La ville est un point de passage stratégique vers le Mali et le Burkina Faso. Korhogo est la capitale du peuple Sénoufo. Korhogo signifie en Sénoufo « héritage ».
Korhogo est à 633 kilomètres d'Abidjan, la capitale économique et à 331 kilomètres de Yamoussoukro, la capitale politique. Le paysage végétal correspond au paysage de savane qui se rattache au domaine soudanais. Ce domaine est caractérisé par la prédominance de la savane avec une juxtaposition de forêt claire. La ville de Korhogo fait partie de la région des Savanes, frontalière du Mali et du Burkina Faso. Korhogo se situe à 635 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande ville du pays et à 331 km de Yamoussoukro, la capitale politique[4].
Toponymie
Étymologiquement, Korhogo dérive de l'expression « kor-go » qui veut dire « héritage » en langue sénoufo[5].
Relief
Sur un relief plat parsemé d'inselbergs, une « montagne » (terme utilisé par la population locale), le « mont Korhogo », domine la ville. Elle est d'origine volcanique et constitue le résultat géologique de la dorsale guinéenne, ligne de montagnes qui culmine au mont Nimba à 1 752 m.
Climat
Le climat est de type Aw selon la classification de Köppen : il est très chaud et très sec (du type du climat soudanais), avec, en décembre et janvier, l'harmattan, un vent puissant venu du Sahara, qui fait baisser considérablement la température. La grande saison sèche (octobre - mai) précède la saison des pluies marquée par deux pics pluviométriques, l'un en juin et l'autre en septembre[2],[6],[7].
Flore
La végétation du département, comme celle de toute la région, est celle de la savane arborée ou Savane ouest soudanienne, selon la classification des écorégions définie par le World Wide Fund for Nature. Elle se caractérise par des arbres et arbustes, d'une hauteur comprise entre 8 et 12 m, disséminés avec une densité de couvert de l'ordre de 25 à 35 %.
Les flamboyants et les hibiscus sont nombreux et la savane abrite des fromagers dont le bois grisé et léger est facile à travailler, des baobabs séculaires ainsi que des anacardiers, des nérés et des karités. Ces derniers sont désignés sous le nom d'arbres miracles dont le fruit peut se manger tel quel ou se préparer en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de savane et qui a aussi acquis depuis quelques années une grande réputation comme produit cosmétique[5].
On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les frangipaniers, les bougainvilliers, les acacias ou les ananas roses ainsi que de multiples variétés d'orchidées, spécialité du pays[8].
Jusqu'au XVe siècle, on ne connait pas de témoignage écrit sur le peuplement de la Côte d'Ivoire, contrairement aux royaumes situés plus au nord qui ont été décrits par les almoravidesmusulmans. Les spécialistes estiment toutefois que les Sénoufos, partis du nord-est de la Côte d'Ivoire depuis la ville de Kong à la recherche de bonnes terres, arrivèrent au premier millénaire dans la région où ils résident actuellement au XIVe siècle. Leur chef serait Nanguin Soro, un chef de tribu[5]. Korhogo, protégée des incursions guerrières par le Bandama Blanc devint alors la capitale et le siège de la plus importante chefferie sénoufo[9].
XIIe siècle
La venue par vagues, à partir du XIIe siècle, d’un groupe de chasseurs Dyeli (Jeri, Tchely) - « proto-mandé » alors non islamisés (Person,1966) originaires du Haut-Niger et dont les grandes familles Koné, Konaté, Kondé, Doumbia, Kuruma sont encore représentées, notamment au quartier Dielissokaha de Korhogo ; l’autre affirmant l’antériorité du peuplement Sénoufo, que celui-ci tienne à une migration.
La langue des Jéri[10] (ou Diéli, Tyéli) est, jusqu'à présent, totalement inconnue du monde de la linguistique africaine.
Mais Péléforo Gbon Soro choisit de se rallier aux Français. En contrepartie, ces derniers érigent Korhogo en chef-lieu de cercle[5] (et deviendra après l'indépendance celui du département du nord en 1961, puis du département de Korhogo en 1969).
Bien que ses frontières aient été établies en 1904 à la suite de la fixation des règles sur les modalités du partage de l'Afrique entre les grandes puissances européennes qui a eu lieu au congrès de Berlin[13], la « pacification » n'est achevée qu'en 1915[14].
