 5], en évolution de −9,99 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les deux monuments les plus anciens de la commune sont sans conteste ses monuments mégalithiques :
Le menhir de Kerzuélet se dresse dans un champ qui surplombe le ruisseau de Kerloc'h. Il est très embroussaillé.
Le dolmen de Poulmic, dit aussi de Saint-Effiez, qui a été démantelé. Le dolmen n'existe plus, mais certaines de ses pierres sont encore visibles car elles ont été réutilisées au XIXe siècle pour bâtir le Pont de Kervon, dit Pont Gaulois, à côté du gué sur le Kerloc'h.
Le faux "Pont Gaulois" mérite bien une visite...
Église Sainte-Anne.
Une maison située dans le bourg possède un linteau de porte où les monogrammes du Christ et de la Vierge entourent la date de construction : 1694[74].
Personnalités liées à la commune
Alain Dumoulin - (1748-1811), prêtre et écrivain né à Lanvéoc.
Georges Chavignaud - peintre né à Lanvéoc en 1865 et mort à Meadowvale (Ontario) en 1944.
Le , une canonnière de l'État, baptisée Poulmic, remorquait une chaloupe des constructions navales ; celle-ci heurta très violemment le pont Gueydon[75] dans le port de Brest ; l'accident fit deux morts parmi la soixantaine d'ouvriers qu'elle transportait[76]. Le même bateau fut victime d'un autre accident (son youyou se renversa) qui se produisit le et fit 2 noyés[77].
Un bateau de transport baptisé Lanvéoc fut mis en service en ; construit à Granville et long de 43 mètres, il fut affecté au transport des hommes et du matériel entre Brest et la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic[78].
Un navire de guerre, un remorqueur baptisé Poulmic, lancé le [79], coula victime d'une mine le [80].
Film
Certaines scènes du film USS Alabama ont été tournées à Lanvéoc.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[11].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Panneau d'information touristique situé à proximité du site
↑Ayant pris en compte le développement dans les marines du "fait aérien" et l'importance des opérations aéronavales au cours de la Seconde Guerre mondiale, ce transfert visait en même temps à placer les élèves dans un environnement aéronautique propre à leur en inculquer la culture.
2019 single by James Blake featuring Travis Scott and Metro BoominMile HighSingle by James Blake featuring Travis Scott and Metro Boominfrom the album Assume Form Released17 January 2019GenreTrapLength3:13LabelPolydorSongwriter(s) James Blake Jacques Webster II Leland Wayne Producer(s) James Blake Metro Boomin Dre Moon Wavy Dan Foat James Blake singles chronology Don't Miss It (2018) Mile High (2019) Lullaby for My Insomniac (2019) Travis Scott singles chronology Yosemite(2018) Mile H...
2003 British filmLive ForeverUK theatrical poster by Damien HirstDirected byJohn DowerWritten byJohn DowerProduced byJohn BattsekStarringNoel GallagherLiam GallagherDamon AlbarnJarvis CockerEdited byJake MartinDistributed byBBCRelease date21 March 2003Running time82 minutesCountryUnited Kingdom Live Forever: The Rise and Fall of Brit Pop is a 2003 documentary film written and directed by John Dower. The documentary is a study of popular culture in the United Kingdom during the mid- to late 19...
Countries with at least one autonomous area This list of autonomous areas arranged by country gives an overview of autonomous areas of the world. An autonomous area is defined as an area of a country that has a degree of autonomy, or has freedom from an external authority. It is typical for it to be geographically distant from the country, or to be populated by a national minority. Countries that include autonomous areas are often federacies.[1] The autonomous areas differ from federa...
Asociación Universal de Esperanto Tipo organización no gubernamental, Esperanto organization y editorial en esperantoForma legal asociaciónFundación 28 de abril de 1908Fundador Héctor HodlerSede central Universal Esperanto Association Main Office (Países Bajos)Presidente Duncan ChartersCoordenadas 51°54′50″N 4°27′52″E / 51.913888888889, 4.4644444444444Sitio web uea.org[editar datos en Wikidata] La Asociación Universal de Esperanto (en esperanto, Univ...
High school in Guam This article is about the high school in Santa Rita, Guam. For other uses, see Southern High School (disambiguation). Southern High SchoolAddress#1 Jose Perez Leon Guerrero DriveSanta Rita, Guam 96915Coordinates13°23′50.29″N 144°40′43.52″E / 13.3973028°N 144.6787556°E / 13.3973028; 144.6787556InformationTypePublic schoolMottoHome of the DolphinsSchool districtSouthern GuamPrincipalRosalin F. MeeksStaff23Faculty94Grades9–12Enrollment1,5...
Political party in Bosnia and Herzegovina Croatian National Shift Hrvatski nacionalni pomakPresidentIvan VukadinFounded24 June 2020Split fromCroatian Democratic Union of Bosnia and HerzegovinaHeadquartersTrg Franje Tuđmana bb Tomislavgrad, Bosnia and HerzegovinaIdeologyConservatismRegionalismNational affiliationCroatian National AssemblyColoursRed, blueSloganPomak, a ne uzmak!HoR BiH0 / 42 HoP BiH0 / 15 HoR FBiH1 / 98 HoP FBiH1 / 80 Politics of Bosnia and HerzegovinaPolitical partie...
Batalyon Komando 465/BrajamustiKomando Pasukan Gerak CepatLambang Yonko Kopasgat 465/BrajamustiDibentuk6 Januari 1982CabangKopasgatTipe unitSatuan Bantuan Tempur DirgantaraPeranPasukan Senapan UdaraBagian dariWing lll Kopasgat/Harha MaruthaMarkasKubu Raya, Kalimantan BaratJulukanYonko 465/BrajamustiMotoUnity, Discipline and DutyBaretJinggaUlang tahun6 JanuariSitus webKomando Pasukan Gerak CepatTokohKomandan saat iniLetkol Pas Muhammad Sulendro, M.Si. (Han).(2023 - Sekarang) Batalyon Komando 4...
