La Classe de neige (film)

La Classe de neige

Réalisation Claude Miller
Scénario Claude Miller
Emmanuel Carrère, d'après son roman
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films de la Boissière
PECF
France 3 Cinéma
Rhône-Alpes Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 96 min
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Classe de neige est un film français réalisé par Claude Miller, sorti en 1998.

Synopsis

A seulement 10 ans, Nicolas aussi craintif qu'anxieux est en proie à un imaginaire perturbant qui le plonge dans l'angoisse. Lorsque que son école organise une classe de neige, alors que l'accident de car de Beaune[1] est encore récent, son père préfère l'amener lui-même avec sa voiture au chalet, près du lac de Montriond, dans la région de Morzine.

Résumé

Nicolas est un garçon de dix ans à la fois timide et introverti, qui redoute le voyage de classe de neige de son école. Il a peur de ne pas s’intégrer aux autres garçons. Son père, surprotecteur, décide de le conduire par ses propres moyens à la station de ski, au lieu de le laisser monter dans un bus avec le reste du groupe. En route, Nicolas et son père passent devant les suites d’un accident de voiture. Voyant la police devant lui alors que la circulation s’est arrêtée, le père de Nicolas devient nerveux et dissimule tous les objets en vrac dans le coffre - et nous voyons que le sac de voyage de Nicolas est à côté de plusieurs mallettes assorties. Nicolas oublie par la suite son sac dans la voiture de son père, ce qui augmente sa gêne lorsqu’il se présente aux autres enfants sans vêtements de rechange ni articles de toilette.

Les jours passants, le père ne revient pas apporter le sac de Nicolas, et n’est pas joignable lorsque le personnel de l’école tente de le rejoindre. Par la suite, Nicolas fait des rêveries troublantes sur le fait que son père a eu un accident de voiture. Nicolas se lie d’amitié avec Hodkann, un autre élève perturbateur, tout en lui racontant une histoire inventé de toute pièce. Il affirme a tord à Hodkann, que son père est une sorte d'agent secret, pourchassé par des méchants, qui sont là pour lui prendre ses organes. Il fait promettre à Hodkann de ne rien dire à personne.

L’une des principales craintes de Nicolas est de mouiller son lit, et la situation s’aggrave lorsqu’il obtient un lit juste au-dessus de Hodkann, ayant également emprunté son pyjama puisqu’il n’avait pas le sien. La nuit, Nicolas essaie de rester éveillé mais s’endort, se réveillant d’un rêve humide mais croyant avoir mouillé son pantalon. Il quitte son lit pour nettoyer ses vêtements et en revenant, il découvre qu’il neige dehors. Nicolas sort dans le froid glacial et finit enfermé dehors, et en désespoir de cause, se blottit dans la voiture de son moniteur de ski, Patrick. Avant de s’endormir, il voit une ambulance s’éloigner. Il est trouvé le matin par Patrick et est emmené dans un bureau avec de la fièvre.

Plus tard dans la journée, il se rend dans un café pendant que les autres enfants skient. Alors qu’ils sont dans le café, deux policiers viennent à la recherche de René, un jeune garçon qui a disparu récemment. Cette nuit-là, alors qu’il dort, il fait un cauchemar dans un parc à thème avec Hodkann et Patrick et qu’il monte sur une montagne russe pendant que son petit frère est gardé par un autre homme apparemment amical. Une fois en haut, il voit son frère être conduit dans une ambulance blanche par l’étranger. Plus tard, le frère est retrouvé à l’extérieur du parc après avoir subi le prélèvement d’un de ses organes.

Le rêve est poignant car Nicolas, quelques mois auparavant, n’avait pas été autorisé à faire un tour similaire car cela aurait signifié laisser son petit frère avec un inconnu. Après avoir décliné l’offre de l’étranger de surveiller le frère, le père de Nicolas le met maladroitement en garde contre le danger d’un étranger, affirmant que cela inclut un risque de vol d’organes. Dans une série de flashbacks, le père de Nicolas montre des signes d’instabilité mentale, son poignet présente notamment une cicatrice profonde qui indique une tentative de suicide antérieure.

Il est finalement révélé que le père de Nicolas n’a pas eu d’accident de voiture comme Nicolas l’avait rêvé, mais plutôt qu’il a enlevé et abusé d’enfants, y compris probablement le garçon que la police recherchait, et a été arrêté. Hodkann, qui n’a pas tenu sa promesse à Nicolas, a révéler aux policiers que la voiture de son père correspond à celle qu'ils recherchent. Il a naïvement cru que cela aiderait le père à échapper aux « méchants ». Cela permet de relier le père à la disparition du garçon et conduit à l'arrestation du père.

Le film se termine avec Nicolas conduit au domicile de sa mère par Patrick, qui a été mis au courant de l’arrestation du père, mais refuse d’en parler au garçon, l’informant simplement que quelque chose de terrible s’est passé et qu’il serait préférable qu’il apprenne la nouvelle de sa famille. Pendant le trajet du retour, les journaux et les chaînes de télévision rapportent l’histoire, et Patrick tente maladroitement de protéger Nicolas d’eux tandis qu'Hodkann est également informer de la vérité.

Fiche technique

Distribution

Distinctions

Réception critique

L'année de sa sortie, Première juge positivement le film qui n'a peut-être pas de grand casting mais réussi à être un bon drame à la limite du thriller[4].

Disponibilité

En 1999, le film est sorti en VHS par Warner Home Vidéo puis est réédité en 2018 en version DVD et Blu-Ray par LCJ dans une version restaurée 4K.

Bibliographie

  • Olivier Curchod, Claude Miller. Une vie de films, Les Impressions nouvelles, , « Turbulences : Les Heures blanches, Le Sourire, La Classe de neige », p. 209-268. (ISBN 978-2-39070-098-2)

Notes et références

  1. Dans le film cet accident intervenu en 1982 et resté traumatisant dans l'imaginaire français est situé à Annemasse.
  2. « Les Films de la Boissière (France) - Unifrance », sur www.unifrance.org (consulté le )
  3. « LA CLASSE DE NEIGE », sur Festival de Cannes (consulté le )
  4. Christophe Carrière, « La meilleur façon de (co)produire », Première, no 253,‎ , p. 112-113

Liens externes