Tout au long du siècle, les habitants du département de Korhogo, comme tous ceux de l'AOF et de l'AEF, ont été soumis au travail forcé jusqu'à sa suppression en 1946 grâce à la « loi Houphouët-Boigny » qui satisfaisait les revendications du Syndicat Agricole Africain : était astreinte à 12 jours de travail annuel, toute personne de sexe masculin, de plus de 15 ans et de moins de 65 ans, et n'occupant pas de poste administratif ou militaire. De surcroit, la capitation, établie en 1901, qui devait théoriquement être perçue en argent, était souvent remplacée dans les faits par des journées de travail supplémentaire[16]. C'est d'ailleurs, pour l'essentiel, dans le cadre de ce travail forcé que s'est développée l'immigrationmossi, issue de la Haute-Volta, actuellement Burkina Faso.
Beaucoup de jeunes seront également soustraits de leur village et enrôlés de force dans les régiments de tirailleurs sénégalais pour participer aux conflits sur les territoires européen, indochinois et algérien[17],[18],[19]. De retour au pays, les survivants, minoritaires, sont devenus, des anciens combattants dont la pension, bien que faible et longtemps « gelée », et qui a très récemment été revalorisée à la suite du succès en France du film Indigènes[20], a fait vivre des familles entières dans les villages du département, phénomène qui, « par la force des choses », est en train de s'estomper. Il est vrai que beaucoup d'habitants du département vivent avec 15 000 francs CFA mensuels, soit environ 25 euros (moins de 1 euro par jour), parfois même avec moins[Note 2],[21].
Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire (2002-2011)
Malgré les appels au cessez-le-feu de 2003, la situation à Korhogo reste instable car son contrôle est disputé par deux factions rivales, celle de Guillaume Soro et celle de Ibrahim Coulibaly dit « IB ». Ainsi, en juin 2004, les forces loyales au chef rebelle Guillaume Soro accusent celles de IB de préparer l'assassinat du secrétaire général du MPCI. Ces accusations déclenchent des hostilités qui font 22 morts.
En août 2004, les militaires de l'ONU en Côte d’Ivoire découvrent trois charniers d'au moins 99 cadavres dans la ville[22].
Le commandant de zone était Fofié Kouakou Martin et le délégué des FN de Korhogo Soro Kanigui Mamadou[23].
Quelques jours après son arrestation survenue le à Abidjan par les forces d'Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo est assigné à résidence à Korhogo (son épouse Simone étant détenue dans une autre ville)[24] dans la résidence présidentielle située sur les hauteurs de la ville.
Administration
Avant l'indépendance du pays en 1960, tout le nord de la Côte d'Ivoire était placé sous l'autorité d'un « administrateur des colonies », le « commandant du cercle de Korhogo » qui administrait tout le territoire actuellement couvert par les départements de Korhogo, Ferkessédougou, Boundiali et Tingréla. Placé sous l'autorité du gouverneur, ce fonctionnaire administrait une région du pays appelée « cercle ». Le gouverneur était placé sous l'autorité du gouverneur général, lui-même dépendant du ministre des Colonies[25],[26],[Note 3],[Note 4]. L'actuel département de Korhogo était alors une « subdivision » du cercle de Korhogo après avoir été une subdivision du cercle de Sikasso, situé dans l'actuel Mali, jusqu'en 1902, les deux autres subdivisions étant celles de Boundiali et de Ferkessédougou.
Une loi de 1978[27] institua 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Le chef traditionnel du canton est Issa Coulibaly, vice-président de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire.
Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.
Société
Démographie
La ville compte plus de 200 000 habitants en 2010. La population de Korhogo est constituée principalement de sénoufos et de malinkés .
Les populations autochtones de Korhogo sont les Djelis au Sud-Ouest, certains au nord de Korhogo. 1500 (1990 R. Kastenholz). Population ethnique : 20.000 (1990 R. Kastenholz). Statut : 7 (déplacement). Noms alternatifs: Celle, Jeli Kuo dialectes: liés à Ligbi [lig] du Ghana et Tongon, un argot de forgeron disparu du Djimini Sénoufo. Classification : Niger-Congo, Mande, Ouest, Centre-Sud-Ouest, le Centre, Manding-Jogo, Jogo-Jeri la venue par vagues, à partir du XIIe siècle, d’un groupe de chasseurs Dyeli - « proto-mandé » alors non islamisés (Person, 1966) originaires du Haut-Niger et dont les grandes familles Koné, Konaté, Kondé, Doumbia, Kuruma sont encore représentées, notamment au quartier Dielissokaha de Korhogo ; l’autre affirmant l’antériorité du peuplement Sénoufo, que celui-ci tienne à une migration depuis. La langue des Jéri (ou Diéli, Tyéli) est, jusqu'à présent, totalement inconnue du monde de la linguistique africain. Les Jéri ou Jéli, Jélu ('cordonnier') ethnique de la Préfecture de Korhogo en Côte-d'lvoire Ou Tchelis.
