L’Union est un quotidien régional français fondé en 1944. Il est diffusé dans les départements de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes. Le siège du journal se trouve à Reims.
Le journal L'Union a été fondé par les résistants Michel Sicre et Henri Kinet, assistés d'Edmond Forboteaux et de Robert Duterque du groupe Libération-Nord. Ces deux derniers furent déportés en 1944 au camp de concentration de Neuengamme en Allemagne et assassinés le . À l'instar du Monde qui bénéficiait des presses du Temps, le quotidien put commencer sa carrière avec les presses du ci-devant Éclaireur de l'Est, du député-maire radical Paul Marchandeau, quotidien dissous en 1944 pour avoir paru après le . Le premier numéro du journal L'Union s'appelait L'Union champenoise et est paru le . Le journal a pour secrétaire général le leader des résistants dans la Marne Léon Borgniet, ami proche du scientifique Marcel Prenant[2], ex-dirigeant national des FTP et député de la Marne[3], qui dirige aussi l’hebdomadaire communiste de la Marne, La Champagne et qui en est écarté en 1950[2],[3].
Le journal a été dirigé jusqu'au début des années 1980 par un conseil de gérance composé de six membres nommés par les associations d'anciens résistants ou d'anciens combattants ayant présidé à sa création. Le quotidien régional était présent sur six départements : l'Aube, la Marne, l'Aisne, les Ardennes, la Haute-Marne et la Seine et Marne, et publiait douze éditions différentes. Il possédait des agences à Provins, Romilly-sur-Seine, Troyes, Saint-Dizier, Chaumont, Vitry-le-François, Château-Thierry, Laon, Saint-Quentin, Hirson, Epernay, Châlons en Champagne, Reims, Charleville-Mézières, Sedan et Carignan. Jusqu’à sa prise de contrôle par le groupe Hersant Media (alors France-Antilles) de Philippe Hersant, son bandeau le définissait comme un « Grand quotidien d'information issu de la Résistance ». Après avoir réduit sa zone de diffusion (fermeture des éditions et agences de Provins, Romilly-sur-Seine, Saint-Dizier, Chaumont et Troyes), il la redéploya à partir des années 1990, alors que la concurrence de L’Est républicain, qui avait implanté une agence à Châlons-sur-Marne) au début des années 1980, avait échoué à le supplanter.