Bingerville est une commune de la Côte d'Ivoire située au bord de la lagune Ébrié. Elle fait partie de l'agglomération d'Abidjan. Le maire de ladite commune est Issouf Doumbia, réélu le pour son deuxième mandat[1].
Bourgade de marché, elle devint capitale de la colonie française entre 1900 et 1934, avant de laisser la place à Abidjan. Elle doit son nom au gouverneur français Louis-Gustave Binger.
On y trouve l'école des arts appliqués, souvent désignée sous le nom d'École de sculpture Combes, du nom du sculpteurfrançais qui s'y était installé dans les années 1950. Le musée Combes abrite d'anciennes sculptures de grande taille.
C'est dans cette ville que se situe le Centre des métiers de l'électricité qui est une école inter-africaine.
Bingerville est l'un des deux principaux sites ouest-africains, avec Iwo Eleru dans le Sud du Nigéria, prouvant avec certitude une occupation par l'homme contemporain de l'Ogolien (il y a entre 25 000 et 13 000 ans)[2].
Bingerville accueille un lieu destiné à l'hébergement des lépreux, nombreux en Côte d'Ivoire, le village Marchoux[4].
Un hôpital général est fondé au XXe siècle.
Bingerville dispose d'une clinique privée appelée hôpital Mère-Enfant, d'un hôpital général, d'un centre de santé infantile et d'un centre de santé urbain de Gbagba[5].
De plus, le français parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de Moussa[9] qui se distingue du français standard par la prononciation, qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits deux magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi.
Le département de Bingerville accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.