Le département de Korhogo accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées. Avec la présence dans la région de nombreux Burkinabés venus travailler notamment dans les plantations de coton, on y parle aussi le moré, langue des Mossis[Note 5],[33],[34].
Éducation
En 1911, il y avait, en Côte d'Ivoire, un groupe scolaire central à Bingerville, 16 écoles régionales et 26 écoles de village dont deux seulement pour tout le nord du pays, à Odienné et à Korhogo.
Le 24 juillet 2020, la deuxième école de police de Côte d’Ivoire a ouvert à Korhogo, baptisée « École de police Amadou Gon Coulibaly » en mémoire de ce dernier[36].
Le département de Korhogo compte aussi une Institution de formation et d'éducation féminine située au chef-lieu, l'un des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomisation[37].
Enseignement supérieur
L'enseignement supérieur comprend un établissement public et une dizaine de grandes écoles privées. L'université publique est l'université Péléforo-Gbon-Coulibaly fondée en 2012[38].
Le manque de personnel qualifié se fait sentir, comme dans toute la région des Savanes puisque pour les quatre départements qui la constituent, ceux de Boundiali, Korhogo, Tingréla et Ferkessédougou, 45 médecins exerçaient en 2001 et seulement 23 en 2005 pour une population totale de 1 215 000 habitants. Le nombre des infirmiers a également baissé de 254 à 67 sur cette même période[40].
Korhogo est aussi connu, au plan sanitaire, grâce à M. OUATTARA Djakaridja[41], tradipraticien ayant créé la célèbre formule aphrodisiaque ATTOTE[42] dont la renommée est devenue internationale.
Économie
Transports
L'aéroport de Korhogo (code AITA : HGO, code OIAC DIKO) dispose d'une piste bitumée de 2 100 m et reçoit des vols intérieurs de la compagnie Air Côte d'Ivoire. Il met Abidjan à 2h30 de vol. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Korhogo vers les autres villes ivoiriennes et vers les villes du Burkina Faso. Les villes voisines sont aussi reliées à Korhogo à l'aide de taxis brousse. Les engins à deux roues occupent une place importante dans le transport interurbain de Korhogo
Secteur primaire
Agriculture
Les habitants de la région sont soit agriculteurs[43] soit éleveurs[44] s'ils ne sont ni commerçants ni artisans ni fonctionnaires.
Les aubergines, la salade, le piment, les tomates et les oignons sont les principales cultures maraîchères et alimentent pour commencer le marché local, qui en est gros consommateur. Ce secteur des cultures maraîchères fait essentiellement travailler des femmes.
Le département est également un gros producteur de mangue et d'anacarde.
Mines
Le sous-sol de la région est riche de fer, d'or et de diamant et l'or.
Carrières
En 2017, la production de granit concassés s’élevait à environ 3 700 000 tonnes[45].
Une de ces carrières industrielles est celle de Gnambélégué, qui couvre une superficie de 60 hectares et produit 3 000 tonnes par mois. La moitié de la production est vendue sur le marché local, 30 % sur le marché intérieur et les 20 % dans la sous-région[45].
A la frontière de la ville, une carrière de granit est également exploitée de façon artisanale dans des conditions difficiles par une trentaine de femmes.
Secteur secondaire
À la suite du désengagement de l'État ivoirien des activités productrices de coton et la privatisation de la Compagnie ivoirienne de développement du textile (CIDT), il a été créé le par le consortium IPS (WA) et la Société Paul Reinhart Ag, la société Ivoire Coton qui est propriétaire à Korhogo de deux usines d'égrenage de coton[46]. Le coton constitue la principale richesse de la région, au point d'y être appelé l’« or blanc ».
De façon artisanale, de nombreux tisserands transforment le coton en pièces de tissu et les couturiers fabriquent ensuite des boubous[47], des pagnes et des vêtements de toute nature sur mesure à la demande des clients et clientes, la couture étant ici une activité pratiquée par la gent masculine. Dans le département, les artisans fabriquent aussi des « chaises sénoufo » et des « portes sénoufo » joliment décorées et stylisées.
Secteur tertiaire
La position de carrefour de la ville de Korhogo correspond à son activité commerciale matérialisée par un marché important dont l'activité est permanente.
Korhogo dispose ainsi d'un marché central "tchédal".
