Pendant la guerre du Pacifique, en 1942, deux officiers anglais sont parachutés dans la jungle de Bornéo. Ils sont chargés d'obtenir l'aide de tribus indigènes dans le conflit qui les oppose à l'armée japonaise. Ils sont capturés par une tribu de chasseurs de têtes Dayaks puis conduits à leur chef. Ils découvrent avec stupeur que le chef n'est autre qu'un soldat américain nommé Learoyd. Ce dernier a déserté l'armée et s'est proclamé roi de la tribu. Une amitié naît entre ces hommes mais l'attaque des Japonais va amener la tribu à combattre pour sa survie.
Fiche technique
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Sociétés de production : The Ruddy Morgan Organization, Cine Location Services, David Hannay Productions, Film Plan Financing Number 1 avec la participation de Southeast Asia Film Location Services Sdn. Bhd.
John Milius change quelques éléments du roman. Le personnage de Learoyd s'inspire de James Brooke, aventurier britannique devenu le premier raja blanc du Royaume de Sarawak[1].
Grand passionné de surf, John Milius offre ici un rôle à Gerry López, surfeur emblématique des années 1970[1].
Selon John Milius, le film aurait été son meilleur film s'il n'avait pas été mis complètement « en morceaux » par les producteurs du studio[6]. Parmi les coupures dont s'est plaint le réalisateur-scénariste, un passage où Learoyd envisageait d'unifier les tribus Dayak en suscitant une grève du sexe par les femmes :
« [Le film] fut saboté. Comme d'habitude, j'ai eu des bâtons dans les roues, mais avec le temps, ce film apparaît comme un de mes meilleurs. D'une certaine façon – je ne sais pas comment –, je pense que ce film est plus sensuel que tout ce que j'ai fait depuis Big Wednesday... Les producteurs – Al Ruddy et Andre Morgan –, qui sont maintenant des amis, ont été trompés par les responsables d'Orion. Ces derniers ont à l'époque divisé pour mieux régner et nous ont montés les uns contre les autres. Ils [Ruddy et Morgan] auraient adoré remonter le film comme ils le souhaitaient... On aurait tous adoré le remonter et le sortir[7]. »
Mike Medavoy, l'ancien agent de Milius qui dirigeait Orion Pictures à cette époque, écrivit en 2002 que :
« Malheureusement, divers événements empêchèrent L'Adieu au roi d'être un succès. Il y avait ces discussions interminables entre Al et John, et entre John et nous au sujet du montage du film. John m'en voulut pendant des années, mais nous sommes de nouveau des amis proches. À la fin, le film ne marchait tout simplement pas. Peut-être le public n'était-il pas non plus prêt à voir un soldat blanc qui devenait roi d'une tribu indigène de Bornéo. C'est un de ces films d'Orion qui ne rapporta pas d'argent, mais dont nous sommes rétrospectivement tous fiers de l'avoir fait[8]. »
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 55% d'opinions favorables pour 11 critiques et une note moyenne de 5,5⁄10[9].
Le célèbre critique du Chicago Sun-TimesRoger Ebert donna au film 3 étoiles sur 4. Il apprécie particulièrement la prestation de Nicl Nolte et sa capacité d'habiter le rôle plutôt que de simplement le jouer[10].
Le film est une déception au box-office. Il n'enregistre que 2 420 917 $ de recettes aux États-Unis[11]
↑Segaloff, Nat, "John Milius: The Good Fights", Backstory 4: Interviews with Screenwriters of the 1970s and 1980s, Ed. Patrick McGilligan, Uni of California 2006 p 305
↑Medavoy, Mike with Josh Young, You're Only as Good as Your Next One, Astria, 2002 p 174-175