Artikel ini sebatang kara, artinya tidak ada artikel lain yang memiliki pranala balik ke halaman ini.Bantulah menambah pranala ke artikel ini dari artikel yang berhubungan atau coba peralatan pencari pranala.Tag ini diberikan pada Desember 2022. Pesawat C-101 Aviojet dari Angkatan Udara Honduras. Angkatan Udara HondurasFuerza Aérea HondureñaDibentuk14 April 1931; 92 tahun lalu (1931-04-14)Negara HondurasTipe unitAngkatan udaraUlang tahun14 AprilInsigniaRoundel Angkatan Udara Hondu...
Ne doit pas être confondu avec Bataille de Wuchang ou Soulèvement de Wuchang. Bataille de Wuhan Mitrailleurs chinois. Informations générales Date 11 juin au 27 octobre 1938 Lieu Wuhan et environs (Hubei, ainsi que Anhui, Henan et Jiangxi), Chine Issue victoire japonaise Belligérants République de Chine Union soviétique Empire du Japon Commandants Tchang Kaï-chek Chen Cheng Xue Yue Wu Qiwei Zhang Fakui Wang Jingjiu Ou Zhentong Li Tsung-jen Sun Lianzhong Kotohito Kan'in Yasuji Oka...
Hong Kong footballer and coach Chan Ho Yin Personal informationFull name Chan Ho YinDate of birth (1973-02-25) 25 February 1973 (age 50)Place of birth Hong KongTeam informationCurrent team Sham Shui Po (head coach)Senior career*Years Team Apps (Gls) Kui Tan Kitchee International career‡ Hong Kong U-21 Managerial career2008–2009 Tai Po2009 Hong Kong League XI2009–2010 Tai Chung2010 South China (assistant coach)2010–2011 South China2011–2012 South China (assistant coach)2012 Pega...
Amedeo III dari Savoia (1095–1148) adalah seorang Comte Savoia dan Maurienne dari tahun 1103 sampai kematiannya. Ia juga diketahui sebagai seorang tentara salib.[1] Ia dilahirkan di Carignano Piemonte putra dari Umberto II dari Savoia dan Gisèle dari Bourgogne, putri Guillaume I dari Bourgogne. Ia meneruskan jabatan ayahandanya sebagai Comte Savoia setelah kematiannya. Amadeo memiliki kecenderungan membesar-besarkan gelarnya, dan juga mengklaim sebagai Adipati Lombardia, Adipati Bo...
Den här artikeln eller det här avsnittet innehåller inaktuella uppgifter och behöver uppdateras. (2023-06)Motivering: Bolaget har upphört enligt enwp. Hjälp gärna Wikipedia att åtgärda problemet genom att redigera artikeln eller diskutera saken på diskussionssidan. Logotyp för United Artists från grundandet fram till 1967. United Artists (engelska för förenade artister), förkortning UA, är ett amerikanskt filmbolag. Det bildades 5 februari 1919 gemensamt av D. W. Griffith, Mar...
This article is about the temple in Chiang Rai. For the temple in Chiang Mai, see Wat Phra Singh. Wat Phra Singวัดพระสิงห์Ubosot (left) and Wihan Kaew (right) of Wat Phra SingReligionAffiliationTheravadaLocationLocationMueang district, Chiang Rai ProvinceCountryThailandGeographic coordinates19°54.653′N 99°49.882′E / 19.910883°N 99.831367°E / 19.910883; 99.831367ArchitectureStyleLannaCreatorunknown Wat Phra Sing (Thai: วัดพระส...
Destroyer of the Royal Navy For other ships with the same name, see HMS Kempenfelt and HMS Valentine. HMS Kempenfelt being towed into Newcastle after serving off the Normandy coast History United Kingdom NameHMS Kempenfelt NamesakeRichard Kempenfelt OrderedDecember 1941 BuilderJohn Brown & Company, Clydebank Laid down24 June 1942 Launched8 May 1943 Commissioned25 October 1943 Out of serviceSold to Yugoslavia in October 1956 MottoFideliter: Faithfully Honours andawards Atlantic 1939 Anzio ...
Map all coordinates using OSMMap up to 200 coordinates using Bing Export all coordinates as KML Export all coordinates as GeoRSS Export all coordinates as GPX Map all microformatted coordinates Place data as RDF Ang Mwaru River ngalan niining mga mosunod: Heyograpiya Tanzania 1 2 Mga dapit nga gitawag Mwaru River sa Tanzania. Mwaru River (suba, lat -4,95, long 34,38), Singida Region, 4°57′00″S 34°23′00″E / 4.95°S 34.38333°E / -4.95; 34.38333 (Mwaru...
Dewan Perwakilan Rakyat Daerah Kabupaten Kepulauan TanimbarDewan Perwakilan RakyatKabupaten Kepulauan Tanimbar2019-2024JenisJenisUnikameral Jangka waktu5 tahunSejarahSesi baru dimulai4 November 2019PimpinanKetuaJaflaun Batlayeri, S.H. (Demokrat) sejak 22 November 2019 Wakil Ketua IJidon Kelmanutu, S.T. (PDI-P) sejak 22 November 2019 Wakil Ketua IIRicky Jauwerissa (Berkarya) sejak 22 November 2019 KomposisiAnggota25Partai & kursi PDI-P (3) NasDem (2) ...
Indian holy festival For the 1980 Indian Malayalam film, see Makara Vilakku (film). This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Makaravilakku – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (September 2014) (Learn how and when to remove this message) Makaravilaku appears in Ponnambalamedu Devotees gather a...