Tourisme
La ville de Korhogo est la principale province du nord de la Côte d’Ivoire. Capitale du pays Sénoufo, elle est le lieu de nombreuses manifestations traditionnelles du Poro. Korhogo est l’endroit idéal pour découvrir l’artisanat. La ville possède des sites culturels importants tels que le Centre Culturel Womiengnon et le musée Péléféro Gon Coulibaly. Vous serez impressionnés par le mont Korhogo et les anciennes mosquées. Vous pourrez également apprécier les villages de tisserands comme Katia et Waraniéné, ainsi que ceux des forgerons comme Koni et Kasombarga. Emportez un souvenir de Fakaha, avec ses étoffes ornées de motifs sénoufos, connues pour avoir inspiré Pablo Picasso dans les années 1930 lors de son séjour discret dans la région[48].
Culture
La ville de Korhogo dispose d'une salle de cinéma fermée, à la différence de beaucoup de villes africaines dotées de cinémas en plein air. L'essentiel de sa programmation propose des films de karaté, des films égyptiens ou des films indiens venus de Bollywood. Comme dans la plupart des pays du tiers-monde, le cinéma indien est très apprécié en Afrique de l'Ouest. En 2003, le Festiko, festival international du film documentaire industriel et publicitaire, s'est tenu à Korhogo[49],[50].
La ville dispose du centre culturel Womiengnon qui a fait l'objet d'importants travaux de rénovation[51].
Dans les années 1980 se déroulait à Korhogo un festival culturel, le Katana Festival, dont la première édition a eu lieu en janvier 1983 avec, parmi les invités étrangers, le Ballet national de Guinée. Parmi les personnalités invitées à ce festival figuraient Balla Keita, natif de la ville et alors ministre de l'éducation nationale, et Louis Le Pensec, alors ministre français de la mer.
Un quartier entier de la ville, le quartier Koko, regroupe les nombreux sculpteurs de la ville qui fabriquent des objets en teck ou en bois de fromager, notamment des reproductions des objets traditionnels sénoufo.
Sports
Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée : la ville de Korhogo dispose d'un club de football, le Club Omnisports de Korhogo, évoluant en MTN Ligue 2 et disputant ses matchs sur le terrain du stade municipal de Korhogo. Comme dans la plupart des villes du pays, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs, très populaires en Côte d'Ivoire et dénommés Maracanas, sont organisés.
Le handball est également pratiqué, particulièrement par les filles, élèves des lycées de la ville.
En 2023, Korhogo sera une des cinq villes de Côte d'Ivoire accueillant la Coupe d'Afrique des nations. Le stade de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, est en cours de construction sur une superficie de 20,17 hectares. Il aura une capacité d’accueil de 20 000 places assises. Toutes les tribunes seront couvertes. Son aire de jeu sera en gazon naturel[53]. Ce stade est baptisé stade Amadou Gon Coulibaly, premier ministre ivoirien décédé en juillet 2020[54].
Région
Traditions
Les danses traditionnelles, exécutées à chaque cérémonie de la région, sont le N'Goron[55], danse sacrée, et le Boloye, également appelé « danse des hommes panthères » car l'habit du danseur imite fidèlement le pelage de ces félins, et qui est exécuté pour clore les rites initiatiques, particulièrement le Poro.
Waraniéné est le village de tisserands le plus proche de la ville.
Kasombarga : village de forgerons qui comporte une mosquée du XVIIe siècle.
Natio : Natio ou Natyo Kobadara[56],[57],[58] est un ancien village devenu un quartier de Korhogo. Le quartier est connu pour la fabrication du beurre de karité[59] utilisé pour ses propriétés tant culinaires que cosmétiques.
Koni : village de forgerons, avec les hauts-fourneaux traditionnels pour le travail du fer, très abondant dans la région.
Fakaha : ce village est célèbre pour ses toiles peintes faites de motifs sénoufos sur une étoffe de coton. Elles sont réputées avoir été une source d'inspiration de Pablo Picasso dans les années 1930, lors de son discret séjour dans la région.
À 100 km au sud, Tortya est une ancienne mine de diamants abandonnée par les grandes compagnies il y a une trentaine d'années mais qui fait toujours l'objet d'une exploitation artisanale.
Balla Keita, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ministre de l’Enseignement primaire, de l’Enseignement secondaire dans divers gouvernements de Félix Houphouët-Boigny.
