À la suite des élections générales de 1982, il est porté à la présidence de la commission parlementaire de la Politique sociale et de l'Emploi.
Président du gouvernement canarien
Lors de l'élection régionale organisée le , le PSC-PSOE arrive en tête, avec 41,2 % des suffrages exprimés et 27 députés sur 60[2], s'imposant dans quatre îles dont Grande Canarie et Tenerife.
Le , Jerónimo Saavedra est investi président du gouvernement des Canaries par le Parlement, par 33 voix contre 22, grâce au soutien de trois petits partis régionalistes insulaires, après un discours d'investiture au cours duquel il insiste sur le grave problème du chômage et promet la nationalisation de l'eau[3].
Au cours du IVe congrès régional du PSC-PSOE, il est élu le président de la fédération socialiste régionale, tandis que le sénateur Alberto de Armas le remplace au poste de secrétaire général ; sa gestion et son action sont alors nettement critiquées par le courant Gauche socialiste (IS)[4].
Candidat à sa propre succession lors des élections régionales du , il maintient les socialistes comme première force politique, mais avec seulement 21 députés, il décide de passer à l'opposition et de laisser le pouvoir aux formations de centre droit[7]. Il décide en de reprendre ses anciennes fonctions de secrétaire général du Parti socialiste des Canaries-PSOE, et obtient l'appui de 71 % des délégués, alors qu'Alberto de Armas refuse son offre d'exercer la présidence à sa place[8].
À l'occasion des élections régionales du , le PSC-PSOE arrive, pour la troisième fois consécutive, en tête avec 23 députés et 33 % des voix, devant les Regroupements indépendants des Canaries (AIC), principale force de centre droit. Il parvient, initialement, à un accord avec l'Initiative nationaliste canarienne (ICAN), de gauche, dès le [9]. Finalement, le 26, Jerónimo Saavedra passe un accord avec les AIC[10] et est réélu, le 10 juillet, président du gouvernement avec 40 voix sur 60, grâce au soutien, également, du Regroupement indépendant d'El Hierro (AHI)[11].
Le , les AIC déposent une motion de censure constructive à la suite de profonds désaccords au sein du gouvernement sur le régime fiscal dérogatoire, dont doit disposer l'archipel[12]. Jerónimo Saavedra est finalement renversé, le , par 31 voix contre 23 et 6 abstentions, l'ensemble des partis nationalistes votant pour son remplacement par son vice-président, Manuel Hermoso[13].
Jerónimo Saavedra se retire, en 1997, de la direction du PSC-PSOE au profit du porte-parole du groupe au Parlement régional, Juan Carlos Alemán, qui lui rend hommage lors du discours de clôture[16].
Retour aux Canaries
Le , Jerónimo Saavedra se représente à la présidence du gouvernement des Îles Canaries et place les socialistes en deuxième position, avec 19 députés, soit 6 de moins que la Coalition canarienne (CC)[17]. Il démissionne du Congrès le 6 juillet suivant, et retrouve le Sénat deux semaines plus tard.
En 2003, il renonce à se succéder et se met alors en retrait de la vie politique. Candidat à la mairie de Las Palmas de Gran Canaria aux élections municipales du , il y remporte la majorité absolue avec 15 conseillers municipaux[18]. Devenu président du PSC-PSOE après l'élection de Juan Fernando López Aguilar au poste de secrétaire général régional, Jerónimo Saavedra devient alors l'un des plus importants détracteurs de celui-ci et conduit le secteur critique. Ces divergences entraînent la démission ou la mise à l'écart de plusieurs députés régionaux et débouchent sur la démission de Francisco Hernández Spínola, vice-secrétaire général de la direction régional, de ses responsabilités[19],[20].
Il est défait aux élections du , mais est désigné, en décembre suivant, défenseur du peuple (Diputado del Común) des Îles Canaries, ce qui le conduit à quitter le PSOE[21].
↑(es) « Novatos en el Ayuntamiento, veteranos en la política », El País, (lire en ligne)
↑(es) C. Morote/AJ. Fernández, « Hernández Spínola presenta su dimisión por divergencias con Juan Fernando López Aguilar. », La Provincia, (lire en ligne, consulté le )
↑(es) ACN, « Saavedra dice tras la dimisión de Spínola que "los hechos me dan la razón de que había motivos para hablar". », Crónicas de Lanzarote, (lire en ligne, consulté le )
↑(es) « Jerónimo Saavedra toma posesión como Diputado del Común », La Provincia, (lire en ligne)
↑(es) C. E. P., « Muere Jerónimo Saavedra », La Provincia, (lire en ligne, consulté le ).