Le père d'Henry est Othon Guerlac, linguiste et Professeur à l'université Cornell à New York. Henry Guerlac apprend le français comme seconde langue et suit son père à Cornell, où il suit en 1932 un cursus en chimie avec un Bachelor of Arts. En 1934 il part à l'université Harvard, où Guerlac obtient son doctorat en histoire européenne en 1941[1]. C'est à cette époque que se développe son intérêt pour l'histoire des sciences, aidé par George Sarton auprès duquel il étudie.
Il voyage en Europe et découvre à Paris un manuscrit inédit d'Antoine Laurent de Lavoisier, considéré comme le père de la chimie moderne. Ce manuscrit ainsi que d'autres éléments inédits seront étudiés dans son livre "Lavoisier: The Crucial Year".
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il a écrit, au sein du laboratoire Radiation du MIT avec Marie Boas Hall, "l'histoire du laboratoire et de l'utilisation opérationnelle du radar pendant la guerre"[2]. Boas Hall le rejoint plus tard en tant que doctorante à l'Université Cornell, où elle poursuit ses études en 1952 avec lui[2].
Après son passage à l'université du Wisconsin et au laboratoire Radiation (MIT), il retourne à l'université Cornell. Il y occupe en 1964 la chaire Goldwin Smith de Professeur d'histoire des sciences à Cornell, puis il passe professeur émérite en 1975. Il est également membre du département d'histoire(en).
Travaux
John Murdoch évoque le « membre d'un triumvirat [avec Marshall Clagett et I. Bernard Cohen, qui]… a établi l'histoire des sciences en tant que discipline reconnue dans les universités américaines »[3],[4].
« Henry Guerlac a consacré une grande partie de sa carrière à l'histoire de la révolution chimique et formé avec ses étudiants une véritable école d'études lavoisiennes. »[5]. Outre ses publications sur Lavoisier, Henry Guerlac a également publié plusieurs articles à Joseph Black (1728–1799), médecin et chimiste écossais :
« Avant l'époque où le docteur Black commença ses travaux, on supposait généralement que les solides, une fois parvenus à leur point de fusion, étaient convertis en liquide par l'addition d'une petite quantité de calorique, et qu'alors aussi ils redevenaient solides par une très petite diminution de calorique qui leur avaient été nécessaire pour les amener à cette température. »
(en) Henry Guerlac, Lavoisier—The Crucial Year : The Background and Origin of His First Experiments on Combustion in 1772, Cornell University Press, (lire en ligne)[14].
(en) Henry Guerlac, Antoine-Laurent Lavoisier — Chemist and Revolutionary, Charles Scribner's Sons, New York, 1973.
↑Murdoch, Grant et Constable, « Memoirs of Fellows and Corresponding Fellows of the Medieval Academy of America: Marshall Clagett », Speculum, vol. 82, no 3, , p. 811 (DOI10.1017/s003871340001126x)
↑Murdoch, « In Memoriam Marshall Clagett (1916–2005) », Historia Mathematica, vol. 34, , p. 261 (DOI10.1016/j.hm.2006.11.001)
↑Robert Locqueneux, Préhistoire & histoire de la thermodynamique classique, ENS-LSH Editions, (ISBN978-2-84788-058-8), chp. 2 - Les théories de la chaleur, Joseph Black, p. 31
↑(en) Marie Boas Hall, « Lavoisier. The crucial year. The background and origin of his first experiments on combustion in 1772. Henry Guerlac. Cornell University Press, Ithaca, N.Y., 1961. xix + 240 pp. Illus. $4.50 », Science, vol. 135, no 3499, , p. 209–209 (ISSN0036-8075, DOI10.1126/science.135.3499.209-a, lire en ligne, consulté le )
↑Maurice Crosland, « Review of Lavoisier. The Crucial Year. The Background and origin of his first Experiments on Combustion in 1772 », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 18, no 1, , p. 124–126 (lire en ligne, consulté le )
↑Henry M. Leicester, « Lavoisier -- The Crucial Year: The Background and Origin of His First Experiments on Combustion in 1772. Henry Guerlac », Isis, vol. 54, no 1, , p. 158–159 (ISSN0021-1753, DOI10.1086/349689, lire en ligne, consulté le )
↑J.-P. Contant, « L'année décisive de Lavoisier : Henry Guerlac, Lavoisier, the crucial year, Ithaca. », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 50e année, no 172, , p. 247-248 (lire en ligne, consulté le )
↑Michel Blay, « Henry Guerlac, Newton on the Continent [compte-rendu] », Revue d'histoire des sciences, vol. 36, nos 3-4, , p. 348-350 (lire en ligne, consulté le )