Alain-Gérard Beaudou, Étude pédologique de la Région de Boundiali-Korhogo : Méthodologie et typologie détaillée, morphologie et caractères analytiques, Éditions de l'ORSTOM
Socio-Économie des villes africaines : Bobo et Korhogo dans les défis de la décentralisation, Karthala,
Yers Keller, Carnets de route de Bassam à Korhogo, ASA
Lanciné Gon Coulibaly, Cote d'Ivoire : Au cœur du bois sacré, L'Harmattan,
Collectif, Etudes socio-économiques : Région de Bamako1967 ; Région de Korhogo 1967; Région du sud-est 1968, Abidjan, Ministère du Plan
Tidiane Dem, Samory dans le pays sénoufo, Archives administratives de Korhogo
Pierre Kipré, Villes de Côte d'Ivoire 1893-1940 (2 tomes), Nouvelles Éd. Africaines, 1985
Agriculture
Ph. Bernardet, Élevage et agriculture dans les savanes du Nord, in Politique africaine, n° 24 Côte-d'Ivoire, la société au quotidien, p. 29-40,
Philippe Bernardet, Association agriculture-élevage en Afrique : les Peuls semi-transhumants de Côte d'Ivoire, Éditions L'HARMATTAN, (ISBN2-915352-30-5)
Thomas Basset, Le coton des paysans. Une révolution agricole en Côte d'Ivoire (1880-1999), Paris,
L' élevage peul dans le nord de la Cote d'Ivoire, Abidjan, Université d'Abidjan,
Langues
Maurice Delafosse, Dictionnaire français-peul, Paris, Société française d'ethnographie,
Maurice Delafosse, Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlés à la Côte d'Ivoire et dans les régions limitrophes, Paris, E. Leroux, , p. 284
Maurice Delafosse, Essai de manuel pratique de la langue mandé ou mandingue. Étude grammaticale du dialecte dyoula. Vocabulaire français-dyoula. Histoire de Samori en mandé. Étude comparée des principaux dialectes mandé, Paris, Publications de l'INALCO, , p. 304
Notes et références
Notes
↑Démembrée le , la Haute-Volta sera reconstituée le dans ses limites de 1932.
↑Avant 2002, le nombre de Burkinabés en Côte d'Ivoire était estimé à trois millions. Ils étaient les étrangers les plus nombreux, loin devant les Ghanéens dont le nombre était estimé à cinq cent mille.
↑ a et bLe climat de la Côte d'Ivoire comporte deux zones bioclimatiques distinctes. Le sud est très humide et connaît quatre saisons (d'avril à la mi-juillet : grande saison des pluies ; de la mi-juillet à septembre : petite saison sèche ; de septembre à novembre : petite saison des pluies ; de décembre à mars : grande saison sèche). Le nord est plus sec et connaît deux saisons principales (juin à septembre: grande saison des pluies ; octobre à mai : grande saison sèche). Les températures varient peu allant de 21 à 35°.
↑ abc et dRaymond Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Tome 4 : I-J-K-L-M, Abidjan, NEA, , 272 p. (ISBN2-7236-1467-0), p. 99
↑À la fin du siècle dernier quand le grand conquérant mandingue Samory Touré menaçait le pays sénoufo, le chef coutumier de Korhogo déclara : « Nous ne sommes pas des guerriers, mais des cultivateurs ».
↑Citation du gouverneur, Gabriel Angoulvant : Je désire qu'il n'y ait désormais aucune hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d'une action... J'ai choisi le second procédé.
↑En 1922, il a été dénombré 16 Européens à Korhogo
↑Sawadogo J.M. et Songre A., Les effets de l'émigration massive des voltaïques dans le contexte de l'Afrique occidentale (dans Les migrations modernes en Afrique occidentale), Ouagadougou, IDEP-CVRS,
↑G. Remy, Les migrations de travail et les mouvements de colonisation Mossi, Travaux et documents de l'ORSTOM, 1973.
↑Dans la région, le machinisme agricole n'en est qu'à ses débuts. L'essentiel du travail se fait soit à la main soit au moyen de la « culture attelée ».
↑Les paysans de cette région, à la différence de ce que l'on constate en Europe, ne sont jamais à la fois cultivateurs et éleveurs. Ce sont des populations différentes qui cultivent la terre ou qui élèvent les animaux. En particulier, ce sont les peuls qui s'occupent des troupeaux de zébus.
↑En langue wolof, langue principale du Sénégal, le terme boubou signifie vêtement ou désigne certaines coupes particulières. En Afrique, le boubou est porté aussi bien par les hommes que par les femmes.
↑Les jeunes étaient initiés par le cercle des anciens « Poro » durant sept ans dans un bois sacré. À la fin de cette période, les jeunes dansent le N'Goron et l'apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l'utilisent comme une danse d'accueil ou de réjouissance.